Ma Photo

Album photo

  • Salon jobs été
    Quelques photos de Manuel Valls

février 2010

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
Blog powered by Typepad

« Nouveaux Français | Accueil | Tribune Libération »

lundi 20 oct 2008

Commentaires

Manuel Valls a "table" ouverte dans tous les médias de droite. Il est devenu incontournable. Dès qu'il parle ou écrit, c'est pour critiquer son propre parti; c'est son créneau et les journalistes adorent ça. Sa dernière petite phrase : "il faut sortir d'une opposition frileuse" ! Comme si le fait de s'opposer franchement à la politique calamiteuse du pouvoir en place (tout le contraire de ce que fait Manuel Valls) c'était de la frilosité !!!

Je ne comprends pas pourquoi les Strausskhaniens n'ont pas pigé qu'ils devaient voter pour une motion défendant une primaire ouverte. Avec Delanoé, ils peuvent faire une croix dessus.

Espérons que l'influence de Manuel VALLS au sein du PS progresse fortement dans les années à venir pour avoir une véritable alternative à Nicolas SARKOZY en 2012!
Le discours est cohérent, pragmatique, solidaire et assumé!

Continuez ainsi M.VALLS!!

Je commençais à désespérer de la télévision lorsque j'ai découvert un jour Edouard Baer, qui m'a donné envie de la rallumer... et même si la comparaison ne vient pas immédiatement à l'esprit, il se trouve que je dois à Manuel Valls de m'être à nouveau intéressé à la politique au moment-même où je commençais à désespérer du PS :-)

Valls est un de ces politiciens "mutants" au discours revigorant, dont nous avons le plus grand besoin pour rénover en profondeur une gauche qui étouffe.

Rien que du recuit de la vieille sociale démocratie obsolète.

Sur la crise économique, Manuel, vous venez de découvrir ce que je répère depuis deux ans dans mon blog : bravo !

Hubert Védrine est en effet le seul homme d'état Socialiste, pourquoi alors pourquoi ne vous appuyez pas sur sa vision de monde, qui va bien au déla de la sociale démocratie de papa ?

Yann.
Perso j'aime pas les politiciens mutants. Pourquoi pas PGM (politiciens génétiquement modifiés) pendant que vous y êtes ?
Un socialiste n'est pas là pour dire amen sans arrêt à toutes les mesures d'un gouvernement de droite, y compris les mesures les plus réactionnaires rejetées par l'ensemble des syndicats, ou alors il change de parti. Valls (combien de militants ?)veut faire du PS une UMP bis. J'espère bien qu'il n'y arrivera jamais !

Je ne comprends pas les remarques qualifiant Valls de droite ? C'est ridicule, c'est le degré zéro de la pensée. Bien souvent aucun argument n'est valable pour justifier cette critique, alors que lui il l'ouvre, il s'affirme, on peut ne pas être d'accord mais enfin ça me paraît beaucoup plus concret et réel que les discourds crypto-communiste des Hamon et consorts.

LA SEULE RENOVATION CREDIBLE POUR LE PS C'EST MANUEL VALLS !

@Laurent : personnellement, j'ai été ravi lorsque Chirac a supprimé le service militaire ou s'est opposé à Bush. Il a fait plein de bêtises dans sa carrière, mais là j'ai applaudi des deux mains, parce que je suis avant tout un citoyen de la République française, et que je m'efforce de faire toujours la part des choses. Ca fait de moi un traître à la gauche, selon vous ?

Yann : Ben moi aussi j'ai approuvé la position de Chirac en politique extérieure (enfin sur le fonds, parce que sur la forme, ça aurait pu être meilleur) comme la très grande majorité de la gauche d'ailleurs. Alors permettez-moi de dire que votre exemple est particulièrement mal choisi. Manuel Valls, ne cesse de faire allégeance à la droite et de tirer contre son propre camp. Les exemples seraient trop long à citer. Dernier en date "Le travail du dimanche". Voir mes interventions sur ce sujet dans un autre fil.

@Jean-Luc.
Si vous ne comprenez-pas les remarques qualifiant Valls de droite, écrivez "Manuels Valls de droite" sur google. Il y a l'embarras du choix. Je ne vais quand même pas vous faire un copié collé.

@Laurent.
Et alors, la plupart sont des sites engagés à l'extrème gauche qui bien entendu considèrent qu'il n'y a qu'eux qui détiennent la vérité ! C'est absolument ridicule, et depuis quand Google est un baromètre politique pertinent, fiable et objectif ?
Votre raisonnement est abérrant et confirme bien une chose, vous ne savez pas de uoi vous parlez. Un blog ça sert à échanger sur la base d'éléments un peu tangible, si c'est pour venir déverser votre propagande anti-valls infondé, vous feriez mieux de créer votre propre blog et de le faire référencer sur Google.

@Laurent : votre vocabulaire guerrier (faire "allégeance", etc.) montre bien dans quelle logique vous vous situez : celle de nos grand-pères - ceux-là mêmes qui ont été incapables d'organiser ensemble la lutte contre le nazisme, préférant se chamailler jusqu'au bout.

Bien sûr qu'il y a une droite et une gauche, mais en faire des ennemis auxquels il serait interdit par une espèce de bible non-écrite de communiquer et de s'efforcer de faire avancer ensemble les grands dossiers qui engagent l'avenir de tous les citoyens, c'est l'attitude la plus puérile et la plus dangereuse qui soit.

