Retrouvez en français la tribune publiée hier dans le Financial Times. Bonne journée !
Le parti socialiste français est aujourd'hui en danger de mort. Après ses trois échecs successifs à la présidentielle, sa récente déroute lors des élections européennes a révélé qu'il ne profite même plus des scrutins intermédiaires habituellement favorables aux partis d'opposition.
Certains pourraient croire que l’effondrement du parti socialiste s'explique par les succès du Président de la République. Mais – contrairement à une image répandue à l'étranger – le bilan du pouvoir en place est loin d'être jugé positif : les déficits publics dépassent les plus inquiétants records, le chômage augmente dans des proportions alarmantes et plusieurs réformes structurelles, promises et engagées par le Chef de l'Etat, n'ont pas porté les fruits attendus.
Face à la puissance de certains lobbys économiques, son gouvernement a ainsi reculé, par exemple, lorsqu’il s’est agi d’ouvrir davantage aux règles de la concurrence le secteur de la grande distribution. De même, la réforme de l'Etat conduite depuis 2007 est exemplaire des hésitations d'un pouvoir qui cherche son cap. L'annonce de la réduction du nombre de fonctionnaires s’accompagne, en effet, d'une augmentation constante des emplois aidés par l'Etat, sans une véritable stratégie à long terme sur le rôle et la place de la puissance publique pourtant confrontée à un endettement massif.
Même sous la direction de Nicolas Sarkozy, la droite française reste donc fidèle à ses vieux paradoxes. Si elle mène bien une politique conservatrice dans le domaine fiscal comme en témoignent les allègements fiscaux consentis aux ménages les plus aisés et aux rentiers, elle renonce à l’ouverture de marchés actuellement réglementés qui permettraient aux outsiders de prétendre aux mêmes ambitions et aux mêmes droits que les insiders.
Établir ce constat ne revient pas à engager un procès systématique des décisions prises par le pouvoir en place. Je suis convaincu, en effet, que l'anti-sarkozysme primaire est une stratégie mortelle pour la crédibilité de la gauche. Toute ma démarche vise, au contraire, à reconnaître les réformes qui s'imposent de celles qu'il faut combattre – et à distinguer celles qui fonctionnent de celles qui échouent.
Une fois reconnues les limites du sarkozysme, restent encore à comprendre les raisons du déclin de la social-démocratie européenne et, plus singulièrement, du Parti socialiste français. Alors que les règles du capitalisme sont partout remises en cause par la récession mondiale, la gauche n’a pas su convaincre les européens qu’elle pouvait refonder notre système sur des bases plus saines. Dans presque tous les pays de l'UE, elle a subi de sérieux revers prouvant ainsi qu'elle n'était plus assez crédible pour faire face, à la fois, aux dérèglements du marché et à la crise de l’Etat providence.
Faute d’affronter les conséquences de la mondialisation de l'économie et de l’individualisation de la société, la gauche s’est progressivement enfermée dans une vision dépassée du monde. Faute de pouvoir définir un nouveau projet pour l’avenir, elle croit réaffirmer sa volonté en s’opposant, coûte que coûte, aux évolutions inéluctables de notre époque. Être de gauche, trop souvent, c’est vouloir reconstruire à l’identique ce qui a été détruit sans jamais considérer la portée positive des évolutions en cours.
Comme l’a montré depuis fort longtemps Schumpeter, le capitalisme repose sur le principe de « la création destructrice ». Si les crises ont toujours des effets graves et préoccupants, la responsabilité de la gauche n'est pas de nier l'inéluctable ; il est de l'accompagner pour transformer chaque mutation en occasion de faire avancer ses valeurs. A elle de faire en sorte que la globalisation des échanges économiques protège les plus faibles et crée de nouvelles opportunités pour les perdants !Elle sera ainsi bien plus utile qu'en dénonçant, abstraitement et rageusement, les tares du système capitaliste.
