J’ai craint, au lendemain des élections législatives, que l’Université d’été des socialistes serait annulée. Non pas parce que c’est le moment crucial de la vie politique (encore que…) mais parce que cette ville magnifique est par excellence le lieu de transition entre la phase de repos et celle de la reprise de l’activité.
J’en reviens plutôt optimiste. D’abord parce qu’il y avait beaucoup de monde. Plus de 500 élus au séminaire de la FNESER, dans lequel j’ai co-animé un atelier sur les questions du logement et de l’habitat. Et plus de 4000 militants à l’Université. Ensuite parce que j’ai senti un climat de travail. Et de travail collectif.
Oh ! certes, l’aspect « people » et « croisette de Cannes » est toujours présent. Certes, on a dû vendre cette année au moins autant « Closer » et « Choc » que le Monde, le Point ou Sud Ouest… Mais la volonté d’être ensemble, de comprendre mieux ce qui s’est passé entre La Rochelle 2006 et son festival de prétendants à la gagne présidentielle et le printemps 2007 où nous perdons nettement l’élection majeure pour la troisième fois consécutive, aura surtout prévalu.
Ce fût particulièrement visible chez les élus. Ils portent un enjeu particulier : assurer le rendez vous démocratique de Mars 2008 avec de très importantes élections municipales et cantonales. Elles constitueront le premier rendez vous du quinquennat. En Essonne, elles revêtiront une dimension essentielle. J’aurai l’occasion de donner prochainement mon point de vue sur la manière de les aborder.
La Rochelle aura également fourni l’occasion de tester les thèmes et les enjeux de la rénovation/refondation du Parti socialiste et de la gauche. Ce ne fût pas le seul lieu. Comme souvent, des socialistes en ont invité d’autres, ici à Frangy avec Arnaud Montebourg, Manuel Valls et d’autres, là à Melle à l’invitation de Ségolène Royal. Et d’autres initiatives suivront. Je pense notamment à celle qui se tiendra avec Bertrand Delanöé à Paris le 16 Septembre.
Sur quoi tout cela doit il déboucher ? Je ne livrerai pas dans ce blog de rentrée une analyse fouillée mais plutôt un sentiment. Si l’on veut être prêts pour 2008, si l’on veut que les problèmes de leadership s’éclaircissent, si l’on veut, surtout, être plus clairs et pertinents vis-à-vis de nos concitoyens, alors il faut que notre calendrier de travail soit fixé sans ruse et sans chausse trappe. Nous avons décidé que le travail des socialistes devait se traduire par un congrès après les élections municipales. Ce doit être un congrès d’orientation, qui tranche les questions en débat, qui choisisse une majorité claire, qui permette au parti de retrouver sa vitalité, qui se dote d’une direction forte et qui élise un ou une Premier-e Secrétaire qui ait l’autorité nécessaire. J’entends, ici et là, cheminer l’idée que nous pourrions avoir un congrès « d’attente » de l’échéance majeure – celle de la désignation de notre candidat présidentiel en 2010… - où nous nous contenterions de réviser les statuts et d’élire un premier secrétaire de transition. Une sorte d’intermittent…
Nous ferions fausse route si cette hypothèse continuait à être caressée.
Les questions que nous avons à régler ne souffrent d’aucune ruse. Elles doivent être posées et tranchées, certes avec la volonté de rassembler mais avec la même volonté de trancher si nous ne voulons pas connaître un nouveau congrès du Mans…
Je vous souhaite plein de courage pour cette rentrée.
Pendant quelques semaines, ce blog va s'interrompre. Le temps pour moi de reconstituer ma force de travail comme nous invite la terminologie marxiste.
Hier, Tour de France pluvieux. Marcoussis, rugby et bonne humeur. J'eus le plaisir de remettre la médaille du département à Bernard Hinault.
Bonnes vacances à tous !
Amitiés,
Francis
Il me revient l'honneur de représenter le Conseil général de l'Essonne dimanche matin à Marcourssis pour le départ de la dernière étape du Tour de France. Bien sûr, cette étape aura un goût particulier... Le Tour de France et le vélo ne sortent pas grandis de ce rendez-vous estival et pas seulement à cause du mauvais temps.
Pour une institution comme le Conseil général, s'investir pour le Tour de France, c'est exprimer un soutien à une manifestation populaire qui fait aimer le sport et qui permet un rassemblement des Français. Je formule le souhait que le Tour de France retrouve au plus vite cet état d'esprit. Il appartient aux autorités sportives internationales de prendre à bras le corps le problème du dopage sans hypocrisie.
