Après la fin du marathon budgétaire début Janvier au Conseil municipal d’Evry, c’est celui du Conseil Général qui s’est achevé hier avec l’adoption du Budget du Département. 1,4 Milliards d’Euros, plus de huit heures de débats, 23 pour et 19 contre, voilà l’événement résumé en quelques chiffres. Et pour celles et ceux qui sont intéressés par son contenu, je les invite à se rendre sur le site du Conseil général ; ils y trouveront tous les éléments en cliquant ici.
L’adoption du budget d’une collectivité est toujours un moment particulier dans la vie d’une assemblée d’élu-e-s. On y passe en revue toutes les actions, les opinions s’expriment et s’affrontent, l’opposition s’oppose et la majorité « majorite »… Mais au total ce fut une bonne séance, hormis quelques coups de sang de votre rapporteur dus à la mauvaise foi sans nom de quelques collègues de l’opposition UMP/UPE et…à une grippe montante et aux maux de tête qui vont avec !
C’est le comportement de l’opposition qui m’a vraiment surpris. On a souvent l’habitude de traiter les majorités en place de « godillots » par référence au suivisme systématique dont faisaient preuve les députés gaullistes au début de la 5ème République. En Essonne c’est l’opposition qui préfère faire corps avec le gouvernement, au mépris de la défense des intérêts du Département.
Je n’en donnerai qu’un seul exemple. Nous avons ouvert la séance par l’examen d’une délibération destinée à faire payer à l’Etat une redevance pour occupation du domaine public départemental causée par l’implantation de radars de contrôle de vitesse sur les routes nationales devenues départementales. Nous en attendons une recette de 120 000 Euros. Nous l’avons fait parce que l’Etat se comporte mal avec les départements. Il leur transfère des milliers de kilomètres de voirie sans leur donner les moyens de les entretenir. En Essonne, 240 kms sont transférés (N20, N7, etc.) et c’est à nous de financer 10 Millions d’Euros de travaux sur lesquels l’Etat s’était engagé et qu’il ne finance plus qu’à hauteur de 2,8 Millions…
J’étais persuadé que, comme dans les autres départements, l’opposition s’associerait à cette décision de bon sens. Eh bien non ! Elle nous a accusé de vouloir mettre en cause la sécurité routière et la lutte contre les accidents en taxant l’Etat de 120 000 Euros, alors qu’il nous en doit déjà près de 100 Millions et que nous ne percevons aucun produit des amendes de police.
Je sais d’expérience que ce n’est pas simple d’être dans l’opposition, surtout quand on représente le gouvernement en place. Je l’ai été dans ma vie politique plus longtemps qu’aujourd’hui dans des majorités de gauche. Pour autant je dis à mes collègues de droite : ce n’est pas se renier que, parfois, savoir s’unir pour défendre des intérêts communs.
J’arrête car certains blogeurs attentifs vont se répandre pour annoncer que j’ai contracté le virus de la « Bayroutitude ».
Mon choix est royal mais de cela je vous reparlerai bientôt.
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