Ca y est, Lionel Jospin est de retour dans les médias pour incarner un nouveau rôle : celui du méchant...
Je le dis avec netteté, le procès instruit subtilement contre l'ancien Premier Ministre (qui a le courage de livrer une analyse honnête et claire de la défaite) n'honore pas ceux qui s'y livrent. Le brandissement souvent grossier et à toutes les sauces de l'argument éculé de l'aigreur est choquant.
Lionel Jospin dit ce qu'il pense et ne réserve pas ses analyses qu'à la seule Ségolène Royal. Sa vision de l'état de la gauche et de ce qui devrait faire son avenir est éclairante pour peu que l'on prenne la peine de la lire sans a priori.
Je vous invite d'ailleurs à écouter son excellent entretien pour RTL, Le Monde et LCI en cliquant ici.
Ah si Lionel Jospin revenait, ne serait ce qu'aux commandes du PS, on y verrait plus clair.
Le premier problème à régler est d’abord celui du leader incontesté. On peut toujours avoir le meilleur plan de bataille mais sans chef, c’est perdu d’avance. Ségolène Royal n’est pas un chef, c’est un produit des medias. Hollande n’est plus crédible.
Pour que le PS grandisse a nouveau il manque deux choses :
1) Le leader
2) La réorganisation de l’action des sections :Efficacité,pertinence,crédibilité,responsabilité,travail,modernité
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Manuel Navarro
Nous nous sommes croisés en 2006 à la Rochelle.
Rédigé par : navarro manuel | 24 septembre 2007 à 20h47
Ba c'est interressant si c'est vraiment constructif...par contre si c'est juste pour régler des comptes avec la fée clochette et son flan d'ex premier mari...l'interet est relatif... Mais bon effectivement il a tout à fait le droit d'exposer son analyse de la défaite du PS et ses conclusions..encore heureux!!!
Bon baisé de tunis
Rédigé par : Chouat Jr | 27 septembre 2007 à 10h03
Comment souvent avec Lionel Jospin, ce livre est très pédagogique et très argumenté. Il explique, de façon beaucoup plus mesuré que les commentaires le laisse entendre, en quoi la démarche de Ségolène Royal à poser et pose problème à une large part de l'électorat de gauche (aussi bien chez des cadres du PS que des sympathisants et des électeurs). Si 6% d'électeurs de gauche ont voté Bayrou au premier tour (et bon nombre avait voté PS à toutes les élections précédentes depuis plusieurs années), et si de nombreux autres n'ont voté pour la candidate investie par le parti socialiste que par discipline (et peur d'un nouveau 21 avril), c'est qu'il y a des raisons, et ces raisons méritent d'être discutée sereinement.
Je suis très gêné par le procédé qui consiste à disqualifier l'auteur, au lieu de discuter des arguments présenté dans ce livre. C'est un réflèxe contraire à la culture démocratique.
Rédigé par : Gilles Vollant | 27 septembre 2007 à 20h40
Page 76, Lionel pointe ce qui caractérise le type de campagne "...cette proximité proclamée et cette inaccessibilité organisée semblaient conçus pour provoquer ferveur et dévotion et non pas pour obtenir une adhésion réfléchie."
C'est cette approche qui a tant mis mal à l'aise ceux qui vivent le combat de la gauche comme la continuité des lumières, qui sont profondément attaché à la raison, à l'esprit critique et à l'honnêteté intellectuel (concept auquel Lionel s'est parfois reféré explicitement et qui a toujours été son soucis).
Je pense que Lionel Jospin évoquera cette dimension sur France culture samedi prochain, lorsqu'il sera reçu en compagnie de Jean Daniel par Alain Finkielkraut http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/fiche.php?diffusion_id=55789&pg=avenir
Rédigé par : Gilles Vollant | 28 septembre 2007 à 00h46