Les animateurs de « La ligne Claire » et de « Combattre et proposer » ont constaté la proximité et la convergence des textes qu’ils ont déposés dans le cadre de la préparation du congrès de Reims qui se tiendra début novembre 2008.
Rejoints par de nombreux autres militants et responsables socialistes, ils ont décidé d’en prendre acte en rédigeant une motion commune qui sera soumise au vote des adhérents.
Ce choix du rassemblement autour d’orientations proches traduit la volonté de faire cesser la dispersion et la confusion préjudiciables au débat démocratique qui doit être la règle dans le déroulement d’un congrès capital.
Toute autre attitude est porteuse de lourdes menaces et contribuerait, une fois de plus, à réduire en cendres la crédibilité du parti socialiste dont l’image s’est considérablement détériorée aux yeux de nos concitoyens.
Afin de répondre à leurs attentes, l’heure est venue de refonder notre parti et de bâtir, collectivement, un projet à la hauteur des défis du monde moderne.
Cette volonté s’exprime au travers d’une motion unique qui est un signe fort pour tous les socialistes et pour tous ceux qui leur font confiance car elle doit permettre de poser les bases d’une majorité forte et cohérente au congrès de Reims.
Elle a guidé les initiatives prises par Gérard Collomb, Vincent Feltesse, Jean Noël Guérini et Manuel Valls soucieux de ne pas faire de Reims le congrès de désignation d’un présidentiable, mais bien le lieu où commencera la mise en forme d’un projet, indispensable à l’alternance tant attendue.
Cette attitude partagée par les signataires de « Combattre et proposer », animé par Ségolène Royal, tranche avec les comportements de celles et ceux qui, se souciant peu des contradictions entre actes et discours, laissent leurs projets personnels prendre le pas sur l’ambition collective qui doit impérativement nous animer.
Ensemble, rejoints demain par d’autres militants, nous entendons porter le souffle de la rénovation, à travers un projet audacieux, sans tabou et surtout grâce à l’émergence d’une nouvelle génération pour diriger le parti socialiste.
L’ouverture de notre parti sur la société, l’indispensable renforcement de ses capacités d’écoute, d’analyse et de diagnostic sont essentiels pour combattre efficacement la politique de la droite qui met en pièce notre pacte républicain.
Au service des puissants, injuste et brutale avec le plus grand nombre des Français, cette politique favorise une dérégulation accélérée par mondialisation qui brise nos acquis et lamine nos identités.
Fiers d’être réformistes, nous souhaitons poser les bases d’une autre politique, basée sur le renforcement de la démocratie. Elle doit aussi travailler au rétablissement de la confiance entre salariés et entreprises, dans le cadre de politiques économiques concrètes et efficaces.
Cela passe aussi par une véritable réforme fiscale, basée sur l’équité et les indispensables solidarités entre générations et territoires.
De même, notre France est celle de l’acceptation des différences, dans une société en mouvement, riche de ses diversités.
Forts de l’élan et des espoirs de la campagne présidentielle, des succès du parti socialiste aux régionales, aux municipales, aux cantonales et du renforcement de ses groupes parlementaires, nous affirmons que la victoire est possible en 2012.
A nous de faire en sorte que chacun conjugue invention et fidélité, que chacun, enfin, parle à tous les Français, selon la ligne fixée par les militants, que chacun fasse en sorte que la forme même de nos débats, avant et pendant le Congrès et dans nos comportements soit l’illustration du respect qu’un grand parti se doit à lui-même et à ses électeurs.
Face à la course folle des ambitieux qui rend inaudibles nos discours et brouille nos actions, face aux fortes tentations de faire du neuf avec l’ancien, nous avons décidé, en commun, de tracer un chemin, nous avons choisi, ensemble, de faire lever un espoir.
La régression économique et sociale de la France, la stagnation et le recul du pouvoir d'achat, les atteintes aux libertés et la main mise sur l'information ne sont pas des fatalités.
Face à la crise financière, à la menace du réchauffement climatique, face aux périls des nationalismes du terrorisme, nous nous engageons pour un nouvel ordre international, porté fermement par une Europe volontaire.
Sur le socle de la justice et de la démocratie, d’immenses potentialités de création et d’innovation peuvent se libérer. Ensemble, nous engageons la bataille idéologique sur nos valeurs qui fera battre demain la droite de Nicolas Sarkozy.
Nous voulons que les militants socialistes soient de nouveau fiers de leur parti.
Pour cela, nous nous engageons à construire un grand parti populaire ancré dans les territoires respectueux du vote de ses militants, qui ressemble à toutes celles et à tous ceux que l’on veut représenter.
Nous souhaitons que le parti socialiste mette en œuvre une procédure qui permette que le choix du candidat socialiste à l’élection présidentielle soit le résultat d’une primaire ouverte au plus grand nombre de sympathisants socialistes.
Ce Parti Socialiste fort sera en mesure de rassembler d’abord la gauche, puis attirer les démocrates qui veulent s’unir pour construire une alternative au sarkozysme.
Nous voulons que notre rassemblement soit le premier acte de ce mouvement, afin que de convergences en rassemblements, dans la clarté, la fraternité et le courage, le parti socialiste et la gauche soient demain à la hauteur des attentes et de la confiance des Français.