Si le fondamentalisme du « Tout-marché » sort affaibli de la crise actuelle, un retour en arrière vers l'« Etat Providence » n'est ni possible, ni même souhaitable. Plusieurs dynamiques irréversibles s'y opposent : le développement de l’individualisme qui rend de plus en plus difficile la recherche de solutions globales ; le processus de mondialisation qui reste inexorable en dépit du ralentissement momentané des échanges commerciaux ; la prise de conscience des enjeux environnementaux et du défi que représente pour l'humanité le réchauffement climatique et qui suppose des décisions à l'échelle planétaire dont la conférence de Copenhague, en décembre prochain, sera la préfiguration.
La gauche doit donc imaginer un nouveau corps de doctrine qui lui permette, à la fois, d’intégrer l’individualisation des choix, la défense des biens publics mondiaux et la recherche d’une plus grande équité entre les hommes à défaut d'une égalité impossible. Ce dernier défi vaut particulièrement pour la gauche française. Elle garde souvent une vision abstraite des problèmes et se complait dans le rappel de grands principes et l'affichage de bons sentiments. Au nom d'une conception désincarnée de l'égalité, les inégalités les plus inadmissibles sont ainsi refoulées.
J’ai pu mesurer récemment la puissance de ce conformisme et la gravité du décalage entre les discours théoriques et la réalité concrète. Depuis plusieurs décennies, la France souffre de graves ségrégations sur l'ensemble de son territoire. Qu'elles soient territoriales, sociales ou ethniques, les discriminations minent la vie quotidienne de millions de nos concitoyens et accusent un cruel décalage avec les valeurs de notre République. Mais dire – comme je l'ai fait – qu'il manque des « blancs à Évry », ville jeune et populaire, comme il manque des « noirs à Neuilly », ville très aisée, peut exposer aux critiques les plus calomnieuses. Il me paraît pourtant évident qu'il est indispensable de nommer toutes les formes des ghettos pour les combattre.
C'est parce que je ne me résigne pas à voir la gauche nier toutes les réalités que j'ai voulu présenter ma candidature pour l'élection présidentielle de 2012. Dans ce débat qui s'ouvre, mon ambition essentielle sera de défendre une modernisation radicale du corpus idéologique du Parti Socialiste français dont je propose le dépassement et le changement de nom. Je crois en effet que le mot « socialisme », hérité des concepts du 19ème siècle, contribue aujourd'hui à brouiller notre identité. Pendant trop longtemps, la gauche a voulu compenser par une surenchère idéologique son faible ancrage militant dans la classe ouvrière et la pression de son « surmoi marxiste ». Il est grand temps qu'elle renonce aux prétentions grandioses et qu'elle préfère les « utopies relatives », défendues, en son temps déjà, par Albert Camus. Plutôt que de proposer, pour tous, un modèle de société égalitaire, qu'elle commence par aider chacun « à se frayer un chemin à travers les difficultés de notre temps », comme l'y invite Anthony Giddens, par une meilleure redistribution des chances ! S’il n’y a plus d’alternative globale au système capitaliste et à l'économie de marché, il reste, en revanche, une multitude de processus capables d’élargir, pour chaque individu, la palette des choix possibles.
Je suis convaincu que c'est sur ces chemins, et sur eux seuls, qu'elle retrouvera le sens de son combat désormais séculaire.
Monsieur,
Comme nombre de mes concitoyens, je suis extrèmement déçu par la classe politique de mon pays. A cette déception s'ajoute une grande inquiétude face à la chute progressive et constante de toutes les valeurs fondatrices de notre république. On dit de vous que vous pourriez représenter une renouveau et un nouvel espoir. On a dit la même chose du locataire actuel demeurant au 55 rue du faubourg Saint Honoré et nous en payons aujourd'hui le prix fort.