Les circonstances actuelles, au cas où vous l'ignoreriez, sont celles d'une pré-tragédie. On annonce 20 millions de nouveaux chômeurs dans le monde. Et comme un malheur n'arrive jamais seul (cf la grippe espagnole en pleine guerre de 14, etc.) on peut très bien imaginer qu'un autre cataclysme vienne aggraver la situation.

Vous croyez vraiment que c'est le moment de jouer à la guéguerre ?

@Jean-Luc. Modérez vos propos, please. J'ai quand même le droit d'exprimer mon désaccord sur la ligne politique suivie par Manuel Valls sans me faire insulter par ses partisans !!!

Tiens, voilà un bouquin que Manuel Valls devrait lire séance tenante "La guerre des classes" de François Ruffin.

La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. »
C’est Buffett qui a formulé ce jugement.
Pas Marie-George, non. Warren.
Deux « f », deux « t ».
La première fortune mondiale.
Et c’est une évidence, sans doute, en cette époque où un « marché du luxe en forte croissance » côtoie « les émeutes de la faim ». Une banalité, même, dans une France où le CAC 40 annonce des « profits records » et des « mégadividendes » tandis que, d’après l’INSEE, les salaires stagnent depuis trois décennies. Une certitude statistique quand 9,3% du PIB a glissé, en vingt ans, du Travail vers le Capital.
Une évidence, alors.

Sauf qu’il a fallu, justement, un Warren Buffett pour la dénoncer. Jamais nous n’aurions osé, nous, prononcer ces mots, « guerre des classes » : par crainte de paraître « archaïques », « simplistes », « manichéens ». Et, avec nous, c’est toute une gauche qui s’autocensure, qui s’enlise dans le salmigondis de la « complexité ». Toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en « courage », leur renoncement en « audace », et qui causent gentiment de « rénovation », de « modernisation » pour mieux masquer leur trahison.

François Ruffin est reporter pour l’émission de France Inter Là-bas si j’y suis et collabore au Monde diplomatique.

@Laurent : je crois qu'on a largement compris votre point de vue, inutile de marteler cette idée de "trahison" - surtout, désolé de vous le dire, avec une argumentation aussi approximative. Maintenant, passons aux choses sérieuses : du haut de votre piédestal de pureté idéologique, daigneriez-vous oublier votre colère pendant cinq minutes pour nous présenter des idées de projets concrets ? sérieusement, ça m'intéresse beaucoup. Pour être à ce point capable de brocarder les autres, vous devez avoir des recettes imparables pour en finir avec les malheurs de l'humanité.

@Yann.
Je ne suis pas là pour vendre ma soupe ni élaborer un programme politique. Il y a le site du PS ou des blogs de politiciens pour ça. Vous trouvez mon argumentation "approximative"; je ne vois pas en quoi, elle est claire et nette. Il se trouve simplement que je vote PS (sans être miltant) depuis de longues années et que le virage à droite de ce parti, Manuel Valls n'étant pas le dernier à le prendre, me défrise sérieusement; et je suis loin d'être le seul à le constater ! Relisez ce qui est dit sur le bouquin de François Ruffin :

Jamais nous n’aurions osé, nous, prononcer ces mots, « guerre des classes » : par crainte de paraître « archaïques », « simplistes », « manichéens ». Et, avec nous, c’est toute une gauche qui s’autocensure, qui s’enlise dans le salmigondis de la « complexité ». Toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en « courage », leur renoncement en « audace », et qui causent gentiment de « rénovation », de « modernisation » pour mieux masquer leur trahison.

Je ne suis pas là pour vendre ma soupe ni faire des propositions politiques. Il y a des sites de partis ou des blogs de politiciens pour ça. Il se trouve simplement que je vote PS depuis de longues années, et le virage à droite de certains des dirigeants de ce parti (comme Manuel Valls) me déplait; et je ne suis pas le seul à le constater. Le dernier exemple en date est relatif au travail du dimanche, rejeté par l'ensemble des syndicats (voir article du Canard Enchaîné sur le sujet).
Relisez les commentaires relatifs au bouquin de François Ruffin. Tout est dit et bien dit !

Ruffin, la nouvelle tête à penser de la Gauche !!!! Formidable référence, surtout pour rester dans l'opposition encore pendant 25 ans. Vous êtes contre le travail le dimanche; soit moi aussi !! Mais je n'oublie pas que la majorité des consommateurs vont faire du lêche-vitrine à la place d'aller à la messe. N'êtes-vous jamais aller chez I..A le dimanche ? Moi si ! Arrêtons donc de jouer au Malade Imaginaire....

@Laurent
Je ne crois pas vous avoir insulté, je n'y peux rien si vous vous sentez piqué au vif parce que vous vous rendez compte que votre argumentation ne tient pas la route.
Vous répetez que Valls est de droite, je vous demande de me le prouver et vous me dites de taper ça sur Google et qu'il s'agit donc d'une preuve intangible : c'est ridicule !!!

Alors, plutôt que de répéter comme un âne les mêmes choses, pourriez-vous nous PROUVER CONCRETEMENT ce que vous avançez ? En êtes-vous seulement capable ou s'agit-il en fin de compte que d'une posture à l'image d'une Gestapo de la bien-pensance d'une prétendue gauche ?