Nous serons donc dimanche à Marcoussis, la commune de mon ami Olivier Thomas, pour montrer que l'Essonne a l'esprit Sport. Cet été, le tour de France et cet automne, bien sûr, la Coupe du Monde de rugby.
Marcoussis est la ville dans laquelle se construit l'épopée des Bleus. Nous aurons de multiples occasions d'en reparler.
Retrouvez sur le site de libération, la tribune publiée aujourd'hui dans ce quotidien, en cliquant ici.
Avec mes amis, nous avons présenté un texte pour dégager des pistes de réflexion et de travail pour les mois et les années à venir. Les enjeux sont exceptionnels. Il appartient aux socialistes d'être à la hauteur !
Alors que le PSG affronte ce soir au Stade Bobin (sur mon canton), l'Aris Salonique (une initiative du Conseil général de l'Essonne), je souhaite moi aussi prendre ma place dans le débat sur la rénovation du foot français. Lui aussi en est à trois défaites consécutives en compétition internationale...
Notre championnat que je chéris moi aussi, est confronté à la fuite des talents. Malgré le haut niveau de subvention accordé par Canal +, nos clubs n'arrivent pas à retenir les meilleurs joueurs français dans l'Hexagone.
Cette année, le mercato est particulièrement triste. Le champion en titre malgré Grosso continue de faire son shopping en France pour déshabiller ses principaux concurrents. Les autres clubs (à l'exception notable de Marseille) ont un recrutement peu dynamique.
Les grands noms continuent de fuir notre championnat, une réalité symbolisée par le non-retour du vieillissant mais toujurs talentueux Giuly.
Dans un football européen toujours plus libéral, la France est en difficulté. Là aussi, nous devons inventer un modèle original.
Les plus grands statisticiens s'accordent sur ce point : la France du foot gagne quand le gouvernement du pays est à gauche : Euro 84 et 2000, Coupe du Monde 1998. Une réalité implacable qui doit nous faire réfléchir et la preuve incontestable que nos deux débats sont liés.
Difficile tâche que celle de s'opposer quand la grâce (médiatique) étreint les gouvernants. Pourtant, alors que le gouvernement s'entête à promouvoir un paquet fiscal coûteux et sans conséquence sur la croissance, des annonces graves passent inaperçues.
Ainsi, le Premier Ministre a annoncé qu'en 2008,la DGF (dotation globale de fonctionnement) des collectivités locales, transférées de l'Etat vers les régions, les départements et les communes, progresserait au même niveau que l'inflation.
Alors que les collectivités sont amenées à assumer de plus en plus de responsabilité, le gouvernement fait une erreur en déconnectant l'évolution de la DGF du rythme de la croissance.
Ce sont donc les collectivités qui vont payer la régulation budgétaire. Par ricochet, ce sont nos concitoyens les plus modestes mais aussi les efforts d'investissement, d'aménagement mis en oeuvre par les collectivités qui vont supporter le coût du paquet fiscal.
Certes, ce sujet ne déchaîne pas les passions. Néanmoins, il ne mérite pas le silence qui l'entoure alors que les implications concrètes d'une telle décision sont énormes.
Nous attendons la réaction de la Ministre de l'Intérieur qui a encore en charge les collectivités...
Je viens de lire une dépêche AFP qui indique que Jack Lang vient successivement de démissionner de ses fonctions de secrétaire national et de suspendre sa présence de membre du Bureau national du PS pour cause de mauvais traitement par François Hollande. Pour celles et ceux qui se plaignent de la lenteur du renouvellement générationnel dans le PS, ils sont servis ces jours-ci… A croire que Sarkozy veut aussi diriger la manœuvre au sein des socialistes !
Cessons de galéjer… On dépeint le parti socialiste comme étant aux bords de la crise de nerfs et de l’implosion. Non pas parce qu’il aurait perdu les élections. Certains continuent même de nous faire croire que c’est comme si on les avait gagnées.. Mais parce que nous ne saurions pas comment réagir à « l’ouverture » sarkozienne.
