Nous sommes mercredi. Il est 19 heures. Depuis ce matin 8 heures 20 où j’ai écouté Eric Besson annoncer sa démission du PS chez Elkabach sur Europe1, je me demande que penser… J’oscille entre tristesse, stupeur, colère et accablement. Je connais Eric Besson depuis peu. Quelques mois, pendant lesquels nous avons, avec d’autres, travaillé à l’hypothèse d’une candidature de Lionel Jospin. Celle-ci n’étant pas possible, nous avons naturellement engagé la campagne pour Ségolène Royal après son investiture. Nous n’avons pas la même culture politique lui et moi. Lui, économiste ayant travaillé longtemps dans le secteur privé, député depuis 10 ans, très proche de Hollande et promis à de hautes responsabilités. Moi, vieux routier qui marche plus au diesel qu’au kérosène. J’ai apprécié ses analyses, son travail sur les questions économiques. Je les apprécie toujours.
Je n’arrive pas à croire qu’une altercation se termine par un tel gâchis. J’ai lu sa longue explication. Je vois bien la nature de ses divergences sur des aspects majeurs de l’orientation de la campagne socialiste. Elles ne me semblent d’ailleurs pas corroborées par l’accueil de nos propositions mais elles peuvent faire débat et elles ne sont pas dénuées de sens. Elles ne peuvent en tout cas pas justifier, à elles seules, un tel acte, si lourd.
Sans doute est ce que je sous-estime la dimension personnelle, plus intime, de sa décision. Elle est alors plus difficile à déceler même si j’ai senti derrière ses explications un homme blessé par des propos déplacés et désobligeants.
Sa décision lui appartient. Elle ne pèsera pas sur le cours de la campagne des socialistes qui éprouvent plus de colère que d’abattement.
Qu’on me permette simplement de dire qu’elle me fait mal au cœur.
Ségolène en route pour l’Elysée.
Après avoir anticipé le choix de Ségolène Royal par le parti socialiste, l’auteur anticipe la victoire de celle-ci sur Nicolas Sarkozy à partir de leurs personnalités, de leurs comportements et de l’image qu’ils véhiculent auprès des français. Une façon pertinente de regarder les mécanismes qui conduisent les choix des électeurs dans un monde qui change plus vite qu’on ne le pense.
« Pourquoi Ségolène battra Nicolas », Editions Amalthée, auteur « Choz », 9 euros à la fnac, alapage.com, et librairies. A lire immédiatement !
Rédigé par : christian | 22 février 2007 à 13h59
C'est bien que quelqu'un dise franchement ce qu'il en pense. C'est une histoire ordinaire au fond, une histoire de déception, d'incompatibilité d'humeur peut-être.
Ce n'est ni un non-évènement ni un cataclysme (comme cherche à le faire croire la droite). Personne à gauche n'insiste sur la mise à l'écart de Nadine Morano à l'UMP.
La vérité, c'est que les personnes bougent, la campagne demeure. Le grand débat doit avoir lieu.
Rédigé par : Mowgli | 22 février 2007 à 14h44
Je suis fort peiné du retrait de Nadine Morano, dont la gouaille vulgaire et la stupide forfanterie illuminaient reportages et émissions.
Rédigé par : Zelig | 22 février 2007 à 17h30
Le lâchage de Besson ne mérite pas un blog. Ne donnez pas de publicité à un traitre.
Rédigé par : Christophe | 22 février 2007 à 18h18
Je pense que la pire des choses serait de faire comme si Monsieur Besson n'avait jamais existé.
Son départ est malvenu, il est hors de question d'en disconvenir. Mais, ne nous empechons pas de le commenter sans manquer de respect à notre désormais ancien camarade.
Entre nous, Nadine Morano me manque aussi.
Rédigé par : Mowgli | 23 février 2007 à 11h39