Petit crochet agenda, j'étais ce matin avec nos amis du centre de tri de Courcouronnes qui s'occupent du secteur de l'agglomération. Formation, sous-effectif, salaires, nous avons évoqué avec eux un ensemble de questions qui interpellent les agents du service public. Instructif et important. Rien de tel que les visites de terrain pour recadrer les choses et revenir à des réalités plus concrètes que les circonvolutions médiatiques sur la campagne présidentielle.
Allez, je l’avoue, il m’arrive de trépigner en ce moment. Nous avons tout pour faire gagner le camp du progrès : 12 ans de chiraquisme dont 5 de raffarinades villepinnisées, un mauvais bilan de la droite dans tous les domaines (mais qu’attendons nous donc pour le comparer à celui du gouvernement Jospin ?!!), une candidate qui incarne le renouvellement du PS et qui a été désignée largement sur cette base, un projet mis en forme à Villepinte qui peut créer une dynamique, un parti rassemblé et « l’autre gauche » émiettée qui frise le ridicule.
Alors pourquoi cette impression de malaise, d’une campagne qui ne trouve pas ses marques ? Certes, les médias ne sont pas tendres. On le savait. Mais c’est quand même incroyable que le moindre couac de campagne de S. Royal soit immédiatement gonflé comme un événement et que strictement rien ne soit commenté de celle de Sarkozy. Certes, nous avons des progrès à faire dans la coordination nationale de la campagne : le déplacement dans l’Essonne en est une illustration… Mais, que diable, on a déjà connu cela, sans que ça nous empêche de gagner.
Ma conviction est que l’opinion des électeurs est encore loin d’être fixée pour le 22 Avril. Il est possible que Sarkozy ait déjà mieux mobilisé les siens mais sa « drague » de l’électorat de Le Pen peut se retourner contre lui. L’effet « 3ème homme » avec Bayrou est aussi volatile que celui de Chevènement en 2002. Et Nicolas Canteloup a raison sur Europe 1 de faire dire à Bayrou qu’il ne peut être élu Président que si s’applique un contrôle antidopage sur les 2 premiers ! Bayrou n’empêche pas Sarkozy ; ça l’aide.
Alors, occupons nous de nos électeurs ! Le combat politique est fondamentalement gauche/droite à cette élection et nos réserves de mobilisation sont immenses à 60 jours du 1er tour. Dégelons les ! Comment ? En nous concentrant sur les 4 ou 5 priorités à partir desquelles nous pouvons faire clairement la différence entre la droite et la gauche. Il n’est pas difficile de faire la différence avec Sarkozy sur les questions de l’emploi, de la croissance, du logement, de l’école, de la santé, etc.
Le niveau de la gauche est anormalement bas dans les sondages : moins de 40 %. Il ne reflète pas ce qui s’est passé en 2004 et en 2005.
Alors, retroussons nos manches et partons à la rencontre de toutes celles et de tous ceux qui doivent être convaincus que le seul vote qui peut faire gagner la gauche le 6 Mai c’est le vote socialiste le 22 Avril.
Assez d'accord avec vous M. Chouat, mais malheureusement, les couacs de la campagne occultent - les medias en sont certes responsables, mais la direction du PS et le staff de la candidate ne peuvent s'en exonérer - les vraies propositions de Mme Royal. L'impression que tout cela flotte sérieusement se répand quand, de son côté, Bayrou aligne les prestations de qualité et secoue pas mal d'électeurs de gauche. L'histoire ne se répète pas obligatoirement, et le feu de paille Chevènement ne s'appliquera pas obligatoirement à Bayrou, car les choses changent, les temps changent, les attentes changent.
Rédigé par : Zelig | 16 février 2007 à 19h31
Assez d'accord avec vous M. Chouat, mais malheureusement, les couacs de la campagne occultent - les medias en sont certes responsables, mais la direction du PS et le staff de la candidate ne peuvent s'en exonérer - les vraies propositions de Mme Royal. L'impression que tout cela flotte sérieusement se répand quand, de son côté, Bayrou aligne les prestations de qualité et secoue pas mal d'électeurs de gauche. L'histoire ne se répète pas obligatoirement, et le feu de paille Chevènement ne s'appliquera pas obligatoirement à Bayrou, car les choses changent, les temps changent, les attentes changent.
Rédigé par : Zelig | 16 février 2007 à 19h31