Alors que le projet de loi sur l'immigration est actuellement en débat à l'Assemblée Nationale, retrouvez la tribune que je publie aujourd'hui dans Libération.
1. L'enjeu : refaire de l'immigration une chance Alors que la Terre est désormais comparée à un « village global » et que les déséquilibres Nord-Sud sont devenus abyssaux, la pression migratoire devrait atteindre des proportions inégalées au cours des prochaines années. Notre histoire prouve que l’immigration peut être une chance pour la France. Située au carrefour de la Méditerranée et de l'Europe septentrionale, l'Hexagone a toujours été une zone de mélange et de brassage. Au cours des siècles, notre nation a profité des multiples apports de populations étrangères. Les individus qui quittent leurs pays, fuyant la faim, la guerre, la maladie, sont toujours conduits par l’énergie de construire, ailleurs, une vie meilleure. L'espoir qui les anime contribue ainsi à la prospérité de ceux qui les accueillent. Force est pourtant de constater que notre modèle d’intégration subit de sérieux revers depuis une trentaine d’années. La crise économique a relégué les dernières générations de migrants dans les quartiers les plus défavorisés de nos villes. En proie à l'échec scolaire et au chômage, une partie des jeunes issus de ces ghettos croient parfois trouver dans le repli communautaire ou dans la violence la solution à leur marginalisation. Il est donc nécessaire de sortir d'un discours dogmatique et compassionnel pour construire les bases d'une politique de gauche efficace en matière d'immigration. Cette politique devra prendre en compte, à la fois, les droits des migrants et les capacités d'accueil de notre pays. 2. Le premier moyen : améliorer les conditions d'accueil Fidèle à son idéal de solidarité, la gauche doit, en premier lieu, privilégier, dans son discours et dans ses propositions, les conditions d'accueil des populations d'origine immigrée. Ayons le courage d'expliquer à nos compatriotes que des moyens considérables doivent leur être consacrés ! Il faut s'attaquer, en premier lieu, au phénomène de ghettoïsation en logeant les populations immigrées sur l'ensemble du sol national. A cette fin, les mesures coercitives du type de l'article 55 de la loi SRU doivent être renforcées. Il n'est pas acceptable qu'un tiers des communes soumises à cette loi ne respecte pas l'obligation de compter 20% de logements sociaux sur leurs territoires. Par ailleurs, il est indispensable d'augmenter massivement les moyens consacrés à l'apprentissage du français. La connaissance de notre langue n'est pas seulement une condition essentielle à l'accès à l'emploi; elle est le socle à partir duquel le partage de notre culture devient possible et le sentiment national devient réalité. Enfin, il ne faut pas craindre d'aborder la problématique des quotas même si cela nécessite une révision de notre Constitution. Pour garantir l'insertion sociale et économique des immigrés, il est indispensable, d'abord, de donner la priorité à la qualification et à la formation de celles et ceux qui arrivent sur notre sol. Mais nos besoins et nos capacités d'accueil devraient être évalués au préalable sur la base d'un véritable pacte avec les partenaires sociaux. Comme l'expliquait Michel Rocard dès 1990, « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Pour qu'elle y prenne « fidèlement toute sa part », l'instauration de quotas fixant le nombre annuel d'entrées par type de qualification serait un dispositif équitable et efficace pour favoriser l'immigration économique. Etablis dans la concertation avec les pays d'émigration, ces quotas pourraient, par ailleurs, servir de base à une coopération renforcée. 3. Le second moyen : encadrer et organiser les flux migratoires Les mesures en faveur de l'accueil des populations d'origine immigrée doivent, en second lieu, s'accompagner de dispositifs tendant à mieux encadrer les flux migratoires. Pour convaincre nos compatriotes des bienfaits de l'immigration, il est indispensable que celle-ci soit véritablement contrôlée et organisée. De toute évidence, un encadrement efficace des flux migratoires suppose des moyens supérieurs à ceux dont disposent aujourd'hui les Etats : il ne peut désormais s'envisager qu'au niveau européen. Seuls une harmonisation des politiques de contrôle et un renforcement des politiques européennes de co-développement pourront canaliser, sur la durée, la pression migratoire. Cette réalité ne doit cependant pas empêcher de réfléchir à des dispositifs applicables dans un cadre national. Sur ce plan, il est d’abord indispensable de renoncer au principe de la régularisation systématique porté par certaines associations. Ce genre de mesure crée des « appels d’air » qui condamnent ceux qui les prennent à vouloir vider le tonneau des Danaïdes. Il faut donc assumer une politique de reconduite aux frontières dans le respect du droit et des personnes. Il faut, par contre, définir des critères cohérents entre eux, lisibles par tous et appliqués de manière identique sur tout le territoire pour l’obtention des titres de séjour. Il n’est pas acceptable, comme c'est le cas aujourd'hui, que les règles soient interprétées de manières différentes selon les préfectures et aboutissent à la situation absurde du « ni expulsable, ni régularisable ». Trop longtemps, en matière d'immigration, la gauche s'est trouvée ballotée entre le discours de la droite et celui des associations. Alors que le projet de loi Hortefeux nie le droit de la famille, remet en cause les fondements de nos lois bioéthiques et assimile l'immigré à un délinquant, il est grand temps que la gauche pose enfin les bases de sa propre politique en ce domaine. C'est en surmontant ce type de défi qu'elle parviendra à convaincre nos concitoyens de sa capacité à se rénover.