Et voilà que nous mélangeons tous les sujets. La nomination de ministres « de gauche » dans le gouvernement Fillon ? Ils sont là pour appliquer la politique validée par le suffrage universel et celle-la est bien de droite. On s’en rend compte tous les jours ! Ceux qui acceptent cela ne sont plus de gauche. Point. Telle ou telle mission confiée à des personnalités ? Mais depuis quand nous poussons l’opposition « frontale » jusqu’à refuser par principe d’exercer une mission républicaine ? La participation à une commission chargée de préparer une réforme de nos institutions ? Reconnaissons que l’affaire est sérieuse. Elle devra faire l’objet d’une adoption à la majorité qualifiée par le Parlement, voire d’un référendum. Il est donc naturel que les partis soient consultés et ce n’est pas à Nicolas Sarkozy de choisir qui, parmi eux, est qualifié pour le faire, quelles que soient les qualités et les compétences de Jack Lang. S’il considère qu’il doit en être, en dehors de la décision du PS, il est logique avec lui-même de se mettre en congé et il n’a pas à en faire porter le chapeau à Hollande. Assez de défausse permanente de responsabilité et de jeux d’égo ! On en crève.
Quant à la possible nomination de « DSK » à la direction du FMI, j’ai entendu des commentaires étranges par leur géométrie variable. Une telle éventualité n’avait pas mis le PS en transes lorsqu’elle était envisagée en 2000 par Laurent Fabius. Etait-ce parce que c’était une majorité de gauche ? Curieuse conception « gaucho-franchouillarde » du rôle de tel ou tel dans des instances internationales… Et pourquoi pas aussi demander à Pascal Lamy de quitter sur le champ la direction de l’OMC ? Parce que de toutes les manières il est déjà considéré comme de droite ? Tout cela n’est pas très digne.
Si DSK rassemble les européens sur sa candidature et qu’elle se concrétise, je ne me plaindrai pas que quelqu’un comme lui essaie de donner un cours nouveau à cette institution financière majeure dans le contexte de la mondialisation galopante. Et que Sarkozy tente d’en faire une opération politicienne, il nous revient de la déjouer, d’abord par notre sang froid.
Au fait, quand commençons-nous à nous mettre au travail sur les vrais sujets de fond… ?
Mariage pluvieux, mariage heureux, dit l’adage… Souhaitons-le car ça tombait dru mardi matin sur le chantier naissant du futur centre hospitalier sud-francilien. C’était jour de cérémonie de pose de première pierre en présence de toutes les « autorités », comme l’on dit dans les gazettes, Ministre de la santé en tête en la personne de Roselyne Bachelot.
Hormis l’aspect toujours convenu de ce genre d’événement, j’y ai trouvé beaucoup de chaleur. Elle est manifestement liée à l’espoir que suscite la réalisation d’un tel projet, le plus grand engagé en France en ce début de siècle dans le domaine hospitalier.
Espoir pour les personnels de pouvoir bénéficier, enfin, d’un équipement ultra-performant. On ne parlera plus seulement de « Pompidou », de « Debré » ou de la « Salpé » dans Paris intra muros. Dans trois ans le sud-francilien hébergera le « nec plus ultra ».
Espoir pour les patients. Leurs conditions d’accueil et de soins seront considérablement améliorées…si les postes de personnels soignants et de service sont bien pourvus.
Espoir pour les équipes de Genopole et de l’Association française contre les myopathies. Pour la première fois, un hôpital public développera une unité de recherche clinique en son sein pour faire entrer dans les protocoles de soins la dimension de la thérapie génique. C’est une véritable révolution, peut-être le début de l’espoir de guérison pour de nombreuses victimes de maladies rares et orphelines.
Et ça se passe à Evry/Corbeil…
J’ai le plaisir d’installer sur ce blog le long texte de réflexions que j’ai rédigé avec mon ami Jean Pierre Caffet, Sénateur et adjoint au maire de Paris puis avec d’autres militants socialistes. Nous en avons éprouvé le besoin parce que nous avons, comme beaucoup d’autres, conscience que le Parti socialiste doit impérativement trouver les voies de sa refondation, pour lui et pour toute la gauche. Encore faut-il aller au-delà des mots « magiques » : refondation, renouvellement, rajeunissement, socialisme, etc… qui font apparemment consensus mais qui peuvent aussi révéler une fâcheuse et trop habituelle paresse de pensée.
Ma conviction est que le Parti socialiste – celui qui s’est formé il y a 36 ans à Epinay sur une base de gauche – est en danger et que la gauche toute entière est à un tournant.
Mon autre conviction est que c’est au cœur du PS – à condition qu’il sache s’ouvrir aux apports intellectuels et militants d’autres horizons – que ce travail doit s’engager. C’est pourquoi je considère que nous avons besoin du temps et de la profondeur nécessaires pour le faire. Et c’est pourquoi je refuse l’attitude de mépris pour les structures, pour les directions élues, les qualifications « zoologiques » de telle ou telle personnalité, la constitution d’officines parallèles ou encore les auto-proclamations pour 2012 auxquelles j’ai eu le malheur d’assister depuis le 6 mai.
