J'étais ce matin l'invité matinal de Nicolas Demorand sur France Inter. J'ai pu faire le point sur une actualité chargée : crise au Proche-Orient, difficultés économiques et sociales, investiture d'Obama, situation du PS et attitude l'UMP vis-à-vis de l'opposition.
La situation française et l'insuffisance de la réponse du gouvernement à la crise financière sont particulièrement préoccupantes. Il est urgent qu'un plan de relance véritablement ambitieux soit soumis au Parlement.
Vous pouvez accéder aux vidéos de l'émission de ce matin sur le site de France Inter ou sur ce blog.
Bonne écoute !
c'est une honte ce qui se passe actuellement
sommes encore en démocratie et vous devez garder votre temps de parole à l'assemblée
si ca continue comme ca c'est notre droit de vote qui sera remis en cause;de façon a ce que sarkozy soit réelu plus façilement
méfions nous de la dérive sarkoziste
ne vous laissez pas faire,ne vous laissez pas bailloner
Rédigé par : nicole c | mercredi 21 jan 2009 à 15h29
Monsieur le représentant de la nation, ne jamais baisser la garde face à la droite, voilà votre attitude celle dont je n'ai jamais douté! Vous avez grâce à l'audiovisuel combattu la bête qui se cache dans l'ombre de la liberté!
Rédigé par : Roubert Jean Jacques | mercredi 21 jan 2009 à 19h03
J'ai écouté avec plaisir cette émission. Merci à Manuel pour la justesse de ses analyses mais aussi pour le "ton" de ses inteviews: pas de concessions mais de l'humilité et du respect. Un bel exemple pour la classe politique !
Rédigé par : Yves C. | jeudi 22 jan 2009 à 08h51
Il est regrettable que vous ayez aussi stigmatisé "la poignée de syndicalistes". Vous parliez de SUD bien entendu. Sud n'a pas été désavoué par les autres syndicats. FO par exemple a pris leur défense lorsque Mr Sarkozy les avait traités "d'irresponsables".
C'est une erreur de s'attaquer aux syndicats. N'oubliez pas que SUD est aussi représentant de salariés et se sont les même salariés qui attendent de vous un soutien sans condition.
Je suis militant "sudiste", j'ai soutenu votre combat démocratique au sein du PS. Ne vous retournez pas contre nous Manuel. La révolte et l'envie de justice est notre sang commun.
Amicalement.
Rédigé par : Vincent A | jeudi 22 jan 2009 à 09h16
Cher Vincent,
Sans contester vos convictions, que je partage également, il existe quand même des limites que certains de vos camarades de SUD ont tout récemment allégrement dépassé !! Il n'est évidemment pas question de remettre en cause votre légitimité, ni votre travail, mais, pour être précis, avoir bloquer ILLEGALEMENT (préavis déposé hors délai, à peine 20 % de "grévistes", etc...) le dépot de bus TICE à Bondoufle pendant 3 jours alors qu'une très large majorité de conducteurs souhaitait simplement pouvoir utiliser leur outil de travail et remplir leur mission de service public, ce n'est pas du syndicalisme (j'en veux pour preuve que même la CGT vous a publiquement et par écrit désavoué) !!!.
C'est au minimum un manque total de respect des autres employés et des usagers et cela ressemble davantage à une dérive totalitaire qu'à l'exercice du droit de grève.
En outre, le faire alors que le STIF avait prévu le comptage du nombre d'usagers qui conditionne en partie les futures subventions allouées prochainement à ce réseau, c'est tout simplement stupide !!!
A travers ce genre de coup de force vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis et pénalisez sans motif légitime des milliers d'usagers qui n'ont franchement pas besoin de ça. Avez-vous au moins conscience des dégats que vous provoquez chez les personnes que justement vous êtes sensés aider ?
Ce n'est certainement pas par cette surenchêre permanente que vous leur rendez service. Au contraire !!
Révisez un peu vos cours de formation syndicale: la grève n'est efficace que si elle est légitime, comprise et utilisée lorsque toutes les autres alternatives ont échoué. En l'espèce c'était loin d'être le cas !!!
D'ailleurs vos amis, "courageux" mais pas téméraires, l'ont heureusement compris avant que la justice n'ordonne l'évacuation manu-militari des lieux et ont préféré lever le "camp" et permettre à ceux qui le souhaitaient de travailler.
Bonne journée.
