J'étais jeudi soir dans mon canton, à Lisses puis à Evry, afin de participer à la deuxième commémoration de l'abolition de l'esclavage.
Cette date du 10 mai n'est peut-être pas la plus représentative du long cheminement de l'abolition de l'esclavage en France. Elle correspond à l'adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, d'une loi, proposée par Christiane Taubira et acceptée par le gouvernement de Lionel Jospin, reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'Humanité.
La date du 27 avril aurait également pu être retenue puisque c'est le 27 avril 1848 qu'est paru le décret, initié par Victor Schoelcher, abolissant définitivement l'esclavage en France et dans ses colonies. La ville d'Evry a d'ailleurs honoré sa mémoire en donnant son nom à un équipement municipal dans le quartier des Aunettes.
Mais au-delà des petites querelles de dates, il était temps que cette commémoration prenne place dans notre République, afin de rendre hommage aux populations qui, pendant des siècles, ont été violemment déracinées et privées de leurs plus élémentaires droits humains.
D'ailleurs le combat contre l'esclavage et ses formes modernes est bien loin d'être achevé, les propos de Victor Schoelcher conservent donc toute leur actualité :
« Disons-nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière. »
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