Ce texte de réflexions appelle donc vos réactions, vos propositions, vos avis. Consultez-le en cliquant ici.
Ce blog est fait pour cela, ainsi que les sites de mes ami(e)s Harlem Désir et Clotilde Valter.
Servez-vous en jusqu’à plus soif !
Bonne lecture et dans l’attente de vous lire également. Que cela ne vous empêche quand même pas de prendre du repos bien mérité…
C’est le nom d’un ouvrage publié par un groupe d’anciens salariés de l’usine LU de Ris-Orangis, rendue tristement célèbre à cause de sa fermeture.
Il y a un peu plus de cinq ans, Franck Riboud proclamait que cette fermeture était nécessaire pour sauver la branche biscuits de son groupe. Le site était pourtant rentable mais pas assez selon les standards de la direction.
Je l’avoue, la colère est encore au rendez-vous lorsque l’on apprend la vente de l'intégralité des activités biscuits de Danone au groupe Kraft Foods. La fierté indécente de Monsieur Riboud (un héritier dans la plus pure et la plus détestable tradition du capitalisme français) lorsqu’il brandit comme un étendard la promesse de Kraft de n’engager aucun plan social dans les trois prochaines années (maigre sursis) n’est pas de nature à me calmer.
Les savoir-faire, les métiers, les marques de cette grande compagnie qu’est LU menacent donc de disparaître, d’être avalés dans un large conglomérat… Tout cela est parfaitement absurde.
Monsieur Riboud est coutumier du fait. Il a renoncé à toutes les activités pour lesquelles son groupe n’est pas dans les deux premiers mondiaux. A son arrivée à la tête du groupe, il s’est ainsi débarrassé d’Amora et de Carambar, deux fleurons de l’industrie agro-alimentaire française aujourd’hui quasiment tombés dans l’oubli.
Monsieur Riboud, nous ne vous disons pas merci.
Alors que sa situation semble s'être singificativement améliorée, je tiens à assurer ici Michel Rocard de mon amitié et de mon soutien.
Son opération à Calcutta s'est bien passée. Les nouvelles qui nous viennent d'Inde sont rassurantes.
Il retrouve progressivement ses aptitudes. Nous le reverrons, je l'espère, très rapidement à Paris.
Je ne sais pas si c’est un don mais en tout cas le Président Sarkozy a le chic pour titiller les socialistes là où ça les gratouille ! Dernier exemple en date : sa sortie sur la révision du schéma directeur de l’Ile de France et sur l’organisation institutionnelle de Paris et de la Région. Comme ce n’est pas le genre à faire dans le point de croix à la mode de la dentelle de Cholet, il abat ses cartes puis il regarde, goguenard sans doute, le remue-ménage que cela crée. Si au moins cela pouvait être un « remue-méninge »…
Résumons les faits. Nicolas Sarkozy profite d’une banale inauguration du satellite 3 de l’aéroport de Roissy pour délivrer trois messages :
1) L’Etat considère que la première Région d’Europe a besoin d’investissements, en particulier dans les transports. Peu importe pour lui que le gouvernement auquel il a participé en tant que Ministre de l’intérieur, donc des collectivités locales, ait fait l’inverse pendant 5 ans…
2) Il décrète que la révision du schéma directeur de l’Ile de France, engagée dans la concertation la plus large depuis 2 ans, doit être stoppée pour lui substituer une reprise en mains par l’Etat.
3) L’organisation institutionnelle ne lui convient pas. Il veut revoir les intercommunalités et créer un vaste communauté urbaine avec Paris et il laisse accroire que les Départements urbains doivent se transformer.
Là-dessus il reprend sa voiture et il rentre à l’Elysée.
Fermez le ban !
Depuis, c’est l’avalanche de déclarations de responsables socialistes régionaux, presque toutes aussi contradictoires les unes que les autres. Vous trouverez celle de Michel Berson que je partage en cliquant ici et vous pourrez également lire celle de Manuel Valls – que je partage également – sur son blog.
Là où j’enrage, c’est qu’il nous faut attendre que Sarkozy prenne l’initiative pour que nous nous mettions à réfléchir, même de manière contradictoire.
Car enfin, nous dirigeons la Région depuis bientôt 10 ans, Paris depuis 6 ans, 4 Départements et nous ne sommes pas capables de lancer nous-mêmes des débats majeurs pour notre Région. Nous faisons beaucoup de choses sauf…de la politique.