@Jean-Luc : Si je suis un âne vous en êtes un autre qui répétez en boucle que Manuel valls n'est pas de droite.

Je ne suis pas là pour vendre ma soupe ni faire des propositions politiques. Il y a des sites de partis ou des blogs de politiciens pour ça. Il se trouve simplement que je vote PS depuis de longues années, et le virage à droite de certains des dirigeants de ce parti (comme Manuel Valls) me déplait; et je ne suis pas le seul à le constater. Le dernier exemple en date est relatif au travail du dimanche, rejeté par l'ensemble des syndicats (voir article du Canard Enchaîné sur le sujet).
Relisez les commentaires relatifs au bouquin de François Ruffin. Tout est dit et bien dit !

@Olivier : Vous croyez sincèrement que si Manuel Valls prenait la tête du PS la gauche serait majoritaire dans notre pays ? Les électeurs de droite préfèreront toujours voter UMP, Modem ou FN et beaucoup d'électeurs de gauche s'abstiendront. Voilà la vérité !

Cher Laurent,
Vous avez raison au moins sur un point: les électeurs de droite continueront à voter à droite et tant mieux. Par contre, je pense, que vous vous trompez lorsque vous affirmez que de nombreux électeurs de Gauche s'abstiendront. Je vous rappelle simplement quelques chiffres (je n'en suis pas fan, mais ils peuvent toujours servir): Manuel Valls à été largement réelu député et maire dans une ville et une circonscription très largement à gauche (le score de Ségolène l'a à nouveau démontré). Et au delà de sa personnalité, que j'apprécie particulièrement, le plus important à mes yeux est le mouvement de réformation auquel il appratient avec de nombreux autres responsables politiques du PS. Ce n'est certes jamais une mince affaire que de remettre en cause les vieilles doctrines, mais n'ont-elles pas montré leurs limites ? Moi je veux bien que l'on m'explique pendant des heures les idéaux socialistes, que je connais d'ailleurs par coeur, et que l'on tente de me démontrer que M. Valls ne les incarne pas; mais je répète que je n'ai jamais lu ou entendu des propos (sans être toujours d'accord d'ailleurs avec lui) qui me laissent penser que notre député n'a pas la légitimité d'afficher la rose à la boutonière de sa veste. Au contraire même, j'ai plutôt tendance à estimer que d'autres n'en sont plus dignes ! Devinez un peu lesquels ? Ce sont notamment ceux qui nous ont collé Sarko au moins pendant 5 ans en ne cessant de mettre de grosses peaux de bananes (votre imagination ne suffirait pas) sous les pieds de notre candidate à la Présidentielle de 2007. Eux nous ont trahi !!! Pas manuel Valls.
Bonne journée

@Laurent : si le fait de présenter clairement et de façon argumentée ses idées politiques équivaut pour vous à "vendre sa soupe", cela en dit long sur votre conception de la politique. Knorr et Liebig n'ont rien à faire dans cette histoire.

Je constate simplement - et avec une lassitude certaine - que, comme tous les idéologues sans idées qui paralysent la gauche depuis si longtemps, vous vous défilez quand on vous pose des questions précises. Mais il va falloir vous habituer désormais à des contradicteurs beaucoup plus coriaces : les sociaux-démocrates que vous honnissez tant en ont plus qu'assez - et je reste poli - de ces gesticulations sans fin et de ces torrents d'insultes faisant office d'arguments.

Nous voulons gagner les prochaines élections, non pas "contre la droite" mais avec un maximum de Français qui nous ont déjà portés au pouvoir dans la quasi-totalité des collectivités locales parce qu'ils apprécient notre gestion, et sans renier - qui êtes-vous, monsieur, pour le décréter ? - les principes fondamentaux du PS. Et ce n'est pas par la haine et la caricature que nous y parviendrons - mais, ne vous en déplaise, nous y parviendrons.

Olivier, Yann, Laurent, Jean Luc,

Et bien, vous me la baillez belle !

Alors, c'est donc VRAI qu'ils existe encore des militants du PS à croire que leur parti est de gauche ?
J’ai voté pour SR en pinçant le nez, mais en ce moment c’est encore pire.
Le PS qui ne s'émeut nullement que la France est un plafond de chômage plus élitiste encore qu'aux USA. Qu'elle ait un des plafonds de retraites les plus obscènes du monde occidental.
Que son système fiscal pompe la CGS même à des retraités à 400 euros par mois, prélève 49% du salaire de ses contribuables et par contre incite les patrons aux bénéfices à courts termes avec un I.S. loin du maxi autorisé par Bruxelles !

A ce social pour classes moyennes supérieures, s'ajoute un volet fiscal qui favorise les importations et les entreprises financières donc les délocalisations en taxant plus le travail que le chiffre d'affaire : Typiquement de droite cette fiscalité obsolète ne choque pas non plus le PS, c'est pourtant une combinaison perdante/perdante.
Nulle pour les salariés, nulle pour la reprise économique voilà la fiscalité que défend le PS.
Pourtant la plus part des pays Européen moins dans la merde que nous, taxent le chiffre d'affaire et non les salaires...
Alors, Manuel Valls ou non, le PS est non seulement de droite, mais aussi économiquement incompétent.

Taxer les bénéfices (après investissements) plus que les salaires est la condition sine qua none d'une éventuelle reprise.

La crise permet de mettre en oeuvre les réformes structurelles que le manque de courage politique n'a jamais osé entreprendre.