Cher manuel,
Bravo pour votre remarquable tribune ce matin dans Libé, enfin une gauche qui assume son humanisme prenant le risque d'être à contre courant de l'opinion... Ce courage vous honore, Manuel Valls. Il faudrait plus d'hommes politiques dans votre genre. en plus, je trouve qu'au niveau littéraire, votre tribune est d'un excellent niveau, en particulier le titre, touchant, "j'étais étranger et tu m'as accuelli"... Oups... je viens de relire! J'ai fait une confusion, désolé, ça, c'est l'intervention d'Etienne Pinte, député UMP des Yvelines. Vous, c'est le brouillon droitier du bas. Un verbiage ridicule, sans coeur, et d'un manque d'originalité consommé. Vous êtes si triste à force d'opportinisme, Manuel Vals. Au fait, si je ne m'abuse, votre famille a bien fui le franquisme et immigré en France ? Heureusement pour vous qu'à cette époque le principe de réalisme que vous invoquez n'a pas été convoqué par des hommes politique de votre accabit. Une époque où la gauche, il est vrai, possédait des hommes d'une toute autre envergure idéologique.
Rédigé par : Laurent | jeudi 20 sep 2007 à 15h05
Je pense pareil que Vous
Quand mon grand pere Italien est venu en France pour y travailler
A la frontiere il a du passer un controle de sante et s'il n'avait pas de contrat de travail il ne pouvait pas venir en France de meme s'il avait eu un probleme de santé
Pourquoi la France devrait elle ouvrir tout le temps ses bras
Il faut malheureusement une limite
Dailleurs j'aimerais savoir comment des sans papiers peuvent inscrire leurs enfants a l'ecole alors que nous s'il nous manque un papier il ne nous les prennent pas
Et je ne suis pas le seul a penser cela
Rédigé par : Eric | jeudi 20 sep 2007 à 15h38
Malheureusement, au moment où votre notre paraît, le débat est clos depuis bientôt 12 heures à l'Assemblée Nationale. La représentation du même nom y a brillé par son absence ... VOUS étiez présent, je l'ai vu, je l'ai lu ... mais VOUS n'avez pas su, ni vos amis, attaquer les véritables déficiences du texte, qui étaient juridiques, pourtant elles avaient été brillamment démontrées depuis plusieurs jours déjà, et étaient facilement accessibles ... Vous vous êtes battu sur un principe qui n'en est pas un, à mon sens, au lieu de jouer un vrai rôle de législateur : aider à "pondre" un texte en conformité avec le reste de notre droit, quitte à obtenir sa modification sur des points substanciels ... Inutile, après, de crier au baîllonnement du législateur : il se baîllonne lui-même ! Et n'oubliez pas que vous avez voté à l'unanimité les deux amendements Lefèbvre, qui sont une acceptation explicite de l'Assemblée Nationale tout entière (les quelques présents tournant les clefs engageant l'ensemble des absents) du principe d'immigration choisie. Personnellement je l'approuve, vous aussi, me semble-t-il mais que les versatilités politiciennes que l'on reproche trop souvent à nos représentants n'amènent pas prochainement le PS à contester le principe : les Français ont maintenant de la mémoire !