Alors, pour toutes ces raisons, je voudrais vous poser quelques questions :
- Etes vous prêt à soutenir une modification de l'article 265 ter des codes des douanes. Ce texte rend impossible l'usage des huiles végétales brutes en tant que carburant automobile. En France, nombre d'initiatives ont prouvés que ce bio carburant permet la création immédiate d'emplois tout en garantissant une meilleure répartition sociale des revenus de l'Energie. Quelle est votre position sur ce sujet ?
- Etes vous prêt à autoriser à développer en France un secteur bio-énergétique fort et décentralisé, quand bien même une telle industrie viendrait remettre en cause l'hégémonie économique et financière de Total, d'EDF et de GDF Suez ?
- Etes vous prêt à relancer des grands projets technologiques et à remettre la France sur les rails de l'innovation, la vraie, et nous faire renouer avec cette flamme créatrice qui a engendré des projets tels que Concorde, Aérotrain, Ariane, TGV, Nucléaire civil,...
- Aurez vous la force de vous éloigner de ces conseillers et théoriciens si éloignés de notre souffrance quotidienne ? Daignerez vous écouter TOUS les français, quelque soit leur bord politique ?
- Allez vous vous empresser de nous trahir sitôt élu à la tête de ce pays comme ça a été si souvent le cas ?
- Etes vous prêt à faire cesser le dumping social au sein même de l'Union Européenne. Vous engagerez vous à réclamer au niveau européen des bases identiques en matière de rêglementation sociale, minimas sociaux, traitements fiscaux.... Etes vous prêt à défendre une nouvelle Tarification Routière Obligatoire Européenne afin de permettre le re déploiement du ferroviaire et d'une politique des transports raisonnée et raisonnable ?
- Dans son ouvrage "c'est maintenant...3 ans pour sauver la planête " Jean Marc Jancovici nous livre une vision séduisante d'une sortie de crise durable et équitable. Avez vous lu cet ouvrage ? Soutenez vous ce type de recommandation ?
- Etes vous prêt à vous replacer dans la ligne idéologique du discours du 5 février 1794 de Robespierre : " Discours à la Convention nationale sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l'administration intérieure de la République ". et d'en finir enfin d'avec presque 40 ans de médiocrité, de petitesse et nous rendre espérance et enchantement ?
- Entendez vous, comme nombre de politiques, continuer d'utiliser la classe moyenne - silencieuse et laborieuse - commme "vache à lait" fiscale ?
C'est une longue liste de question très diverses, croyez que j'en suis conscient, mais le péril est grand et sa proximité est quasi immédiate. Alors, au final voulez vous vous engager au côtés de TOUS les Français ou seulement auprès de ceux de votre clan ?
Merci pour votre lecture et votre attention.
Cordialement,
Rédigé par : alternotre | mercredi 22 juil 2009 à 10h38
Euh..si je puis me permettre : le PS est en déclin voire "en danger" non pas à cause d'une mauvaise analyse de la société et de ses mutations, même globales. Mais bel et bien à causes de vos querelles d'égo. Pas vous en tant que personne, encore que votre saillie présidentielle anticipée et le récent mélodrame auquel vous avez participé semblent démontrer le contraire, mais vous l'ensemble des dirigeants du PS. Vous passez votre temps à poser des jalons pour qui la direction du parti, qui la candidature, qui une place ici ou là. Depuis deux ans, le PS n'est audible qu'au travers de ses luttes internes, de ses combats de coqs, d'éléphants et de gazelles. Résultat, tous autant que vous êtes ouvrez un authentique boulevard, que dis-je une autoroute, à Sarkozy qui n'en finit plus de s'imposer comme le leader de ses troupes disciplinées. Certains seraient bien inspirés d'y regarder de plus près. Tant que vous n'aurez pas compris cela, collectivement s'entend, et que vous ne serez pas capable de taire vos atermoiements au profit d'un projet clair et audible, porté par une personnalité toute aussi claire et audible, vous ne ferez que repousser à très loin la possible arrivée d'un homme ou d'une femme de gauche à la tête de ce pays.
