Retrouvez mon commentaire sur le livre d'Eric Maurin, La Peur du déclassement, publié par Le Monde daté de demain.
Détonnant. Voilà ce qui qualifie La Peur du déclassement. Eric Maurin passe à la moulinette des statistiques certaines réalités communément admises. Et beaucoup n'y survivent pas. Ainsi, le déclassement, existe, bien évidemment, mais il ne s'accentue pas. Non, selon Maurin, c'est le sentiment du déclassement qui se généralise. Sur l'idée, couramment acceptée, que les diplômes n'ont plus la même valeur, il constate, a contrario, qu'ils n'ont jamais été aussi efficaces pour conquérir les emplois les plus stables. Ce livre est jubilatoire car il disqualifie les tenants des discours compassés. Il est lumineux car il pose les vrais diagnostics sur les maux de la société française.
Nous évoluons dans une société de statut qui a bâti un vaste système de protection des salariés. Ultime paradoxe, plus cette protection est forte, plus la peur du déclassement est grande pour ceux qui bénéficient des positions avantageuses.
Et c'est là où réside le principal danger de ce livre : être mal interprété. La droite appellera à détruire le droit du travail, quand la vieille gauche dénoncera les travers "libéraux" de cet ouvrage.
Bien au contraire, il démontre avec acuité qu'une société à double vitesse se concrétise. Ce livre est important pour la gauche. On pourra regretter le manque de solutions nouvelles mais il pose une question essentielle : quelle société voulons-nous ? Une société protectrice mais polarisée ou bien une société apaisée et flexible ? Voilà bien notre urgence : définir un projet offrant aux plus fragiles les moyens individuels de se construire un avenir, en se frayant un chemin à travers les difficultés de la vie.
Oui moi qui suis humaine et ne peux plus avoir d'enfants suite à l'ablation de mon utérus et de mes ovaires, je suis de tout coeur avec vous dans votre combat contre la pauvreté et les droits de l'homme.
Rédigé par : Polette | mercredi 07 oct 2009 à 19h06
La société est composée de gens bien nés, de gens qui sont suffisament forts pour s'en sortir et d'une majorité de gens qui ont besoin d'être aidés, conseillés,voire dirigés.
Ces derniers doivent être protégés par l'état comme le sont les autres par l'argent ou le savoir.
J'ai peur que ce que tu nous proposes soit à l'inverse de cette logique, à l'inverse du socialisme. Il n'y a pas de "vieux" socialisme (je trouve d'ailleurs ce terme méprisant), il y a le socialisme et gauche moderne (qui pourrait s'appeler national socialisme). Ensuite, chacun fait son choix.
Rédigé par : ClaudeF | mercredi 07 oct 2009 à 23h02
le bal des hypocrites continue, notamment au PS (cf. Benoit Hamon et maintenant Manuel Vals) concernant la demande de demission de F. Mitterrand... une petition circule en ligne... ils n'ont jamais lu son livre mais bon, hein?... c'est son soutien a Polanski et son passage a l'ennemi (gouv de sarkozy) que le PS veut en partie lui faire payer, quitte a faire un peu de populisme digne du FN... no comment!
voila la societe (et le buzz) mediatique qui resume les discours et les hommes a des bouts de phrases...
Rédigé par : Dan | jeudi 08 oct 2009 à 09h34