C'est autrement plus essentiel que les querelles de personne !

Sans vouloir vous froisser, elle est bien bonne, Ozenfant : traiter les autres de naïfs quand vous pensez qu'il suffit d'agir sur la taxation pour relancer l'économie...

Et la qualité de plus en plus nulle de nombreux produits "made in France", vous y avez pensé ? et la paresse intellectuelle de dizaines de millions de citoyens, riches ou pauvres, qui préfèrent, alors que strictement rien ne les y oblige, s'abrutir devant la télé plutôt que de pratiquer des activités susceptibles de les rendre plus créatifs et plus entreprenants ? et notre école, qui continue de fabriquer des machines à apprendre par coeur et d'enseigner l'esprit de concurrence individuelle au lieu de l'esprit d'équipe ? j'en ai toute une liste, si vous voulez.

Cela dit, le débat est largement ouvert sur les questions fiscales et vous auriez bien tort de croire le contraire. N'oubliez pas que le futur programme du PS pour 2012 n'est pas encore écrit. L'échéance la plus proche est l'élection du premier secrétaire, après quoi le travail le plus intéressant va commencer - et toutes les bonnes volontés seront les bienvenues. Il va de soi que la remise à plat de nombreux dossiers, y compris celui de notre système fiscal, sera à l'ordre du jour - et nous serons d'ailleurs un certain nombre à y veiller. Libre à vous de vous enfermer dans le ricanement ou l'opprobre au lieu d'y participer de façon constructive, mais ce serait tout simplement dommage.

@Yann
Je ne suis ni un idéologue sans idée ni un un opposant à la sociale démocratie puisque, je le répète, j'ai toujours voté pour le PS depuis belle lurette. Je suis, ce qu'on appelle communément un sympatisant du PS, puisque je ne suis pas inscrit à ce parti.
Si j'interviens sur ce blog, c'est parce que Manuel Valls me donne l'image de quelqu'un qui passe son temps, dans les médias (puisque je n'habite pas dans sa circonscription), à caresser le pouvoir actuel (comme il le faisait aussi du temps de Chirac) dans le sens du poil, approuvant ci et là des décisions gouvernementales réactionnaires et rejetées la plupart du temps par les syndicats de salariés.
Mais si je peux me permettre une simple remarque : la façon agressive dont vous m'interpellez à plusieurs reprises pour défendre l'initiateur de ce blog ne risque sûrement pas de me faire changer d'opinion.

@Olivier.
En ce qui me concerne j'avais voté pour Ségolène sans état d'âme aux deux tours de l'élection présidentielle en 2007.

@ Laurent.
Je ne suis pas, de loin, votre ennemi ! Vous avez voté pour SG sans état d'âme: tant mieux, moi aussi ! Vous indiquez que M.V caresse le Gouvernement dans le sens du poil. Je n'en suis pas si sûr.... S'il est exact qu'il prend des positions qui peuvent paraître, parfois, étonnantes lorsqu'on les regarde sous le prisme de la vieille sociale-démocratie, je ne pense pas pour autant qu'il soit légitime de le taxer de "droite". Pour au moins deux raisons: la première, c'est que les lignes ont beaucoup changé depuis ces 2 dernières décennies (la droite c'est quoi pour vous aujourd'hui ?); la seconde, c'est que je pense sincérement qu'aborder avec lucidité des sujets réccurents que, malheureusement, le PS a trop occultés est plutôt de nature à nous rapprocher des attentes de la population française qu'à nous en éloigner. On peut, comme le fait avec beaucoup d'habilité Ozenfant, lister les décisions prises dernièrement par les gouvernements de droite (et auxquelles je n'adhère évidemment pas) et prétendre que M.V les approuve; mais j'ai beau cherché, je ne vois pas en quoi c'est le cas. Au contraire, je l'entends souvent prendre des positions bien différentes sans pour autant mettre le petit doigt sur la braguette de son pantalon devant les incantations souvent puériles et stériles de quelques syndicats ou corporartions qui ne souhaitent qu'une chose: garder leur pré carré au risque de desservir les salariés qu'ils sont censés défendre. Et puis franchement, j'ai encore en mémoire les propos pour le moins déconcertants que certains responsables du PS ont tenu ces dernières années: "mon programme n'est pas socialiste", vous vous souvenez ou plus récemment, "les familles qui gagnent plus de 4000 € par mois sont riches". Pour le coup, l'électorat principal du PS a dû se sentir bien seul, vous ne croyez pas ? Le monde à changé, nous n'y sommes pour rien, et tenter de trouver de nouvelles réponses au défis qui se pressent à nos portes, sans pour autant renier les idéaux socialistes (pas communistes !!) ne me choque pas. Je vais même plus loin; si le PS ne fait pas cet effort, il disparaîtra comme toutes les organisations qui n'ont pas su faire leur révolution intérieure. Et ça je ne le souhaite pour rien au monde car alors, oui, une voie royale sera ouverte aux tenants du libéralisme le plus obscène et inégalitaire qui soit.