Dernière chose : si le PS entend ainsi porter la voix de l'opposition, en envoyant à peine quelques petites dizaines de députés en séance deux jours seulement après le début de la session sur un texte pareil, il ne faudra pas s'étonner que la base ne vous suive pas ... J'ai pu compter les présents, mais j'ai également pu compter les absents, ou ceux qui se sont tus, ce qui revient en l'occurence au même : où donc étaient Hollande, Montebourg, Gorce et consorts, hier soir ?
Ah, le grand soir de la rénovation n'est pas encore là quand on compte le nombre de combattants au petit matin ...
Rédigé par : Emmanuelle Colombani | jeudi 20 sep 2007 à 15h55
A Laurent
L'asile politique est un des critères pour être régularisé.
En 1939 "Tout ce que leur offre la France, ce sont trois prisons et quinze camps d'internement pudiquement appelés camps d'internement.Les premiers camps sont ouverts à Argelès (60 000 "pensionnaires")et à Saint-Cyprien(75 000). Leur garde est assurée par des tirailleurs sénégalais. les enfants meurent par dizaine. on les enterres à la hâte pour éviter les épidémie. les hôpitaux ne peuvent recevoir lesmalades graves." Le Monde du 21 novembre 1975.
Dommage qu'à l'époque aucun homme politique n'ait eu le courage d'expliquer à nos compatriotes que des moyens considérables devaient être consacrés à l'accueil des républicains espagnols.
Vous semblez vous croire spirituel en faisant mine de confondre le texte de Manuel Valls et celui d'Etienne Pinte. Ce texte que vous trouvez touchant est profondément ridicule lorsque l'on sait qu'il a été écrit par un député UMP qui a donc soutenu un candidat reprenant sans aucun scrupule les slogans nauséabonds du FN.
Rédigé par : Harry Haller | jeudi 20 sep 2007 à 17h32
Rectificatif:"..quinze camps de concentrations pudiquement appelés camps d'internement."
Rédigé par : Harry Haller | jeudi 20 sep 2007 à 18h22
Il faut du réalisme certes, mais...
Encore un petit effort et nous verront un Homme de Gauche, novateur et en avance sur son époque.
Encore un petit effort de compréhension pour empêcher la nation de s'auto-détruire avec tous ces projets négatifs qui attristent les citoyens.
La rue gronde, vite, immigration !
Jamais cette loi n'aurait du passer mais c'est fait. Loi à l'essai ? Qui suivra les dégâts humains ? Qui donnera la parole à ceux qui la subissent ? Qui protégera les Françaises et les Français coupables d'aimer dont on brise l'existence trop souvent, pour un papier ? Mais qui se soucie des sans-droits, après tout ?
Pourvu que la Francophonie résiste à ce chahut incessant, cette force universelle de la langue (sans renier la sienne) à travers le monde; langue française entachée aujourd'hui de mots qui ne sont plus à sa gloire.
Quelque chose d'autre aurait dû voir le jour, au lieu de copier sans cesse les autres, inventons ce qui nous ressemble !
La sécurité sociale nous ressemble et qu'est-ce qu'on attend pour la sauver, cette institution magnifique qui est pour tous le symbole de l'Egalité ? Les tribunes seront-elles encore publiées après coup ?
Trop de questions pour si peu de réponses.
Mais qui a les réponses ? Peut-être vous ?
Rédigé par : I love Paris | jeudi 20 sep 2007 à 18h27
A tous ceux qui regardent l'Histoire en face, sans esprit de repentance (mais ouvert), je conseille ce très beau film du regretté Ousmane Sembene :
"Le Camp de Thiaroye".
En mémoire aux tirailleurs, cités dans ce blog
Rédigé par : denis | jeudi 20 sep 2007 à 18h45
nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde,je suis d'accord.mais ce n'est pas une raison pour maltraiter les clandestins en les traquant à la sortie des écoles ou aux abords des restos du coeurs comme l'hiver dernier.à quand les rafffles dans les salles de classes ?
Rédigé par : nicole c | vendredi 21 sep 2007 à 08h56
Migrations
Nous sommes tous d’anciens migrants et si ce n’est nous ce sont nos pères ou nos ancètres. Nota :Une exception peut être envisagée avec les « aryens »(ce sont eux qui se définissent ainsi) qui semblent relever de la génération spontanée et dont aucun ancien n’est prêt à revendiquer la paternité afin de s’en faire gloire !