Rédigé par : Fred | mercredi 22 juil 2009 à 11h17
Bonjour Monsieur,
Je vous félicite pour votre analyse qui prend de la hauteur par rapport aux problèmes actuels. Certes on peut débattre sur tel ou tel point, mais globalement je trouve que la pertinence de votre analyse est bien plus constructive que vos dernières prises de positions sur la gouvernance du PS.
Et puis, il vaut mieux se référer à Shumpeter ou à Albert Camus qu'à BHL et à ses approximations intempestives.
Rédigé par : Paul | mercredi 22 juil 2009 à 11h21
Bonjour
Thank you for this excellently expressed and structured piece, which I read in both French and English.
Admittedly I can only sit on the political sidelines in France as I'm a Brit resident here and therefore sadly limited to voting in municipal and European elections.
But it's refreshing to see high profile members of the Socialist party willing and able to take a stand and challenge the accepted and out-of-date thinking that seem to have dominated the party for oh so long.
I applaud the efforts you and others are making to drag the party into the 21st century, without losing sight of essential principles and hopefully enabling it to become an effective opposition and electable force.
Rédigé par : Johnny Summerton | mercredi 22 juil 2009 à 13h46
la recherche de l'égalité ne suppose pas nécessairement qu'on envisage l'égalité stricte: quand il y aura excès d'égalité il sera temps de s'en rendre compte, mais on y est pas, lin s'en faut.
on entend bien la pédagogie "réaliste", mais si cela conduit à proposer de "se frayer un chemin", je crains que ce discours manque bien trop de vigueur pour convaincre de notre capacité à affronter les intérets antagonistes au progrès social.
Rédigé par : Martin P. | mercredi 22 juil 2009 à 15h17
Voila le résultat d'un sondage que je viens de lire :
"46% des internautes estiment que Manuel Valls tient des propos salutaires pour le PS, qui provoquent une prise de conscience. 33% pensent au contraire que ces propos sont suiscidaires son parti. "
Ca prouve que vous êtes sur le bon chemin et qu'il faut continuer dans ce sens.
Rédigé par : Nico | mercredi 22 juil 2009 à 15h18
Tu crois vraiment qu'il faut un programme alambiqué pour gagner les élections présidentielles de 2012 avec une opposition de 70% d'électeurs qui sont politiquement d'horizons divers de gauche et d'extrème gauche, du centre, des écologistes et aussi "d'ailleurs" dont des abstentionnistes de 2007. Le programme du Président-Arbitre à l'opposé de l'hyper-présidence et l'engagement de recourir à la démocratie directe du référendum avec la proclamation de l'adhésion à quelques libertés publiques fondamentales en complément ne suffiraient-ils pas comme plus petit dénominateur commun à tous les courants de pensée de l'opposition ?
Le choix de société serait tranché ensuite par les Législatives sur un programme ad hoc !
Rédigé par : ASHC | mercredi 22 juil 2009 à 16h22
Très joli texte! Bravo!
Rédigé par : statusyo | mercredi 22 juil 2009 à 16h50
Manuel,
Excellente analyse, j'apprécie votre discours de vérité. J'espère que vos idées avanceront au sein du PS et que vous gagnerez. Je sais que pleins d'électeurs de gauche se reconnaissent dans votre discours. Pouvez-vous m'indiquer si sur le secteur de Nantes il y a des des contacts proche de votre courant?
Rédigé par : Coldplay | mercredi 22 juil 2009 à 17h00
Ca y est,le train de l'espoir et de la gagne,à gauche,est belle et bien lancé .Rien ni personne ne pourra l'arrêter.Montez y.Même le MODEM serait le bienvenu. Objectif:2012.Chef d'orchestre: MANUEL VALLS!
Rédigé par : guillaume nsimba manongo | mercredi 22 juil 2009 à 18h37
L'histoire de la rénovation du Parti Socialiste.