Olivier POST - militant PS d'Evry -
Rédigé par : olivier d'Evry | jeudi 22 jan 2009 à 11h28
@ Vincent A:
Il me semble que votre syndicat tombe tête la première dans le piège sarkozyste. Le but de la loi sur le service minimum est avant tout de pousser certains syndicats à transgresser la loi... pour mieux ensuite stigmatiser les "grèves illégales". C'est de cette manière que Thatcher avait procédé pour discréditer les syndicats aux yeux de l'Opinion (réglementer le droit de grève pour pousser les syndicats à la faute). Quoi qu'on pense du gouvernement, il est issu légitimement du suffrage universel et la loi doit être respectée tant qu'elle existe. Que penseraient des électeurs de Gauche si une partie des sympathisants de Droite refusaient de respecter certaines lois de Gauche parce qu'elles leur déplaisent ? De plus, vous rendez-vous compte que la stratégie de votre syndicat menace les intérêts du secteur public dans son ensemble? Il risque d'y avoir un jour un leader de Droite qui déclarera que le seul moyen d'éviter des perturbations surprises est la suppression des aspects protecteurs du statut du fonctionnaire, que s'ils sont licenciables les salariés ne feront plus ça. Avec vos pratiques, vous aurez aidé ce genre d'idées à avoir un écho dans l'Opinion.
Rédigé par : Buzz | jeudi 22 jan 2009 à 12h41
Si l'inspection du travail a déclaré que le prévis n'avait pas été respecté soit. Je ne suis pas de l'Essonne. Je ne peux pas savoir si le "hors-délais" en question était en jours ou peut-être en heures... mais SUD respecte la loi. Ce n'est pas une question de témérité aveugle. Vous prétendez que SUD joue le jeu de la stigmatisation alors que vous même vous vous empressez de parlez de grève illégale. Moi ne connaissant pas les conditions exactes je ne parlerais pas avec autant de certitude. C'est une grève déclarée illégale par l'IT. Cette nuance est nécessaire afin d'éviter la stigmatisation ou un éventuel cours d'histoire sur Mme Thatcher.
La CGT n'est pas force de loi. Elle peut désavouer un mouvement. Cela ne le rend pas pour autant illégal. C'est argument ne tient pas. D'ailleurs si vous connaissez un peu le monde syndical... mais je ne m'étendrais pas sur ce sujet...
Cependant si l'ensemble des conditions avaient été incontestablement respecté, j'ose croire que vous auriez dans ce cas soutenu le mouvement de grève... Je n'en suis pas certain.
C'est ici que se pose le problème du syndicalisme dans le secteur public. Je suis un syndiqué dans le secteur privé. Lorsque dans mon entreprise nous faisons grève les pouvoirs publics de gauche nous soutiennent en général. En revanche je constate que bien souvent la mobilisation dans le secteur public qui les touchent les agacent. Pourquoi?...
SUD défend les entreprises publiques et les usagers. Mais il faut regarder les choses de l'intérieur. Les entreprises publiques sont gérées comme des entreprises privées. L'exploitation , la précarité des salariés, les cadences, les pressions ne sont pas une rengaine syndicalo-communiste ! C'est une réalité. Les pouvoirs politiques ne peuvent dénoncer ce qui se fait dans le privé en ignorant la privatisation officieuse qui s'opère dans l'administration publique. Il faut cesser de se cacher derrière la loi et rester impassible devant la dégradation des conditions de travail dans le secteur public. Car si les pouvoirs politiques ne tolèrent plus les mouvements syndicaux dans leur propres entreprises, alors les patrons du grand capital pourront se frotter les mains et les salariés du privé resteront les grands abandonnés de la lutte sociale.
Syndicalisme et politique... Un débat vieux comme Jean Jaurès.
Rédigé par : Vincent A | jeudi 22 jan 2009 à 19h56
Cher Vincent,
Certes la CGT n'est pas force de loi. Certes vous indiquez, justement, que cette "grève" (ou plutôt ce blocage autoritaire) n'a été déclarée illégale que par l'I.T. En même temps il est peu probable que ce soient les Marsiens qui le fassent, non ?!
De plus, si ce coup de force organisé minoritairement par une quinzaine d'employés était légitime et juridiquement fondé, pourquoi alors avoir décidé de l'arrêter le matin même de l'examen du référé déposé devant la justice ? Pardonnez-moi, mais lorsque l'on est sûr de son bon droit et que l'on estime qu'une lutte est essentiel, on ne s'arrête pas en chemin sous prétexte que LA JUSTICE s'en mêle !!!
Et la question n'est certainement pas de savoir si les pouvoirs publics tolèrent ou non les mouvements syndicaux. En l'espèce, je peux vous assurer, qu'à d'autres moments, les dirigeants de la TICE ont compris et accepté le "principe de retrait" lorsque, par exemple, les conducteurs avaient été victimes d'agressions physiques réitérées.
Encore une fois, à titre personnel, vive les mouvement syndicaux lorsqu'ils sont motivés et légitimes. Même lorsque cela m'oblige, par exemple, à perdre quelques heures de travail non rémunérées !!!
