Je suis de culture latine. Profondément. Peu sensible donc à celle des pays du Nord. 48 heures passées à Amsterdam et à Rotterdam auront bousculé ce sectarisme. ING France – filiale de la banque hollandaise au lion orange – et Crédit Agricole organisaient 2 jours de visite de quartiers et de rencontres avec des urbanistes- architectes car, par delà leurs activités bancaires, ces 2 groupes sont également promoteurs immobiliers. Ils ont été retenus par la ville, l’agglomération et l’AFTRP pour construire 500 logements et des bureaux sur 40 000 m2 de terrains du centre ville entre le Centre commercial et l’Université. Et comme ils vont faire travailler plusieurs équipes d’architectes, dont des Hollandais, il était important d’aller voir sur place comment ils s’y prennent.
C’est impressionnant. Voilà un peuple d’apparence froide (à mes yeux du moins), vivant dans un pays plat (Amsterdam est 5 mètres en dessous du niveau de la mer…), où il pleut plus de 200 jours par an et qui déborde littéralement d’esprit de création et d’inventivité. J’ai visité des quartiers de moins de 15 ans d’âge constitués d’immeubles de logements sociaux mixés avec de l’accession à la propriété, d’une rare beauté et d’une audace architecturale incomparable. Je suis entré dans des logements baignés de lumière par des jeux d’ouverture et de transparence absolument incroyables (en Hollande, les logements ont une superficie de 30% supérieure à la France !). J’ai dormi dans des hôtels totalement loufoques : d’anciens bâtiments qui servaient au départ des migrants de l’Est vers les USA, ou, plus dramatiquement, de regroupement des juifs par la sinistre gestapo, transformés en hôtels où on peut prendre aussi bien une chambre d’une ou 4 étoiles et où la décoration est d’un avant gardisme génial.
Je passe sur la beauté du centre historique d’Amsterdam. J’y retournerai en visite privée.
La lumière des tableaux des peintres hollandais est légendaire. Est ce pour compenser son absence dans la réalité ? En tout cas, elle est partout dans l’urbanisme hollandais. C’est une école qui fait parfois peur parce qu’elle bouscule à plaisir tous les conformismes – on l’a vu lors du concours d’idées lancé il y a 2 ans par Delanoë pour le trou des Halles. Elle montre, en tout cas, que « ça balance pas mal »…à Amsterdam.
Et oui, ça m'a fait pareils lors des week end entre étudiants à Amsterdam. Cela dit, les logements avec baies vitrées que j'ai pu observer étaient plus petit que dans nos cité U, mais l'accueil était beaucoup plus chaleureux! Attention car si "ça balance pas mal, à Amsterdam", c'est peut être du aux bonbons roses ou aux gâteaux locaux. Un conseil ne les partagent pas avec Michel, partages tes achats avec tes jeunes collaborateurs!
Rédigé par : Exétudiant | 12 mars 2007 à 16h25
en terme de gestion de l'espace et de densité les hollandais sont aussi trés ingénieux... eux connaissent le prix du m2 gagné sur la mer ! à rotterdam il faut aussi essayer les bateaux-taxis sur le fleuve ... à bord desquels on côtoie les tankers !
Rédigé par : | 12 mars 2007 à 23h25