Faut-il être grand clerc pour se rendre compte que l’empilement de structures au fil du temps (Région, Paris, départements, communes, intercommunalités essentiellement défensives, syndicats les plus divers), n’est plus adaptée à la situation d’un territoire totalement concurrencé dans la mondialisation ? J’ai moi-même posé cette question lors de la séance du Conseil général consacrée au SDRIF et je suis loin d’être un génie de la pensée régionale !
Je souhaite que ce coup de pied dans la fourmilière socialiste nous réveille. Je prendrai, avec d’autres, les initiatives nécessaires pour ne pas laisser Nicolas Sarkozy maître du jeu. C’est essentiel pour 2008.
10 ans après son accession au pouvoir, Tony Blair quitte donc Downing Street. Gordon Brown lui succède et va réorienter la politique britannique. Sera-ce dans un sens plus proche des valeurs de la gauche européenne ? Nous verrons bien.
Il est de bon ton en France de donner des leçons de socialisme à Tony Blair. Or, si je partage les critiques les plus vives à son encontre concernant l’engagement de son pays dans la désastreuse campagne d’Irak, je crois que son bilan intérieur doit être nuancé.
Soyons clairs, l’arrivée du New Labour n’aura pas été la grande reconquête sociale que nous espérions. Il reste beaucoup à faire en Grande-Bretagne pour réduire les inégalités et offrir un accès plus digne avec les standards progressistes notamment en matière de logement et d’éducation.
Tony Blair n’a néanmoins pas exercé le pouvoir dans le cadre français, il est entré en fonction après des années de thatchérisme. Alors que nous nous moquions du faible niveau du SMIC britannique lors de son introduction il y a dix ans, celui-ci est maintenant plus élevé que le SMIC français. Sa progression importante en 10 ans est la preuve que l’ambition salariale n’est pas le relent désuet d’un gauchisme infantilisant.
Autres résultats, le sauvetage de la NHS (National Health Service) même si beaucoup reste à faire pour améliorer la qualité des soins en Grande-Bretagne, le processus de paix en Irlande du Nord (ce n’est pas rien), un taux de croissance annuel moyen de 2,8% (!). La Grande-Bretagne sous Blair, c’est aussi du dynamisme culturel, sportif. Nous en avons le souvenir cuisant avec les futurs Jeux Olympiques...
Souhaitons à Gordon Brown de laver l’honneur de la Grande-Bretagne sur le dossier irakien et de savoir ouvrir une nouvelle étape dans la construction d’une Grande-Bretagne plus juste et plus forte dans une Europe politique plus dynamique.
Pour finir ce post, je tiens à recommander l’excellent téléfilm shakespearien « The Deal » où l’histoire secrète de l’accord Blair / Brown pour la conquête du pouvoir. Une œuvre universelle sur la tragédie permanente du lien « amitié – pouvoir ».
Un cycle électoral va s'achever le 17 juin 2007. Avouons-le, et c'est vrai pour les militants de toutes les formations engagées dans un véritable marathon depuis plusieurs mois, la perspective de pouvoir souffler un peu est réjouissante.
D'ici là, jetons toutes nos dernières forces dans la bataille. Donc, pas d'hésitation, pas de pause, pas d'oubli : mobilisons-nous massivement pour élire un maximum de députés de gauche à l'Assemblée Nationale.
Dans l'Essonne, réélisons Manuel, François, Julien (en photo, son grand meeting de rassemblement à Sainte-Geneviève des Bois le 14 juin). Tout reste possible pour Brigitte, Olivier, Maud, Simone et Thierry.
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En attendant, bon vote !
Amitiés, Francis
Parler de protection, de droit du travail n'est pas complètement stupide contrairement à ce que les tenants du nouveau libéralisme actuellement en vogue dans le pays expliquent.
Explication par l'exemple : Mustapha Merahi, ex-employé de l'usine Danone de Bailleul a cumulé (un drôle de cumul) 961 contrats en dix ans de présence dans l'entreprise. Les missions d'intérim se sont enchaînées les unes après les autres de 1996 à 2006. En dix ans, 16 000 heures de travail ont ainsi été effectuées jusqu'à la non-reconduction de la mission.
Monsieur Merahi a réclamé aux prud'hommes un 962ème contrat consolidant les 961 autres et requalifiant sa présence dans l'entreprise.
Le modèle social Danone, déjà mis à mal à Ris-Orangis avec les LU, continue de prendre des formes détestables.
Pour un nouveau modèle social, dimanche, votons à gauche.
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