Par contre, je ne peux pas soutenir l'indéfendable et l'exercice d'un autoritarisme dicté essentiellement par des considérations corporatistes (si vous voyez ce que je veux dire...) et non pas par la volonté de maintenir, voire d'améliorer, les conditions de travail de ceux que vous êtes sensés représenter !!!
Car à terme, avec ce genre d'attitude irresponsable, il arrivera un temps où le droit de grève sera purement et simplement supprimé !!!
Bonne soirée.
Olivier POST - militant SOCIALISTE d'Evry -
Rédigé par : olivier d'Evry | jeudi 22 jan 2009 à 20h34
Je ne reviens pas sur la grève évoquée. J'ai pris acte de l'arrêt de la grève déclarée illégale par l'IT. On n'en saura probablement pas plus. Inutile de tergiverser sur ce point.
En revanche j'attire votre attention sur vos propos. Les dirigeants n'ont pas à comprendre ou accepté le "principe de retrait" comme vous dites. C'est un DROIT. Encore heureux que la direction n'ai pas son mot à dire ! Un droit n'est pas un principe même entre guillemets.
En quoi pouvez-vous juger que cette grève déclarée illégale par l'I.T. a été dictée par une considération corporatiste? Vous dérivez dans un procès d'intention regrettable et qui démontre l'animosité de la classe politique sur une forme de syndicalisme engagé représenté par SUD.
Pourtant réduire SUD à la grève est une erreur. Nous sommes un syndicat qui obtient des résultats, des acquis, des accords, des augmentations. C'est cela notre combat de tout les jours. Malgré notre petite taille nous avons doublé le nombre de voix aux dernières élections prudhommales. Ce n'est pas un hasard. Il faudra vous y faire: de plus en plus de salariés "irresponsables" nous soutiennent...
La France souffre par son manque de culture syndical. Trop peu de français se syndiquent, par peur, par résignation, par méconnaissance. Alors forcément quand 15 syndiqués font du bruit ils sont bien vite mal vus. Mais le syndicalisme est né illégal et depuis voyez le chemin parcouru !!
Et si le droit de grève devait être supprimé alors ce sera l'occasion de revenir aux fondamentaux. Dans ce cas nous espérons que les socialistes sauront faire preuve d'irresponsabilité.
Bonsoir.
Rédigé par : Vincent A | jeudi 22 jan 2009 à 22h44
Puisque je constate que vous aimez ergoter sur la sémantique, je vous accorde bien volontiers que le vocable "principe" n'était pas forcément le terme le plus approprié. Pour autant sur le fond, cela ne change rien à l'esprit de mon intervention d'autant que ce droit au retrait, fondé sur l'article L. 4131-1 du Code du travail pour les salariés et sur l'article 5-6 du décret n° 82-453 du 28 mai 1982 pour les fonctionnaires, demeure largement encadré.
Il ne doit en effet, en théorie, être utilisé qu'à la condition qu'il existe une situation grave pour la santé du travailleur ou qui place ce dernier dans un danger immédiat. En outre, c'est un droit INDIVIDUEL.
Or justement, dans le cas cité, en quoi pouver-vous affirmer que conduire un bus est en soi une situation qui place son chauffeur dans une situation de danger immédiat et qu'elle permet COLLECTIVEMENT d'user de ce droit ? Expliquez-moi un peu votre raisonnement avant que tous les salariés de France ne pensent pouvoir l'utiliser quand ils le veulent pour tout et n'importe quoi !!!
Il faut quand même demeurer sérieux quelques instants...
Quant à venir pavoiser sur le résultat de SUD lors des dernières élections prud'homales, vous oubliez singulièrement de préciser le taux de participation :moins de 30 % !!! Alors soit, vous avez doublé le nombre de vos voix; bravo.... Mais il vous en manque néanmoins un sacré paquet pour prétendre représenter la majorité des salariés, non ?
D'ailleurs, plutôt que de tenter de culpabiliser ceux qui ne sont pas syndiqués, vous devriez vous poser la question de savoir pourquoi, en France, notamment, les adhésions sont si faibles ?
Vous y apportez en partie la réponse, mais il en existe une autre bien plus importante: ces derniers ne se reconnaissent pas ou plus dans votre surenchère dogmatique !!!
Pour finir, de quels fondamentaux parlez-vous ? Si c'est de la dictature du prolétariat à la sauce soviétique et de ses corollaires (la lutte armée par exemple), je vous les laisse avec grand plaisir... J'ai passé l'âge de croire en cette utopie dévoyée qui a provoqué tant de victimes à travers le monde et favoriser, en France, en Italie ou en Allemagne, l'incarcération, durant de longues décennies, de camarades dont certains ne sont pas ressortis vivants.....
Bonne nuit.
Rédigé par : olivier d'Evry | vendredi 23 jan 2009 à 01h36