@Olivier.
Ben selon moi la droite ce sont les riches de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, et la classe moyenne qui s'appauvrit de plus en plus.
Je ne suis pas spécialiste du PS ni des différents "courants" en son sein. Comme je vous l'ai dit, je vote PS aux élections parce que selon moi, c'est la moins mauvaise option (à défaut de la meilleure). Ce que je connais de Manuel Valls, ce sont ses quelques interviews que j'ai pu entendre dans les médias ces dernières années. Je ne crois pas être le seul, même parmi ceux qui ont une sensibilité sociale démocrate, à trouver que certaines de ses déclarations sont pour le moins inopportunes. En tout cas, c'est l'image qu'il donne. Qu'avait-il besoin dernièrement de venir au secours du gouvernement et d'appuyer la généralisation du travail du dimanche ??? Si c'est pour exister médiatiquement à tout prix, je ne crois pas que ce soit la bonne stratégie à employer.

@ Laurent,
Vous dites, cher Laurent, que vous votez PS car, à vos yeux, c'est la moins mauvaise option. Pourquoi, alors, ne pas rejoindre ses rangs pour participer, comme de nombreux militants, à l'édification d'un programme qui soit LA meilleure option ? Vous savez, au PS, en tout cas sur Evry, il n'y a aucun ostracisme et les personnes de bonne volonté sont les bienvenues.
Pour reprendre les autres points, je peux simplement vous dire que lorsque je vois à quel point toute son équipe municipale et lui-même se battent quotidiennement et sans relâche pour améliorer la vie de leurs administrés, et notamment de ceux qui rencontrent le plus de difficultés pour vivre décemment, je ne peux m'imaginer un seul instant qu'il vole au secours de ce gouvernement. Vous prenez l'exemple de la position qu'il a prise concernant la généralisation du travail le dimanche. Bien que le débat demeure largement ouvert au sein du PS (et tant mieux !!!), il me semble qu'il a dernièrement précisé quelques points: le travail le dimanche oui, certes, mais pas à n'importe quel prix et dans n'importe quelle condition. C'est assurément bien différent des thèses soutenues par le MEDEF et le gouvernement Sarkosy. Quant à l'idée selon laquelle souhaiterait "exister à tout prix médiatiquement", son travail suffit largement et il son raisonnement, pour le connaître quelque peu, va bien au delà de ce genre de considération.

Bravo Olivier, me demander d'adhérer au PS, c'est l'argument qui tue. Bien joué, ça me cloue le bec. J'ose plus critiquer !!!

Si, Si, tu peux toujours même sans appartenir au PS. Mais disons que pouvoir le faire au sein de notre Parti, c'est pas mal non plus et quelques fois plus utile. Car dans mon esprit, militer cela confère certes des "devoirs" (comme par exemple payer sa cotisation si minime soit-elle en fonction, bien sûr, de sa situation financière), mais aussi des "droits" .....

@Laurent
Après le droitier, on a le trop médiatique...
Vous ne croyez pas qu'il passe à la TV parce qu'il a des choses intéressantes à dire ? Vous pensez sincèrement que l'ensemble des élus socialistes ont des choses pertinentes à raconter à nos concitoyens ? Sincèrement, vous voudriez voir qui à la TV pour s'exprimer sur le fond ? Hollande ? Fabuis ? Aubry ? Vous croyez qu'ils ne courent pas derrière les caméras ? Soyons sérieux un instant, si manuel VALLS a un minimum d'ambition nationale, il faut bien qu'il puisse s'exprimer alors ne lui faites pas ce reproche.

Ceux qui trouvent les déclarations de Valls inopportunes souffrent d'un excès colossal de naïveté vis à vis de ce que leur disent la plupart des leaders socialistes. Vous croyez vraiment que si la Gauche était au pouvoir aujourd'hui elle ferait une politique très différente de celle de Sarkozy? Elle le ferait peut être avec moins de brutalité mais le cap d'ensemble ne serait pas si différent. Il n'y aurait évidemment pas eu d'extension du service minimum ni de bouclier fiscal. Mais le PS ne serait pas revenu sur la réforme Fillon des retraites. Il aurait réformé les régimes spéciaux parce que la réalité comptable du problème des retraites se serait imposée à lui. La sortie des 35 Heures se serait faite sans démago détaxée mais elle se serait faite parce que cette mesure avait créé une fracture entre le PS et l'électorat populaire. Il n'y aurait pas eu de non-remplacements massifs de départs en retraite mais la culture du résultat aurait été généralisée dans la fonction publique. La Dame en blanc aurait été bien contente que la crise lui permettre de jeter à la poubelle les aspects les plus intenables du Projet Socialiste. La réforme des tribunaux se serait faite plus lentement mais elle se serait faite. La politique régalienne aurait été une politique pas différente dans ses fondamentaux de celle de Sarkozy, les attaques contre les magistrats et les déclarations démagos type Karcher en moins. Il y aurait quand même eu quelques nettes différences: tentatives de sortie du nucléaire -un choix irréaliste que Valls a raison d'attaquer-, politique étrangère moins atlantiste et instauration du mariage gay. Pour croire que le PS aurait choisi une direction politique nettement différente de celle imposée par les réalités comptables et le contexte mondialisé, il faut vraiment croire que les Strauss-Kahn, Aubry, Fabius, Royal, Hollande, Delanoé sont sincères lorsqu'ils parlent dans l'opposition. Si aucun d'eux ne parle comme Valls tout en pensant pareil, c'est parce qu'ils ont peur que dissiper les illusion de ceux qui croient possible un retour à 81 fasse baisser en flèche le nombre d'adhérents du PS.