La Chine a vécu une réforme économique lancée par DENG Xiaoping, un ancien réformateur qui a eu l'ennuie avec la justice et a fait 10 ans de prison et le Think Tank, Académie en Science Sociale à Pékin. Le chercheur d'éonomie ZHAO Ziyang a appliqué la réforme libérale à Shenzhen (zone franche, fiscalité favorable à l'investissement étranger, ouverture des Joint Venture avec des capitaux étrangers, yuan pas cher). Le pays était en quasi faillite a devenu le premier réserve du monde aujourd'hui.
J'ai adhéré au PS en 2002/2003 dans deux sections Paris 17ème et Pont Saint Maxence (60). J'ai participé activement les présentations de 5 motions du Congrès du Mans. Mais j'ai trouvé que les motions sont à côté de la blague. J'ai proposé donc la motion 6 socialisme libéral (pôle de compétitivité, laissez faire, paradis fiscal, création d'une zone franche, suppression de la TVA, surveillance des hedge funds, quitter l'euro retour au FF, basé sur la réforme économique de la Chine) qui a été rejetée par François HOLLANDE alors Premier Secrétaire. J'ai finalement voté la motion 5 socialisme démocratie écrite par Jean Marie BOCKEL.
Mais le vieux parti a choisit une motion de majorité décalée avec la société.
En 2006, Michel ROCARD s'est identifié comme un socialiste démocrat à l'Université d'Eté de l'UDF à la Grande Motte.
Dans une réunion du Club Nouvelle République à l'ESCP à Paris, j'ai interrogé Joachim ALUMNIA, socialiste espagnol le processus de la rénovation. Il m'a expliqué que tout s'est bien passé par le dialogue. Quand ALUMNIA parle, c'est comme Alain MADELIN en France, la mondialisation, la compétitivité,...
J'ai soutenu DSK lors du primaire de PS et j'ai écouté ses discours Social Démocratie dans nombreux réunions l'Hay les Roses, Maisons Lafort, Libreville, Cergy Pontoise.... Je pense qu'il s'agissait d'un progrès de pensée mais le vieux parti a choisit Ségolène ROYAL.
En 2007, le PS n'a pas de projet à proposer aux français..
François HOLLANDE a refusé la rénovation avant municiaple 2008.
J'ai donc participé les réunion de Fête de la Rose et Rénover Maintenant à Frangy et Fourras, organisé par Arnaud MONTBOURG. Je vous ai rencontré et j'ai écouté votre interrogation sur la pensé des socialistes. J'étais certain que vous pourriez remettre ce parti dans un niveau moderne, réconciliant avec les électeurs. J'étais relativement déçu avec le résultat car seul la réforme des retraites a été acceptée par Arnaud MONTBOURG. Le CPE, conseillé par moi, mis en place par Dominique de VILLEPIN alors Premier Ministre, est toujours considéré comme la stigmatisation des jeunes par les socialistes. Je peux constater que en absence du CPE, les jeunes n'ont pas de formation adéquate et le taux du chômage des jeunes n'a pas évolué depuis l'abandon du CPE. Pourtant c'est un mesure contre les inégalités. Parfois, la politique d'anti du PS peut faire des dégâts.
Le discours de l'atelier à Fourras de Laurent BOUVET, Professeur de l'Université de Nice m'a retenu beaucoup d'attention. Il a expliqué comment GIDDENS, sociologue, a fait évoluer le Parti Travailliste en Angleterre.
Le récent congrès de Reims, je n'ai plus tenté pour proposer ma motion 7 car je sais que ce parti ne bougerait pas
Voilà l'élection européenne 2009 a illustré la faiblesse du parti au niveau du projet malgré un réseau élu et militant plus important que Europe Ecologie.
Il faut battir un projet alternatif crédible pour présenter aux électeurs. Le PS n'a pas l'air d'inclure les bonnes et nouvelles idées mais une recherche de la caporalisation.