Plaisanterie à part, je souscris à votre analyse très lucide. Je voudrais apporter un élément à votre réflexion. L’une des causes principales de nos difficultés actuelles me semble être notre impuissance à créer de la richesse et à fortiori de la répartir.
La valeur ajoutée par le travail est un concept mal défini chez nous(en France) qui a été galvaudé par les services fiscaux (exemple : la TVA sur un grand nombre de taxes : vous parlez d’une valeur ajoutée !) A ce regime là, on ne crée pas de la richesse, on la réduit ! Que dire des obligations légales de contrôle de la comptabilité qui contrôlent le contrôleur et le contrôleur du contrôleur. Que dire des contrôles en cascade de contrôlés, contrôleurs contrôlés dans des secteurs d’activité toujours plus étendus(l’immobilier etc ...). Nous avons l’art de devenir vains et inéfficaces et surtout improductifs !
Nous voyons donc aujourd’hui se délocaliser l’activité économique vers des pays plus travailleurs et des populations pauvres venir réclamer une « rente de survie » dans nos pays en perte d’activités créatrices de richesse. Vous savez fort bien que la très grande majorité de ces migrants n’auront jamais de travail mais qu’ils sauront faire jouer les systèmes de la solidarité à leur profit et sans participation à la création collective de richesse.
Notre contrat social devient un contrat de dupes et la solidarité une tricherie organisée. C’est là que réside le vrai danger de rupture dans notre société.
Rédigé par : Michel Martel | vendredi 21 sep 2007 à 17h28
Je souscris, par ailleurs, a votre projet de politique d’immigration. Oublier qu’il y a des pré-requis incontournables serait une erreur qui se traduirait par un échec cuisant.
Rédigé par : Michel Martel | vendredi 21 sep 2007 à 17h30
Je trouve que les personnes comme Mr Valls sont nécessaire au parti socialiste, la force du PS est dans sa diversité ! Je suis seulement déçu que sous ces idées novatrices en matière de politique d'immigration de gauche, on ne traite que des immigrès déjà en France ou de ceux qui veulent y entrer on ne dit pas que la seul politique d'immigration qui vaille est la politique d'aide au developpement, les frontières ne seront jamais des murs et il n'y aura plus d'immigration seuelemnt lorsque tout les pays se valeront !!
PS : les "pseudos insultes" à l'adresse de Mr Valls sur ces origines ou ses idées sont d'une bêstise à n'en plus finir, c'est à cause de "ces" bêtises que les médias nous disent diviser ! L'intelligence reside dans le respect de la personne.
Rédigé par : Adrien | dimanche 23 sep 2007 à 21h18
M. Valls,
Vous vous prononcez, dans cette tribune, en faveur de l’instauration de quotas par qualifications. Après avoir été longtemps opposé à cette formule, je commence à m’y résigner, en y voyant une sorte de moins mauvaise solution pour faire accepter aux Français la nécessité de l’immigration.
Il me semble toutefois qu’une politique de quotas devrait répondre à plusieurs questions avant d’être mise en place, questions auxquelles vous ne répondez pas, ou peu, à commencer par la nature des quotas : vous vous faites l’avocat de quotas en fonction des qualifications. Le Président de la République a, il me semble, parlé il y a quelques jours de quotas en fonction de régions d’origine. Autant le premier système peut être défendu, autant celui des quotas par région d’origine me paraît à la fois scandaleux (moralement) et contre-productif, voire tout simplement idiot (économiquement).
Mais parler de quotas établis « avec les partenaires sociaux » ne fait pas avancer les choses : je ne suis pas certain que les entreprises soient capables d’évaluer exactement le nombre de salariés immigrés qu’elles vont pouvoir embaucher annuellement. Dès lors, on risque de n’avoir le choix qu’entre des quotas fixés à un niveau trop élevé, auquel cas ils ne servent à rien, ou bien des quotas fixés à un niveau trop faible. Deux solutions alors : soit l’on accepte des performances économiques sous-optimales (les entreprises ne pouvant recruter autant qu’elles le souhaitent), soit on « tolère » le fait, pour les entreprises, de faire appel à de la main-d’œuvre illégale (ce qui pose alors une multitude de nouveaux problèmes), quitte à procéder ensuite à des régularisations massives, comme on le voit dans des pays européens qui ont adopté le système de quotas (comme l’Espagne et l’Italie). Une autre solution serait que le Parlement fixe, chaque année, un niveau indicatif de quotas, qui pourrait être revu à la hausse ou à la baisse par voie réglementaire : système remarquable par l’insécurité juridique qu’il entraînerait.
