Retrouvez l'entretien accordé au journal Paris-Match.
Paris Match. Vous estimez que le nom “Parti socialiste” doit disparaître. Par quel autre souhaitez-vous le remplacer ?
Manuel Valls. Il faut un grand parti de gauche et démocrate qui puisse rassembler au-delà de ce qu’est le PS aujourd’hui et qui réunisse les socialistes, les écologistes, le MoDem mais aussi des gens issus de la mouvance associative, syndicale, intellectuelle. C’est l’alliance rose-orange-vert. On ne peut pas abandonner le mot “gauche” tant il correspond à un choix différent de celui proposé par la droite. Il peut s’appeler le “Parti démocrate de gauche” ou le “Parti de la gauche démocratique”. Mais on peut aussi être imaginatif… J’y travaille et, à terme, on fera peut-être appel à des agences. Ce qui compte pour l’instant, ce sont le contenu, le projet, le leadership.
Cette “renaissance”, comme vous l’appelez, passe-t-elle nécessairement par l’organisation de primaires ouvertes ?
Oui. Non seulement des primaires nous permettraient de choisir notre candidat à l’élection présidentielle à travers la mobilisation de plusieurs millions d’électeurs – 4 à 5 millions, sans doute – mais, en faisant concourir des personnalités qui ne sont pas socialistes, elles élargiraient notre formation. Arnaud Montebourg et Olivier Ferrand, dans leur rapport, y sont favorables, Vincent Peillon, les amis de Ségolène Royal, Pierre Moscovici aussi… Tous ces “modernes” qui espèrent que le parti s’ouvre réellement sont d’accord. Il faut aussi imposer le principe des primaires à la direction du PS, qui a préféré renvoyer le débat à l’après-régionales. Ce sujet n’est même pas inscrit à l’ordre du jour de l’université d’été de La Rochelle, alors que la modernisation de la gauche et du PS devraient être les préoccupations essentielles.
Comment contraindre la direction du PS à accepter le débat?
Il faut un mouvement des militants, une révolte citoyenne des adhérents du PS. Ils peuvent imposer un sujet à l’ordre du jour du conseil national en organisant une vaste pétition. C’est écrit dans les statuts du PS. J’appelle à cette mobilisation.
En arriver là ne serait-il pas un désaveu de la direction et de Martine Aubry ?
Depuis le 21 avril 2002, nous n’avons pas pris la dimension des changements du monde. Nous avons certes gagné des élections intermédiaires locales. Les citoyens considèrent que les socialistes sont capables de gérer des collectivités locales. Mais ils ne nous font plus confiance pour gérer l’avenir de la France. Ces élections européennes ont servi à sanctionner les socialistes. Le PS parle une langue morte et les partis sont mortels… Face à cela, il y a deux attitudes. Celle de l’audace, qui consiste à dire qu’il faut dépasser le PS, et celle d’un appareil, qui a peur de l’avenir et reste recroquevillé sur lui-même. Ce n’est pas qu’une question de générations. Il y a ceux qui croient encore que la gauche peut être utile à ce pays. Et ceux qui sont épuisés, qui n’ont plus la force de se projeter et en sont restés aux années 80-90 en termes de propositions sociales. Martine Aubry propose une méthode classique qui consiste à ne rien faire. A dire : « Il faut rénover, rénover, rénover », sans jamais mettre en pratique.
Quel serait votre calendrier idéal pour l’organisation de ces primaires ?
Il faut que ce soit fait début 2010. Et après la désignation du candidat, il faut, comme aux Etats-Unis, un congrès ou une convention qui permette à tous de se rassembler après s’être opposés pendant un an.
Vous aviez refusé en 2007 d’entrer dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Vous a-t-il proposé un poste lors du remaniement ?
Non. Et c’est normal. Mon destin, ma démarche, mon rôle consistent à rénover la gauche. Je ne crois pas à l’ouverture. Elle crée de la confusion et laisse penser qu’il n’y a qu’un gouvernement possible.