Rédigé par : Giddens Yu Fung LAM | mercredi 22 juil 2009 à 20h49
Bonsoir Mr Valls ,
Tout simplement il faut changer de nom PS absolument , et de retourner le mot défaite en mot victoire !!!!
Il faut trouver un nouveau nom au PS il a tellment était sali par les un et les autres !!!!
Avec Vous ....
Rédigé par : dez | mercredi 22 juil 2009 à 20h57
Bonsoir,
je lis avec attention votre article car comme vous je suis consterné par le déclin du PS. Je suis consultant en organisation et depuis longtemps pour moi l'une des principales raisons de ce déclin réside dans l'absence de Leadreship. Une organisation quelqu'elle soit (institution, association, entreprise, groupe humain,...) a besoin d'un leader charismatique (psychologique, compétence, galon).Ce manque de leader qui pour moi date de la venue de François Hollande à la tête du PS.L'épisode ségoène a été de la poudre aux yeux car elle dois sa légimité en partie aux médias. Ce manque de Leadership induit les processus internes que l'on connait depuis quelques années, la nature a horeur du vide, le vide laisse la place aux combats internes, l'énéergie est essentiellemnt mis à l'intérieur alors que cette énergie devrait être au service de l'extérieur, c'est à dire ce pourquoi le PS est destiné: une force de proposition ayant pour objectif de conduire notre pays vers les valeurs que sont les siennes.... je suis prêt à en discuter...
éric grandmaison
39380 Montbarrey
Rédigé par : eric grandmaison | mercredi 22 juil 2009 à 23h02
très bel exposé mr Valls,vos mots votre argumentaire sont bien choisis mais malheureusement les idées manquent (à part le changement de nom, un peu limité pour un programme), au lieu de beaux discours, mettez du contenu concret: que faut il changer au PS à part les têtes ? que proposez vous comme programme de gauche ?sur quelles lignes précisent êtes vous ?
leblond Sylvain, militant ps section Achères
Rédigé par : leblond sylvain | jeudi 23 juil 2009 à 02h33
Dommage qu'on trouve encore dans cette excellent contribution, une conclusion qui montre, volontairement ou involontairement, la limite de votre démarche. La crise de la gauche en France et en UE appelle une démarche qui ne peut pas se conclure de manière négative, en faisant essentiellement le liste de ce qu'on ne veut pas, ou de ce qu'on ne veut plus.
Symbole même: dire qu'on ne veut plus du nom de Parti Socialiste, symbole de son lourd héritage.
Certes. Mais alors quel nom, qui exprime de manière positive votre proposition?
Rédigé par : henri | jeudi 23 juil 2009 à 10h30
Monsieur Valls
Je suis et reste un électeur de gauche ; j'ai presque toujours voté socialiste, mais pas aux dernières européennes (j'ai voté Vert). Trop, c'est trop, et le congrès de Reims et ses suites ont achevé de me dégoûter. Et je ne suis pas le seul.
Vous avez raison de dénoncer l'anti-sarkozysme primaire. Cessons de combattre Sarkozy sur la forme (son style de gouvernance qui déplait ...) mais ne lâchons rien sur le fond : les lacunes de sa politique sont béantes. Les réformes patinent, les déficits se creusent (politique fiscale catastrophique), les inégalités s'aggravent (malgré le RSA).
Ce que ne comprennent pas les pontes du PS, c'est que les gens ne voteront plus pour leurs beaux yeux. Aujourd'hui la gauche se complaît soit dans une posture purement contestataire (NPA, Front de gauche), soit purement "morale" (PS) mais sans apporter de réponses concrètes. Que dit la gauche sur la sécurité (les voitures qui brûlent dans les cités), sur les plans sociaux, sur l'école qui se désagrège ...