@Politique fiction.
Sur quoi vous basez vous pour affirmer que l'instauration des 35 heures avait créé une fracture entre le PS et l'électorat populaire ? C'est quoi, d'ailleurs "l'électorat populaire", à partir de quel salaire on n'en fait pas partie ? Cette antienne reprise en boucle par certains médias (notamment l'hebdo Marianne) ne repose sur aucun sondage d'opinion.
D'accord avec Valls à propos du nucléaire.

@Jean-Luc
Je ne reproche pas à Manuel Valls de passer trop souvent à la télé ou dans les autres médias, mais je constate que les fois où il y passe, il a toujours une petite phrase, soit pour tirer contre son propre camp, soit pour approuver une mesure gouvernementale très "droitière"; nuance ! Cette "petite phrase", est généralement reprise ensuite dans tous les médias, au détriment du reste de son discours.
Mais ça, je l'ai déjà écrit, et puisque vous insistez, j'en remets une couche.

Sur les 35 Heures: disons qu'il y a toute une série de catégories sociales pour lesquelles la RTT n'était pas une attente prioritaire. Le salarié en CDD attentait plus de passer en CDI que de travailler moins. Celui qui faisait plusieurs temps partiels pour s'en sortir avait aussi d'autres attentes. Le salarié à temps plein qui avait du mal à joindre les deux bouts en fin de mois attendait plus de pouvoir gagner de quoi les joindre que des RTT. Dans un contexte de hausse du cout de la vie, la RTT n'était pas vraiment une attente prioritaire pour les bas salaires. A tous ceux-là, les 35 heures n'ont rien apporté. Par contre, les 35 Heures ont permis aux cadres qui avaient du pouvoir d'achat de mieux concilier vie de famille et vie professionnelle.

A Politique Fiction : Si je vous comprends bien, vous êtes adepte du "travailler plus pour gagner plus" (célèbre slogan électoral sarkozyste). On voit le résultat calamiteux de cette politique actuellement ! Savez-vous que beaucoup de salariés en CDD ou temps partiel imposé seraient très heureux de travailler AU MOINS 35 heures par semaine !!! Vous croyez qu'il n'y a que les cadres qui aimeraient concilier la vie professionnelle et la vie de famille ???Ce n'est sûrement pas avec votre argumentation que je vais changer de point de vue sur Manuel Valls !

>Savez-vous que beaucoup de salariés en CDD ou temps partiel imposé seraient très heureux de travailler AU MOINS 35 heures par semaine !!!

Certes... mais qu'a fait la loi sur les 35 Heures pour leur permettre d'obtenir un travail à temps plein?

>Vous croyez qu'il n'y a que les cadres qui aimeraient concilier la vie professionnelle et la vie de famille ???

Bien sur que non... mais au niveau des bas salaires la priorité est quand meme d'abord de pouvoir ramener plus d'argent à la maison.

>Ce n'est sûrement pas avec votre argumentation que je vais changer de point de vue sur Manuel Valls !

Ce n'est pas mon but, juste de dire que Valls ne fait que dire TOUT HAUT ce que ses copains socialistes ne disent pas dans l'opposition mais FONT une fois au pouvoir. Ou alors ses copains socialistes le disent en privé, loin des caméras. Franchement, vous croyez que si DSK était aujourd'hui au pouvoir il n'aurait pas essayé de réformer les régimes spéciaux? Je vous rappelle également que c'est Aubry qui a mis en place le travail le dimanche dans les "zones touristiques". Je vous rappelle enfin que Jospin avait pas mal privatisé. Toutes choses que les leaders socialistes dénoncent lorsqu'ils sont dans l'opposition. L'objectif de Valls est de casser ce type d'hypocrisie en mettant le discours de la Gauche dans l'opposition en accord avec sa pratique du pouvoir. Après, on peut ne pas aimer cette pratique du pouvoir mais les discours qui rasent gratis valent-ils mieux?

C'est dingue ! Je suppose Politique Fiction que vous êtes socialiste ? Moi pas, bien que je vote pour ce parti. Faut-il que je vous rafraichisse la mémoire sur les 35 heures ? Excusez-moi de faire un copié-collé mais je crois que c'est nécessaire.

35 heures : La gauche peut-être fière de cette réforme - Point de vue de Martine AUBRY (texte paru en octobre 2003)

Il faut d’abord rappeler dans quel contexte politique, économique et social les 35 heures ont été décidées et mises en œuvre. En 1997, la France connaissait une situation de chômage massif avec plus de 3 millions de chômeurs et un taux de chômage de 12,5 %. Dans ce contexte, c’est toutes les pistes de lutte contre le chômage et de création d’emplois qu’il fallait ouvrir en même temps.

Redonner confiance

Le gouvernement de Lionel Jospin avait fait de l’emploi sa priorité numéro 1. Après 20 ans d’échecs collectifs dans la lutte contre le chômage, il fallait tout essayer pour redonner confiance. Les 35 heures étaient une des réponses majeures et ont fortement contribué aux résultats obtenus en 2002 : 2 millions d’emplois créés, un million de chômeurs en moins.

Aujourd’hui, la droite n’a pas de mots assez durs pour parler des 35 heures : « le virus des 35 heures, les ravages des 35 heures », on entend de tout... Mais puisque les 35 heures sont si désastreuses pour la France et les Français, pourquoi le gouvernement ne va-t-il au bout de sa logique, pourquoi ne supprime-t-il purement et simplement toutes les dispositions liées aux 35 heures ? Sans doute parce qu’il sait bien que les Français ne le laisseraient pas faire !