Il serait judicieux qu'un lien direct vers la pétition de Pierre MOSCOVICI pour l'organisation de primaires ouvertes à gauche soit mis en ligne sur votre blog Manuel VALLS!
http://www.primairesouvertes.fr/
Rédigé par : Guillaume | mercredi 08 juil 2009 à 21h33
Bonjour Mr Valls,
je suis militant socialiste.Comme la plupart de mes camarades ,j'ai besoin de sortir de la léthargie intellectuelle dans laquelle se trouve le ps depuis trop longtemps.
Le mouvement que vous avez mis en marche me semble être irréversible.Continuez à en porter le flambeau. On ne peut pas aller à contre courant de l'histoire.
Le monde a évolué,nous devons nous adapter.
L'utopie socialiste est moribonde,faisons preuve d'imagination et de réalisme pour redonner de l'optimisme.
Je suis de gauche et je veux être moderne.
L'idée de faire signer une pétition pour forcer le PS au débat est bonne.Ce ne sont pas les signatures qui manqueront.
Rédigé par : guillaume nsimba manongo | mercredi 08 juil 2009 à 21h50
M. Valls,
c'est vrai qu'en tant que présidentiable, il ne vous est pas possible ( et le Président Sarkozy l'a très bien compris) , que vous participiez au gouvernement
actuel.
Bien à vous.
Rédigé par : André Guidi | jeudi 09 juil 2009 à 17h17
Il faut que TOUTES les élections fassent l'objet de primaires. De plus, il faut interdire pour ce parti démocrate auquel vous appelez que le cumul des mandats y soient interdit. Alors, enfin, la gauche apparaîtra pour ce qu'elle est en France et, je le crois, en Europe: majoritaire!
Rédigé par : henri | mercredi 15 juil 2009 à 09h24
bonjour
je suis sympathisante socialiste , je pense que vous faites parti des personnes importantes pour le renouveau socialiste ( et j'espère vraiment qu'il va y avoir ce renouveau !!!), mais je suis un peu perdu et déçu par vos actions , notamment vis à vis de Nicolas Sarkozy , je trouve vos discours , sensé , et ensuite , dans vos acte notamment pour le 14 Juillet , ou vous étiez parmi les invités de Nicolas Sarkozy , je suis mal à l'aise , je me demande alors si vous faites parti , de ceux qui font passer leur carrière , au dessus de leurs idéaux !,à quoi cela vous sert-il ce genre d'action , et qu'elles sont vos réelles motivations ??? , je vous souhaite une bonne journée !
Rédigé par : Chessa | mercredi 15 juil 2009 à 14h33
camarade, enfin si se vocable te convient encore... camarade donc nous sommes nombreux a approuver la lettre de notre première secrétaire, dans le fond et dans la forme, si tu ne te sens plus l'âme socialiste il faut que tu œuvres sous un autre drapeau. Le parti socialiste français doit être fier de son histoire. il s'est construit des luttes du peuple de France. Nos pères, ouvriers, employés et paysans ont payé cher et parfois de leur vie les acquis sociaux. Moi qui suis fils de mineur, je ne peux oublier les grandes grèves, le front populaire,les catastrophes minière et la chute des chevalets. Je crois que les cadres du parti a travers ont toujours étaient animés par un grand humanisme, de la conscience que le prolétariat et tous les humbles avaient besoin d'eux pour exprimer leur souffrance leur luttes et leur espoir. Aujourd'hui pour beaucoup l'altruisme a laissé place une forme d'égoïsme qui se caractérise par des luttes fratricides qui font que les allés d hier deviennent les ennemis de demain. tu as choisi d être l'un des général de guerre fratricide. le statut de lieutenant ne te suffisait sans doute plus. Pourtant il faut que tu saches que nous les militants, modestes parmi les modestes nous ne voulons pas de cela mais nous voulons d un leader qui porte nos idées de gauche pour les faire gagner. Aujourd'hui beaucoup d entre vous "élite" du PS vous voulez nous imposer vos idées qui ne sont évidemment plus socialiste.
Alors oui j'approuve cette lettre et je dis que ta reponse dans le nouvelle observateur montre a quel point tu es loin de nous les militants de gauche. Définitivement je pense que le vocable de camarade ne te convient plus.
évidemment je ne pense pas que tu vas approuver ce commentaires mais au moins tes équipes le lirons et peut être en tirons t ils leçon
Un militant socialiste
Rédigé par : Blervaque Denis | mercredi 15 juil 2009 à 15h54