D’autre part, les quotas entraînent d’autres questions : qu’adviendra-t-il d’une personne entrée en France pour occuper un poste, et qui est plus tard victime d’un licenciement ? La logique des quotas voudrait qu’elle ne puisse plus rester en France, ce qui est, moralement, douteux (un immigré apparaît alors comme un simple outil, dont on se débarrasse une fois qu’on n’en a plus besoin) ; ou bien qu’elle dispose d’un certain temps pour essayer de retrouver un emploi ; ou bien que s’enclenche le système actuel de cartes de séjour renouvelable, etc. Pour résumer, il paraît indispensable, avant de mettre en place des quotas, de réfléchir au régime juridique auquel seront soumis, une fois l’entrée en France autorisée, les immigrés économiques.
Une autre question concerne tous ceux que les quotas de travail ne prennent pas en compte, comme le regroupement familial, ou les étudiants. Ces personnes doivent-elles aussi faire l’objet de quotas, ce qui signifierait, par exemple, que certaines familles restent séparées, les quotas ayant été atteints, ou bien que l’Etat pourrait bloquer l’accès à certaines études ? Ou bien voulez-vous supprimer le regroupement familial, ou encore étendre au maximum un système de migrations pendulaires ? Il est à craindre, alors, que les quotas échouent, alors même que les migrations pendulaires sont un système tout à fait justifiable et intéressant.
Voilà, M. Valls, quelques questions auxquelles il pourrait être intéressant de réfléchir pour préciser votre proposition de quotas qui, encore une fois, ne me paraît plus aussi mauvaise qu’il y a quelques années, mais qui ne donne toujours pas satisfaction. Mais je reconnais bien volontiers n’avoir rien de mieux à proposer !
Cordialement,
Rédigé par : Pierre | mardi 25 sep 2007 à 14h14
Bravo pour cette excellente tribune. Si seulement votre parti pouvait vous écouter davantage et vouloir ENFIN se rénover... et s'adapter à l'époque actuelle. Bon courage, nous serons nombreux à vous soutenir.
Rédigé par : Emmanuel | samedi 29 sep 2007 à 15h11
Je suis toujours surprise par la façon dont les Français abordent les questions de sociétés, leur ignorance des réalités humaines et la facilité qu’ils ont à se complaire dans des mythes plutot qu’à s’accomoder de la réalité.
L’immigration ne fait pas exeption à la règle et que l’angelisme est aussi peu effiace que le controlisme.
Que pour pouvoir avancer sur l’immigration, il faut avoir l’honneteté et le courage de se regarder tel qu’on est, et avoir le même courage et la même honneteté avec le monde tel qu’il est.
Vous rappeler fort bien les raisons qui poussent les hommes à partir de chez eux, et l’energie qui anime ceux qui ont tout à gagner car rien à perdre.
Par contre, de faire de l’Europe une terre d’accueil qui s’est batie sur l’apport des populations étrangères contribue du mythe et cette vision éronnée de la réalité n’aidera en rien à s’accommoder de la situation actuelle.
1- Non, l’Europe ne s’est pas construite en accueillant la misère du monde, mais a surtout brillé pour exporter sa propre misère.
Nous n’avons pas su vivre avec nos minorités, nous les avons envoyées se faire voir ailleurs (Huguenots en Afrique du Sud, Ecossais au Canada, délinquants en Gyanne et Australie, créves la faim en Amérique)
L’accueil de l’autre n’est pas une qualité européenne, nous l’avons par contre très bien imposé aux populations Amerindiennes et autres Aborigènes.
La révolution industrielle et le manque de paysans pauvres nous a obligé à accueillir des Belges, des Polonnais et quelques Italiens au XIX siécle, l’hécatombe de la seconde guerre mondiale nous a imposé d’aller chercher dans nos colonies les bras qui manquaient à notre reconstruction, mais l’apport de population est une exception (surtout en France) et est resté jusqu’à lors tres européano-européens.