Les 35 heures constituent une vraie réforme politique, une grande réforme sociale. Aucun socialiste n’a jamais cru que ce serait une réforme facile, mais, même si des difficultés d’application ont été constatées, les 35 heures représentent sans conteste un formidable progrès social. Les Français y sont attachés et chacun le sait.

D’ailleurs les organisations syndicales ont vivement réagi aux annonces de remise en cause des 35 heures par le gouvernement. Elles qui ont fait les 35 heures, dans les entreprises, avec les salariés, sont bien placées pour savoir ce que la RTT a apporté comme bénéfices. Même le président du MEDEF a admis dans les Echos du 16 septembre 2003 que « revenir sur les 35 heures apparaît comme une cause de troubles plus grands que l’avantage espéré... ». C’est dire !

Un grand mouvement de négociation

La Droite parle d’une loi brutale et autoritaire, la réalité, c’est que les lois sur les 35 heures ont généré le plus grand mouvement de négociation collective que la France ait jamais connu. Depuis 1998, ce sont plus de 120 000 accords qui ont été discutés et signés dans les branches professionnelles et dans les entreprises françaises. Jamais dans notre pays une loi ne s’était autant appuyée sur les réalités de terrain.

Il faut se souvenir qu’avant de fixer le cadre, la première loi a entraîné une immense expérimentation, à l’échelle de tout le pays. Pendant deux ans, aucune règle n’a été fixée, le volontariat et la négociation ont prévalu. Ce n’est qu’ensuite que la deuxième loi a été écrite, sur la base d’une centaine de négociations de branches et d’une dizaine de milliers d’accords d’entreprise. Un calendrier progressif a été établi. Aucun accord n’a dû être renégocié. Toute les innovations ont été transcrites dans le code du travail : possibilité d’organiser le travail sur l’année, d’accorder des jours de congés supplémentaires plutôt que de réduire la semaine de travail, de compter le temps de travail de certains cadres en jour et non plus en heures, d’épargner sur un compte la RTT au-delà du cadre annuel...

Où sont aujourd’hui la brutalité et l’autoritarisme ? Ne seraient-ils pas plutôt dans les décisions du gouvernement actuel qui impose et fait subir aux Français la disparition des emplois-jeunes, la remise en cause de l’allocation spécifique de solidarité pour les chômeurs, la diminution de l’allocation personnalisée d’autonomie pour les personnes âgées ? Le gouvernement serait le chantre de la négociation collective. Que ne l’a-t-il démontré dans tous ces domaines ou pour la réforme des retraites ?

Où est la vérité sur le coût des 35 heures ?

De la cacophonie ambiante il ressort que selon certains membres du gouvernement, le coût des 35 heures serait tellement faramineux qu’il expliquerait le dérapage actuel des nos finances publiques. C’est là un double mensonge.
Le coût des 35 heures est pour le moins limité au regard des emplois créés

Les 35 heures ne coûtent pas 15 milliards d’euros en 2002 comme le prétend Alain Lambert, ministre du Budget.

En effet, il a sciemment comptabilisé l’ensemble des allégements de charges décidés par les gouvernements Balladur, Juppé et Jospin et les a regroupés sous la rubrique « aide à la RTT » ! Le total de ces allégements représente bien un montant d’environ 15 milliards d’euros mais plus de la moitié en est constitué par le coût de la ristourne Balladur/ Juppé sur les bas salaires et celui des aides prévues par la loi Robien (7,6 milliards d’euros en 2002 et 7,1 milliards en 2001). Les exonérations directement liées aux 35 h s’élevent donc quant à elles qu’à 5,2 milliards d’euros (4,8 milliards en 2001). Le solde (2,6 mds e en 2002, 2,2 mds e en 2001) correspond à l’extension à la quasi-totalité des salariés non cadres des exonérations Juppé-Balladur auparavant réservées aux très bas salaires. Cela a permis de débloquer certains salaires tout en baissant le coût du travail dans les entreprises de main d’œuvre.

Je tiens à préciser que tous ces chiffres sont publics, ce sont ceux de la commission des comptes de la sécurité sociale. Il est alors très surprenant et sans doute sans précédent qu’un ministre du budget travestisse à ce point les chiffres ! Heureusement les économistes et parfois les élus de la majorité ont été là pour rétablir la vérité.

En résumé, le montant des allégements de charges liés aux 35 heures est inférieur aux baisses de charges décidées par les gouvernements Balladur et Juppé. Et en tout état de cause, ce coût ne se mesure pas en dépenses publiques supplémentaires mais en baisse de prélèvements sur les entreprises.

Ce coût est d’autant plus limité qu’il ne tient, à ce stade, pas compte des créations d’emplois induites par la RTT, ni donc des cotisations sociales nouvelles. En retenant un chiffre de 350 000 emplois créés (estimation très prudente), la RTT a pourtant rapporté plus de 4 milliards d’euros de cotisations supplémentaires à la Sécurité sociale, sans compter les rentrées fiscales et la baisse des dépenses de l’UNEDIC.

