par Catherine FAY de LESTRAC
PARIS, 6 décembre 2009 (AFP) - Des universitaires et responsables politiques se mobilisent contre la disparition de l'histoire-géographie en terminale S, une inquiétude que le ministre de l'Education nationale Luc Chatel juge infondée, affirmant que "la place éminente" de ces disciplines sera préservée par la réforme du lycée.
"Universitaires, personnalités artistiques et politiques s'insurgent" contre la proposition de rendre optionnelle l'histoire-géographie en terminale, dans une lancée par vingt universitaires de renom, publiée samedi dans le Journal du Dimanche.
"Au moment où le président de la République et son gouvernement jugent urgent de lancer un grand débat sur l'identité nationale qui doit mobiliser le pays, cette mesure", font-il valoir notamment, "va priver une partie de la jeunesse française des moyens de se faire de la question une opinion raisonnée grâce à une approche scientifique et critique, ouvrant ainsi la voie aux réactions épidermiques et aux jugements sommaires".
La réforme du lycée, qui doit être entérinée jeudi par le Conseil supérieur de l'Education et entrer en vigueur à la rentrée 2010 pour la seconde, prévoit la suppression de "l'histoire-géographie" en terminale S au profit d'un "accompagnement personnalisé" en petits groupes.
Les signataires jugent "impératif d'annuler cette décision, inspirée par un utilitarisme à courte vue", contradictoire avec les "objectifs proclamés" du système éducatif "sur le plan de la formation intellectuelle, de l'adaptation au monde contemporain et de la réflexion civique des futurs citoyens".
L'appel est lancé par le philosophe Alain Finkielkraut, le démographe Hervé Le Bras et 18 historiens, dont Jean-Pierre Azéma, Serge Berstein, André Kaspi, Jacques Le Goff, Pierre Milza, Antoine Prost, Jean-Pierre Rioux, Benjamin Stora, Jean Tulard, Annette Wieviorka et Michel Winock.
Ils ont été rejoints dimanche par des personnalités comme le psychiatre Boris Cyrulnik, l'écrivain Philippe Delerm, le philosophe Michel Onfray, l'historienne Mona Ozouf, et des responsables politiques dont Martine Aubry, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Manuel Valls (PS), Cecile Duflot (Verts), Marielle de Sarnez (MoDem) et Hervé Mariton (UMP).
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a assuré à l'AFP que "l'histoire-géo allait garder la place éminente qui a toujours été la sienne dans le système éducatif français et même voir sa place confortée".
"On ne supprime pas le programme d'histoire-géo en terminale scientifique, ce programme sera vu en première. En première, les lycéens de la filière S vont voir leur horaire d'histoire-géo passer de 2h30 à 4 heures", identique à la série littéraire, a-t-il expliqué.
"Les lycéens en filière S spécialement intéressés par l'histoire pourront suivre une option de deux heures d'histoire", a-t-il précisé. La mesure est due, a-t-il expliqué, à la volonté de recentrer les lycéens de terminale S sur les matières scientifiques et à faire de la place à "l'accompagnement personnalisé" (en petits groupes) sans alourdir l'horaire global. "Nous avons dû réajuster l'horaire de chaque matière pour ne pas alourdir l'horaire global. J'ai veillé à ce qu'on ne taille pas dans une seule discipline", a expliqué Luc Chatel.
"Rendre une filière optionnelle, c'est la condamner à terme. (...) Ce qui fait le prestige de la France dans le monde, ce sont ses humanités, l'école historique française. Affaiblir cette discipline, c'est affaiblir le rayonnement culturel de la France", a déclaré sur France Info l'historien Benjamin Stora.
Si maintenant on fait une pétition parce qu'on aménage des horaires d'enseignement en basculant des heures de terminale en première, bonjour les réformes en France !
Rédigé par : Julien | lundi 07 déc 2009 à 11h53
Pensez vous réellement que la meconaissance de la physique et de la biologie soit une bonne chose pour les eleves des classes terminales litteraires ou economiques (pour leur formation intellectuelle et leur adaptation au monde contemporain)
Alors vous signez quand la petition pour imposer ces matieres en terminale dans les autres classes disont 2 heures par semaines comme la deuxieme langue (vivante?)
Rédigé par : xavier | lundi 07 déc 2009 à 14h27
les medias m'ont appris que vous aviez présenté le projet de loi du droit à mourir"dans la dignité" Catastrophe!j'admirais votre modération sur les problèmes de laïcité et bien d'autres.Récemment,j'ai acheté "marianne" pour mieux vous connaître et je découvre que l'humanisme dont vous vous flattez s'estime en droit de distinguer,à l'approche de la mort,des êtres vivants"dignes"parce-qu'ils se suppriment et d'autres qui ne le sont pas,invités, pour retrouver leur dignité,à se faire piquer comme de vieux chiens.
Dans le paysage politique français,je vous considérais comme une exception.Quelle déception!
Sachez que si vous briguez une représentation nationale,à regret,vous n'aurez plus mon soutien;vous laissez un citoyen désabusé:l'acte que vous avez posé terni votre image.