L’Europe a toujours considéré l’autre comme une source de richesse si il se coulait dans le moule qu’on lui avait preparé
Et nous n’avons pas fondamentalement changé. L’autre et sa vison differente est un empecheur de tourner en rond, un emmerdeur qui vient remettre en cause nos certitudes et il faut faire preuve de beaucoup de raison (ou de sagesse) pour y voir un frère.
2- Non, les flux humains ne sont pas controlables. Aucun mur, aucun océan ne peut arréter des hommes qui n’ont rien à perdre.
Penser que des quotas vont réguler les déplacements humains est une erreur. Cela n’a jamais marché et l’exemple des pays qui l’utilise est là pour le démontrer (le Canada dont je suis ressortissante se trouve avec autant de clandestins que la France)
Croire que des hommes, capables de s’écorcher vif sur des barbelés, de s’entasser sur des embarcations qui ont toutes les chances de les voir sombrer vont attendre un carton d’invitation pour venir est de la crétinerie pur et simple.
C’est très confortable de croire au Père Noel, mais pas très efficace si on veut des cadeaux à Noel.
On peut et on doit certes avoir des règles lisibles cohérentes, mais ne pas non plus avoir la naiveté de croire qu’elles vont regler le problème.
3- Non, le fatalisme n’est pas de mise. Ne pas gaspiller son energie à se battre contre des moulins ne veut pas dire qu’on ne doit rien faire.
Puisqu’on ne peut empecher des hommes de partir de chez eux, autant s’en accommoder en utilisant leur énergie et créativité .
C’ est vrai que ce n’est pas une démarche habituelle pour l’Europe, encore moins pour la France qui s’est toujours vue comme la Lumière du monde.
Accepter l’autre n’est en rien une évidence, c’est même sacrement fatiguant, et franchement horipilant.
Mais soit on s’accommode, soit on reste dans le rapport de force qui n’est pas à notre avantage actuellement.
Une politique de l’immigration n’est pas d’occulter les difficultés mais d’aider au contraire à les dépasser.
Et donc à avoir le courage de remettre en cause le chemin qu’on emprunte.
Rédigé par : VSD | dimanche 30 sep 2007 à 12h43
Vous êtes en dehors des réalités. L'immigration de ces 30 dernières années n'a plus rien a voir avec celle d'avant-guerre. Vous n'avez pas evolués. Sortez vous dans les quartiers populaires, monsieur Valls ? Y voyez vous un quelconque brassage ou mélange positif ? Une amélioration de la vie en société ? Pas de racisme ? (quels qu'il soient d'ailleurs) Nous ne vivons decidement pas dans le même monde et voir des articles comme le votre encore posté avec une telle naïveté quasi-criminel à notre époque, en France, c'est incroyable...
Rédigé par : White | dimanche 30 sep 2007 à 23h56
Monsieur Valls,
A la suite de votre intervention sur l'immigration, l'association ActUp vous à envoyé un courrier vous reprochant votre manque de connaissance du sujet et les conclusions infamentes que vous avez porté sur le monde associatif.
J'espère que vous avez pris le temps de leur répondre.
Voici la copie de ce courrier :
"Paris, le 12 septembre 2007
A l’attention de Manuel Valls
Monsieur,
Association de personnes séropositives, Act Up-Paris se bat notamment pour le droit au séjour et aux soins des étrangèrEs vivant avec le VIH. C’est avec colère que nous avons pris connaissance de vos récents propos sur l’immigration (Les Echos et RTL, notamment).
Votre discours témoigne d’un réel mépris pour les étrangèrEs, les associations qui les soutiennent et d’une ignorance totale des réalités de terrain.
Vous proposez une « immigration économique, fondée sur des quotas, une formation des élites ». Que faites-vous des autres , les candidatEs au séjour qui ne rentreront pas dans les cases de votre pseudo-rationalité économique ?
Vous décrédibilisez le travail associatif, en ayant recours à la rhétorique démagogique de l’angélisme, qui vous sert à invalider celles et ceux qui défendent la notion de papier pour touTEs et de droit inaliénable à la libre circulation des personnes et au séjour. Chaque semaine, nous accueillons bénévolement une dizaine de personnes, dans des situations toutes plus scandaleuses les unes que les autres. Nous en tirons une expérience de terrain, et une expertise politique, qu’aucunE éluE ne pourra jamais avoir. Si vos propos étaient motivés par un quelconque pragmatisme politique, et non par pure stratégie politicienne, vous demanderiez, avant de vous prononcer, l’avis des associations ou encore des collectifs de sans-papiers, au lieu des les insulter publiquement.