Votre discours est courageux ; mais maintenant il reste à construire un vrai programme pour 2012, notamment sur le plan économique. La sortie de crise posera la question de la réduction des inégalités. Une idée de slogan : "travailler mieux pour partager plus". ... Qu'en pensez-vous ?
Rédigé par : Thomas | jeudi 23 juil 2009 à 14h06
bonjour
Je suis secrétaire de section dans le sud-ouest et je me pose aussi des questions sur le mot "socialisme". Nous pourrions essayer de le redéfinir avant de le quitter peut-être : être socialiste, ce serait reconnaître le besoin de chacun de vivre avec les autres, de faire société, et ce serait de reconnaître que pour bien vivre ensemble il faut organiser une société juste, solidaire et émancipatrice.
Nous savons, nous les militants qui avons bénéficié du meilleur de l'éducation et de la culture que c'est grâce à tout ça que nous pouvons échapper à nos défauts, à l'avidité et à la jalousie qui sont les moteurs de la compétition et du capitalisme.
Quoique, il parait qu'il y a des actionnaires soucieux d'équité et d'écologie...comme au Crédit coopératif ou à la NEF.
donc le socialisme d'aujourd'hui, ce pourrait être l'art d'organiser une bonne société.
amitié socialiste
Corinne
Rédigé par : Corinne | jeudi 23 juil 2009 à 18h06
Loin de tout sectarisme, une analyse équitable et fine... c'était inespéré ! Mais comme vous le savez, vous devez vous attendre à recevoir une pluie d'insultes, la pire étant censée être "traitre au parti" ! Mais mon choix ira toujours à celui qui préfère la patrie au parti, et je crois que c'est une position partagée par une majorité de gens. On se fiche que les gens au pouvoir soient de gauche, de droite, de devant ou de derrière, du moment qu'ils agissent avec conscience dans l'intérêt du pays. Et la conséquence logique, pour les gens qui ne sont pas au pouvoir, consiste à examiner attentivement et juger tout ce qui s'est fait, sans dénigrer de manière systématique.
A vrai dire, plutôt que changer le nom du PS, peut-être que changer le nom "opposition" porterait davantage ses fruits ?
Quoi qu'il en soit, bravo pour cette tribune et pour votre vision du monde.
Rédigé par : Zoss | vendredi 24 juil 2009 à 03h01
Enfin une pensée de gauche moderne ! Ces réflexions, très justes, correspondent en tous points à ce que je pense depuis un moment. Je commençais à désespérer du discours profondément obsolète et réactionnaire de la gauche actuelle. J'espère, monsieur Valls, que vous arriverez à porter haut vos idées qui, j'en suis sûr, sont partagés par beaucoup d'autres, tant elles sont dans l'air du temps.
C'est un combat difficile, car vous vous heurtez à une pensée sclérosée, mais je vous soutiens et vous soutiendrai pour qu'enfin le logiciel de gauche se modernise.
Rédigé par : zerv | vendredi 24 juil 2009 à 10h23
Enfin une pensée de gauche moderne ! Ces réflexions, très justes, correspondent en tous points à ce que je pense depuis un moment. Je commençais à désespérer du discours profondément obsolète et réactionnaire de la gauche actuelle. J'espère, monsieur Valls, que vous arriverez à porter haut vos idées qui, j'en suis sûr, sont partagées par beaucoup d'autres, tant elles sont dans l'air du temps.
C'est un combat difficile, car vous vous heurtez à une pensée sclérosée, mais je vous soutiens et vous soutiendrai pour qu'enfin le logiciel de gauche se modernise.
Rédigé par : zerv | vendredi 24 juil 2009 à 10h28
une surpopulation dangereuse, une modernisation draconnienne du travail(automatisation) vont creer une fosse encore plus grande entre les "riches" de ce monde et le reste de la population. Ne serait-il pas temps de songer a changer la maniere de penser des terriens?
Rédigé par : Paracelse | vendredi 24 juil 2009 à 11h45