Un mois... Je me rends compte que cela fait déjà un mois que je n'ai pas alimenté mon blog. Je ne pense pas que cela a crée un manque majeur chez les lecteurs mais enfin, c'est vrai, ce n'est pas très correct de ma part. Désolé. J'ai des circonstances atténuantes. La dernière fois que je me suis exprimé, c'était juste au lendemain du deuxième tour des élections, pour expliquer ma position pour la quatrième élection de Michel Berson à la présidence du Conseil général.
Depuis, nous n'avons pas chômé! Il a fallu installer l'exécutif départemental, dans lequel me revient la charge de Premier vice-président et, en Essonne, c'est, comment dire..., toujours un peu "rock and roll"! De même, en mairie d'Evry, mes responsabilités de Premier adjoint au maire m'ont amené à beaucoup m'impliquer dans la mise en place de la nouvelle équipe, dans l'accueil des nouveaux élus et dans la relance de la machine municipale. Et puis, last but not least, l'élection du Président de la communauté d'agglomération d'Evry Centre Essonne a constitué un enjeu important. Les élections municipales ont facialement figé le rapport des forces gauche/droite. Fallait-il, pour autant, en conclure que la continuité devait l'emporter au risque d'empêcher l'indispensable rebond de ce territoire stratégique? J'ai toujours considéré que le rôle d'une agglomération de communes n'est pas de fonctionner en majorité/minorité mais de travailler à des convergences sur un projet. De même, lorsque la commune centre représente à elle seule la moitié de la population et joue un tel rôle d'organisation du territoire, il est impossible que son maire ne soit pas l'artisan majeur d'un projet. Le maire de Courcouronnes l'a bien compris. Celui de Ris Orangis également. Jean Hartz lui aussi, à sa manière bien sûr. Manuel Valls est donc Président, porteur d'une ambition partagée par l'immense majorité des élus locaux. Je m'en réjouis. Beaucoup de travail nous attend. J'y apporterai ma pierre, à la mesure des tâches qui me seront confiées pour faire grandir et vivre un vrai projet de territoire.
Et puis il m'a fallu préparer deux décisions très délicates prises le même jour: le vote des taux de la fiscalité pour donner au budget du Conseil général les moyens nécessaires et l'adoption du budget de la ville d'Evry qui comporte lui aussi une augmentation de la fiscalité communale après neuf exercices budgétaires à fiscalité constante. J'ai connu des dossiers plus paisibles à porter et à défendre!! Sur ces deux décisions, je vous renvoie aux publications du Conseil général et de la ville si vous souhaitez en savoir plus.
Tout cela pour vous dire que je n'ai pas eu le temps de me mettre tranquillement devant mon ordinateur pour vous livrer quelques réflexions. J'aurais pourtant le choix... L'actualité de la France n'est pas enthousiasmante. Celle du monde est de plus en plus préoccupante, de la Bolivie à la Chine en passant par les émeutes poignantes des "morts de faim". En Europe, la nouvelle victoire de Berlusconi en Italie, certes probable, ne rend pas les progressistes joyeux... J'espère qu'elle fera redescendre sur terre tous mes amis socialistes qui ne juraient plus que dans le modèle italien pour transposer à la gauche française le mode de désignation de son leader. Je m'attends à une pluie de critiques sur Walter Veltroni que tous les puristes de gauche vont accuser de dérive centriste. Il reste que, lesté par le bilan économique et politique de Prodi, il a au moins réussi à faire émerger une force centrale face à la droite qui constitue un socle indispensable. N'est ce pas d'ailleurs notre problème aussi...? Je reviendrai sur tout cela dans les semaines qui viennent. D'autant que la préparation du congrès des socialistes ne va pas tarder à s'ouvrir et que j'ai la ferme intention de m'y impliquer totalement, tant il me semble qu'il doit être un congrès exceptionnel, c'est à dire fondateur d'un nouveau cycle politique pour le PS et pour toute la gauche.
Pour conclure ce retour sur la "toile", je veux apporter un commentaire sur les articles de presse parus récemment sur le malaise qui règnerait dans la majorité de gauche du Conseil général. Non pas pour contester sur le fond l'article de Sandrine Binet paru dans "le Parisien" de Mardi 15 Avril mais plutôt pour lui donner un éclairage de "l'intérieur". Je trouve, moi aussi, que les énervements qui se font jour dans la majorité départementale ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités. Que chaque élu, que chaque groupe politique tâche de défendre ses intérêts personnels et politiques n'est pas blâmable. Mais il faut savoir raison garder. Personne, aucune formation de gauche n'a été lésé depuis le 16 Mars. Au contraire. Il ne faudrait donc pas que la gauche dans son ensemble perde de vue l'essentiel de ce qui est sorti des urnes il y a un mois: la gauche s'est renforcée avec une mission à remplir, celle de tenir les engagements qu'elle a pris pour accélérer sa politique en faveur des essonniens.
Les petites tensions que nous venons de vivre vont s'apaiser mais j'en tire une conclusion. C'est plus que jamais sur le parti socialiste et sur ses élus que repose la responsabilité de faire vivre une culture politique et une ambition pour la gauche dans le département. La conduite du changement que j'ai appelé de mes voeux depuis plusieurs mois n'est pas chose aisée. Elle sera facilitée si les élus socialistes font preuve de cohérence, de détermination, d'unité et d'ouverture. Il revient au Président du Conseil général d'en être le chef de file mais tout dépend également de l'engagement de chacun d'entre nous. Pour ma part, j'y suis déterminé.
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