Ça ne vous fait pas ça, vous, la joie et le stress de trimer encore 12 jours, pour le bonheur d’avoir à en reprendre pour 15 jours, jusqu’au 6 mai au soir… ? J’adore ces moments de campagne électorale (même quand c’est moi qui doit me soumettre au verdict des citoyens, si, si, mais ce n’est pas pour une présidentielle…), faits de conviction à partager, de doutes et d’angoisse. Celle dont la 1ère partie est en train de se jouer est particulièrement gratifiante en émotions !
J’ai rencontré plusieurs amis ce week-end. De vieilles connaissances dont la tête et le cœur sont solidement ancrés à gauche, voire plus… Amis et camarades, je vous le confirme : il y a encore du boulot mais ça peut le faire !
Du boulot parce qu’au-delà du rejet que suscite Sarkozy à gauche et chez des jeunes – heureusement ! - je mesure que pour le cœur de notre électorat – c'est-à-dire le salariat modeste et moyen – nous devons mieux convaincre de la pertinence de nos propositions économiques et sociales : pouvoir d’achat, emploi, sécurité sociale, retraites, logement, vie dans les quartiers, etc., c’est là-dessus qu’in fine nous ferons la différence pour garantir notre présence au second tour. Et, dès lors, la campagne du second tour sera une nouvelle histoire. A cet égard, sachons gérer intelligemment la partition de la candidate et celle des socialistes. A ma connaissance personne ne nous demande de mettre notre drapeau dans la poche. Alors sortons-le ! Des « Le poing et la rose », ça ne nous a jamais fait perdre une présidentielle. Au contraire, c’est un bon moyen pour rappeler à ceux qui seraient de nouveau tentés par des chemins de traverse (il y en a) que tout autre vote peut signifier un nouvel effacement de la gauche au tour décisif, au profit d’une fausse alternance droite / droite, sinon extrême.
Ça peut le faire parce qu’il y a beaucoup de gravité dans la réflexion des citoyens. Ils savent que leur choix va peser lourd pour l’avenir du pays et pour eux-mêmes. Cela, aucun sondage ne peut en rendre compte. Qu’ils doutent de la possibilité de faire évoluer notre modèle social et notre pacte républicain vers du mieux est une chose ; qu’ils acceptent de s’en remettre au traitement de cheval que Sarkozy veut prodiguer en est une tout autre. En 2002, nous avons été dramatiquement emportés par une mécanique infernale dans laquelle la cohabitation, la division ont fini par faire gagner le trop fameux et funeste : « tous pareils ! », version soft du « tous pour… ! ». Depuis, la droite gouverne sans partage – et sans résultats positifs – avec Sarkozy au cœur du système et du pouvoir. Et on ne pourrait pas faire la différence entre gauche et droite ?
Hier encore, l’actualité s’est focalisée sur l’affrontement entre bandes de Corbeil qui se sont poursuivies jusque dans l’hôpital. Nouvel acte insupportable qui témoigne de la profonde dégradation des conditions de vie dans certains de nos quartiers et de l’irrespect absolu dans lequel certains tiennent des lieux jusqu’ici protégés de la violence. Sarkozy avait fait de la sécurité des personnes et des biens l’alpha et l’oméga de sa politique. 5 ans après, ce n’est pas mieux et parfois pire. Dès lors que nous saurons être clairs – aucune complaisance face à de tels actes – et justes – les seules forces de répression ne peuvent pas à elles seules endiguer durablement la violence – nous pouvons emporter l’adhésion des honnêtes gens. Ils sont l’écrasante majorité.
Alors hauts les cœurs pour les jours qui viennent.
En avant la gauche. Tous au travail !
Rédigé par : Tintin | 11 avril 2007 à 14h49
Sarkozy est un personnage dangereux avec ses propos sur le déterminisme. Il faut lui faire barrage à tout prix. Tous derrière Ségo !
Demain ne se fera pas sans nous.
Rédigé par : Melinda | 11 avril 2007 à 17h26