Qu’avez-vous fait ces derniers mois pour éviter l’expulsion de malades du sida dans des pays où ils/elles ne seront pas soignéEs, ou encore d’homosexuelLEs dans des pays où ils/elles seront persécutéEs ? Qu’avez-vous fait ?
Nous, nous avons fait notre travail, bénévolement. Comment osez-vous ensuite parler d’angélisme ? Où êtes-vous quand nous devons affronter des préfectures qui transgressent la loi et refusent la régularisation pour soins à des malades du sida ? Où êtes-vous quand la droite démantèle l’accès aux soins des sans-papiers ? Avez-vous une idée de la détérioration des droits des étrangèrEs depuis 2002 ? Comment osez-vous dire ensuite qu’il faut faire un bout de chemin avec la majorité ?
Vous passez sous silence les problèmes réels que rencontrent les personnes, vous taisez les enjeux politiques de la loi à venir et vous vous déclarez même prêt à aggraver les conditions de vie des personnes en collaborant avec la droite pour restreindre le droit au regroupement familial. C’est insupportable.
Vous devez, pour le moins, des excuses au monde associatif. Nous vous demandons par ailleurs de venir un mercredi après-midi de septembre à une permanence d’Act Up-Paris, avant le vote définitif de la prochaine loi sur l’immigration, pour que vous ayez un minimum de connaissances de l’impact de ces textes sur les vies des personnes réelles.
Dans l’attente de votre réponse,
"
Rédigé par : Stéphane | jeudi 18 oct 2007 à 22h54
Manuel et cher camarade,
il y a quelques années nous nous étions rencontrés à l'occasion d'une campagne électorale, nous étions en effet tous deux candidats sur une même liste régionale, chacun sur son département, l'Oise et la Seine et Marne, à l'époque Manuel Vals était juste connu pour être un proche de Michel Rocard, depuis les choses ont un peu changé, Manuel Vals est aujourd'hui présenté comme une valeur sûr et surtout une référence pour l'avenir du PS donc de la gauche au pouvoir (il n'y a vraiment aucune raison objective encore moins subjective de ne pas y croire !)et tant mieux, parce que en regardant aujourd'hui ce qui se passait du côte de l'Assemblée Nationale, j'y ai vu le Député socialiste de ma circonsription, l'heure est en effet grave, et c'est dommage, voir regrétable que les débats sur la politique d'immigation, sur l'ADN donc, ne mobilisent pas davantage les élus socialistes. Que se passe t-il ?
Pourquoi ne montrons nous pas là, que la gauche et la droite, contrairement à ce que prétendent les détracteurs de la politique, ce n'est pas la même chose. Non nous ne parlons pas la même langue, il n'y a qu'à écouter les réponses qui sont faites par les députés UMP pour faire valider cette loi (cette ignominie !), l'important en effet ce n'est ni la gratuité, ni le volontariat.Le problème, c'est que des tests ADN aient pu être pensé dans notre pays dans le cadre d'une politique d'immigration ! Il n'y a aucun amendement possible si non le retrait.
Alors où sont nos députés ?
Ah ils se préservent pour les débats télévisés ! faut-il leur rappeler que ce n'est pas encore sur les plateaux de télévision que se votent les lois de la République ! faut-il leur rappeler que leur activité principale ne se résigne pas à gagner des voix au moment des élections !
N'est ce pas là l'occasion de dénoncer la véritable idéologie du gouvernement actuel, ou plutôt de dénoncer comme la fait le député communiste, la statégie politique qui est de ratisser large, tant à l'extreme droite par ce type de loi, qu'au centre et à gauche par la lecture de la lettre de Guy Mocquet. C'est vraiment tout et n'importe quoi !On atteint là, l'extreme dans le clientélisme politique, à l'image bien sûr de ce gouvernement d'ouverture. Comment pourrait-il en être autrement, avec une Fadela Amara et une Christine Boutin au même ministère ? A ce niveau là ce n'est même plus du paradoxe, c'est de la contracition, donc non une richesse mais de la folie pure et dure.