Rédigé par : Desplaces | lundi 07 déc 2009 à 16h05
Marrant tous ces gens qui pour une prise de position sur un sujet ou sur un autre, passent leur temps à donner et retirer leur vote. Ah bah là je ne suis pas d'accord, vous n'aurez pas mon vote ; ah bah là je suis d'accord, je revote pour vous, etc
Rédigé par : François | lundi 07 déc 2009 à 17h13
Tout comme Xavier, je m'étonne des hauts cris lancés contre le passage de l'histoire-géographie en 1ere S.
Cela rétablirai une injustice entre les différents bacheliers du général. Les scientifiques n'ont pas vocation à tout connaître. L'histoire peut-être un attrait mais ne fait pas parti de leur préoccupation première. De surcroît cette différence entre les trois filières générales apporte une forte inégalité.
Donc si l'histoire-géographie est conservée en Terminal S, il serai préférable de réintroduire les matières scientifiques (SVT et physique-chimie) en Terminal L et ES.
La différence de programme est très mal vécue par tous les lycéens. Les scientifiques ont l’impression d’être écrasé par la masse de matière différente et les littéraire et économistes ont l’impression d’être des « sous-filières » générales. Ici est un point du malaise des lycées.
Rédigé par : Marjorie (78) | lundi 07 déc 2009 à 19h07
L'histoire n'est pas une matière comme les autres ; elle ne sert pas pour exercer un métier technique, mais elle est INDISPENSABLE pour être un bon citoyen.
J'ai fait S et je suis bien heureux d'avoir fait histoire. Plus, aujourd'hui à 22ans, en master de physiques-chimie, j'ai le sentiment de ne pas avoir assez retenu de ces cours de lycée et j'ai repris les livres d'histoire présents chez mes parents.
Particulièrement en ces temps de crise financière et de relans anti-étrangers, connaitre la situation d'avant guerre peut permettre de noter quelques analogies et d'éviter de refaire les mêmes erreurs que nos prédécesseurs. Et ce cas là n'est qu'un exemple.
Quant au simple "transfert d'heures" de la term vers la 1ere, on se doute bien qu'à terme on risque de voir cette matière disparaitre discrètement.
Le lycée n'est pas là pour former des "machines à calculer" pour les S, ou "des machines à disserter" pour les L...
Pourquoi pas supprimer la philo tant qu'on y est ?
Quentin.
Rédigé par : Quentin | lundi 07 déc 2009 à 23h37
on sait tous que l'accompagnement personnalisé est une plantation sans régime autrement dit une peau de banane l'usage passé sert pour de rares personne et que si elles se consacrent à l'étude cela reste une approche plus de méthode en la pratique cours de soutien que de référence, déjà là il y un hiatus une confrontation une correspondance amalgamée révélatrice... quand au reste pourquoi le citoyen ne signe t-il pas (n'est t-il pas pris à parti) ces pétitions sont biens, mais c'est au prime abord la parole à donner aux citoyens: parents étudiants, familles, l'affaire de l'éducation fait parti d'un des seuls ministères qui doivent se régler par référendum c idiot ce que je dis sur le référendum avec ce gouvernement je sais, sans référendum ça n'change pour autant rien à l'opinion seule d'y répondre..
syndicats contribuables je vais pas faire une leçon!,-
Signons
Rédigé par : am | mardi 08 déc 2009 à 00h59
ps: au fait Hervé De Charette
à démissionné de l'ump c'est important de le dire (plus de détails p-e sur rtl demain je crois) bon, je dis cela pour ceux qui aiment la démocratie ou la république dont la politique ou les curieux p-e que des choses seront affinées demain..
Rédigé par : am | mardi 08 déc 2009 à 01h08
désolée c encore moi
Jean Luc Roméro va aux régionales sous les couleurs du PS (4eme place).. à souligner aussi, ct
bonne nuit ,-
Rédigé par : am | mardi 08 déc 2009 à 01h11
"annihilation".
C'est l'ouverture à la spécialité des corps avant leurs programmes
l'éducation générale ainsi que l'effet 'surplus' (ou bien complément)
le surplus qui court faire l'inverse de ce qu'il est (en dehors de l'objectivité au demeurant bafouée), le risque est de reculer ou d'arriérer les mentalités.
En augmentant dans un temps donné (le délimitant) des performances, je colle ici l'exemple de
"l'écume et de l'eau":
on enlève carrément une bassine d'eau non l'eau seule mais la bassine d'eau, dans la prospective, on remplit toute son eau dans une autre suffisamment pleine..
la 'réponse' de la bassine pleine à bord, risque justement de faire trop plein, elle déborde...
'de plus en moins, dans un apprentissage mitigé ou on apprend moins au moins, c'est la surchage à l'octroi de travail qui s'imiscie *inconsolidé où l'étude risque de s'oublier.
Je fais suite à cette journée de l'assemblée nationale.
Rédigé par : am | mardi 08 déc 2009 à 15h57
Je trouve ce débat stérile car pour être passé par une filière scientifique moi-même et avoir fait une CPGE type math sup derrière, l'histoire m'intéressait fortement en Terminale, surtout l'histoire contemporaine, mais dès la CPGE, plus aucun cours d'histoire donc cette décision pour les élèves suivant une filière purement scientifique en terminale n'est finalement qu'une anticipation des années d'études supérieures scientifiques qu'ils feront.
Rédigé par : Pat | dimanche 13 déc 2009 à 19h27