Pourquoi, alors que, malheureusement avec cette loi érudite dans le domaine de la discrémination, ce gouvernement nous donne la possiilié de nous démarquer, de nous battre sur les véritables valeurs de la gauche, les députés socialistes sont absents ?
D'autant que c'est l'occasion d'évoquer les vrais débats, nous nous devons en effet parti d'opposition de dénoncer et d'éviter le pire, mais surtout avançons nos propositions et ramenons le débat là ou il doit être, apportons des propositions, discutons sur les éventuelles solutions au problème d'inégalité qui subsiste sur notre panète. Non le problème ce n'est pas l'immigration, non malgré toutes les lois, vous ne parviendrez pas à empecher plus de la moitié de la planète de tenter tout ce qui leur est possible, pour survivre. Et pourquoi ne pas fermer les forntières pendant que vous y êtes ? le problème est bel et bien le fait que ce monde ci ne puisse au 21 ème siècle continuer à s'enrichir, à vivre sans se soucier de l'autre monde. Comme l'a si bien dit ce matin notre député de Paris, prétendre pouvoir régler les flux migratoire à ce jour est une ineptie. Rien ne pourra jamais empêcher les 5 milliards de pauvres aujourd'hui à vouloir s'en sortir, ne pas mourir, donc vivre ici parmi les nantis.
Avancons dans ce débat là, que d'énergie perdu à empecher le pire ! Alors qu'il y a tant à faire, tant à penser pour régler le vrai problème du 21ème siècle, notre problème mondial.
Comment peux t-on encore aujourd'hui prétendre régler ce problème au niveau national, prétendre régler ce problème en mettant en place une politique protectionniste pour présever nos interets au dépens du reste du monde ?
A ce sujet qu'en pense aujourd'hui notre ancien et cher camarade kouchner ? pourquoi ne l'entend-on pas sur ce sujet ?
Décidement l'homme est tellement imprévisible ?
Qui peut dire ce que chacun d'entre nous sera et fera demain ?
alors pressons nous d'agir, je compte sur notre député Manuel Vals pour susciter la présence de ses homologues, la présence et l'action.
je reste quant à moi, disponible pour toute action qui devra être menée contre ce projet de loi, disponible pour que perdure notre idéal socialiste, cad depuis tout temps et maheureusement encore d'actualité, résorber les inégalités sociales, aujourd'hui plus seulement ici en France, en Europe, mais dans le monde. La seule chose nouvelle, c'est bien celle là comment avancer aujourd'hui au niveau planétaire avec l'intermondialime ? et tant mieux si les frontières sont ouvertes ! Tant mieux seulement si ce ne sont pas les pays pauvres qui vont nous attirer vers le bas mais nous, qui allons les attirer vers le haut et ça aujourd'hui c'est loin d'être acquis.
je le dit en toute modestie, à notre député socialiste, je crois en tant que militante socialiste, que faire avancé notre parti, ce n'est pas seulement se soucier de le rendre moderne, c'est en effet de tenir compte du monde actuel, tout en préservant notre idéal de justice, dans un monde dont l'idéal est depuis la nuit des temps, l'appat du gain, oui à l'économie oui à la richesse, mais au service et pour le bien être de l'humanité et non l'inverse.
c'est en agissant, en étant en phase avec son temps que le parti socialiste sera un parti moderne !
alors où sont donc nos députés ?
herminie.
Rédigé par : herminie | mardi 23 oct 2007 à 12h15
Merci pour ce que vous venez de dire il y a 5 minutes sur France 2 sur ce que devrait faire notre cher président, c'était clair juste et précis et l'embarras de notre ministre de la justice a montré que aviez visé juste. Continuez dans cette démarche de dire qu'il faut arrêter de ne rien dire de ne rien faire et de faire croire qu'on fait les choses qu'on a promises
Je ne vote pas à Evry mais à saint Nazaire sinon vous auriez ma voix
Rédigé par : dominique desaunais | jeudi 14 fév 2008 à 22h13
CHER MONSIEUR CELA FAIT PLUSIEURS MOIS QUE JE SOUHAITE UN RENDEZ VOUS AVEC VOUS AYANT RENCONTRER MONSIEUR DA SILVA A CE JOUR PAS DE REPONSE POURQUOI AUTANT DE MEPRIS
TEL 06 48 78 25 91
Rédigé par : MONSIEUR MAMOU | mardi 08 sep 2009 à 19h00