La dégradation de nos comptes publics a d’autres causes

Les déficits publics s’élèvent actuellement à 4% du PIB, soit 1 point au-dessus du seuil maximum autorisé par le Pacte de stabilité. Dans ces conditions, il n’y a rien d’étonnant à ce que le gouvernement essaie de trouver une (grosse) ficelle pour démontrer que sans « l’héritage » du précédent gouvernement, on serait en fait à 3% ! Le montant global des allégements de charges ayant l’avantage de représenter très exactement un point de PIB, il n’y avait qu’un pas, que le gouvernement s’est empressé de franchir, pour en faire le responsable de nos déficits.

Malheureusement pour lui, la manœuvre est déjouée. Chacun sait aujourd’hui le vrai coût des 35 heures, sans commune mesure avec la dégradation alarmante des comptes publics.

Celle-ci résulte en réalité de l’irresponsabilité budgétaire dont le gouvernement fait preuve depuis 18 mois : les dépenses publiques (budget et Sécurité sociale) ont augmenté à un rythme inconnu depuis 10 ans ; les cadeaux fiscaux aux plus favorisés ne sont pas financés ; la dette publique va croître de 5 points de PIB entre 2001 et 2004.

Les conséquences des 35 heures sur l’économie ?

La droite veut aussi nous faire croire que les 35 heures auraient eu des conséquences dramatiques pour l’ensemble de notre économie. Là aussi, on peut s’en étonner.

La meilleure façon de voir la réalité, c’est de nous comparer aux autres et notamment aux pays européens qui, bon an, mal an, sont soumis à une même conjoncture. Sous Balladur-Juppé, nous avions 1,5 % de croissance alors que l’Europe progressait de 2,1 %. Sous Jospin, nous sommes devenus la locomotive avec 3% de croissance en France contre 2,4 % en Europe. 0,6 % de croissance en plus par an de 1997 à 2001, soit 2,4 % de PIB de plus, c’est justement le surcroît d’emplois liés aux 35 heures. Encore une coïncidence, l’effet du hasard ? Depuis nous plongeons, désormais nous sommes au bord de la récession, comme le reconnaît le premier ministre.

Les 35 heures n’ont donc pas déstabilisé notre économie ni désorganisé globalement nos entreprises. Deux chiffres suffisent à le prouver :
les investissements étrangers continuent d’arriver à un rythme soutenu en France et n’ont pas été freinés par les 35 heures.

la productivité des entreprises a augmenté selon l’INSEE de 4 à 5 % sous l’effet de la RTT. Pour autant je n’ai jamais cessé d’être attentive aux entreprises comme les hôtels, cafés, restaurants, les commerces ou l’artisanat qui avaient des difficultés particulières. Et plus encore des 10 % de salariés qui considèrent que les 35 h leur ont été défavorables à côté des 70 % qui s’en déclarent satisfaits. C’est bien sûr à l’ensemble de ceux qui vivent ces inconvénients qu’il faut d’abord penser pour continuer à avancer.

Un tiercé gagnant

Dans la majorité des cas, même si ici et là certains déséquilibres ont été constatés, les accords RTT ont en fait été souvent « triplement gagnants ».
Gagnants pour l’entreprise qui a pu rechercher de la souplesse dans son organisation, et allonger la durée d’utilisation de ses équipements.
Gagnants pour les salariés grâce à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Gagnants pour l’économie grâce à la création d’emplois.

Lourde responsabilité du gouvernement actuel

Si notre économie va mal, ce n’est donc pas la faute aux 35 heures. Le premier responsable de notre situation économique, c’est le gouvernement. C’est lui qui a cassé le cercle vertueux confiance-consommation-croissance-emploi créé par le gouvernement Jospin.

Les revenus des français sont en baisse (-1,1 % au premier semestre 2003), la consommation faiblit (+0,1 % seulement au second trimestre 2003 contre +1,6 % en 2002 et +2,7 % en 2001), les carnets de commande des entreprises se vident, elles cessent d’investir (stagnation pour 2003, -2,8 % en 2002 contre +3,5 % en 2001). Au final, la confiance des ménages, premier moteur de leur consommation, plonge à des niveaux jamais atteints depuis 1996.

Et la croissance suit le même mouvement : après +2,1% en 2001 et +1,2% en 2002, les prévisions tournent autour de zéro pour 2003. Cela signifie que nous sommes entrés en quasi-récession et que notre taux de croissance est repassé sous le niveau américain et sous la moyenne européenne.

Par ailleurs, dès son arrivée, le gouvernement Raffarin a mené une entreprise de démolition des leviers de la politique active de l’emploi (35 heures, emplois-jeunes, CES-CEC, insertion...).

Les résultats de cette politique économique et sociale ne se sont pas faits attendre : pour la première fois en France depuis 10 ans, le nombre d’emplois a baissé (-60 000 au premier semestre 2003) et, pire, nous allons retrouver un chômage à deux chiffres avant la fin de l’année.

Alors bien sûr, pour s’exonérer de ses erreurs de politique économique, le gouvernement n’a de cesse de nous expliquer que la mauvaise situation économique résulte d’abord de la détérioration du contexte international. C’est vrai que le ralentissement économique intervenu depuis 2001 a été observé dans toutes les économies européennes. Dans ce cas, les 35 heures ne peuvent donc pas être en cause puisqu’elles n’ont été appliquées qu’en France... A l’inverse, la croissance française a été une des plus fortes d’Europe, entre 1998 et 2002, précisément au moment et après la mise en place de la RTT.

L’argument des 35 heures est donc absurde. Au-delà de la conjoncture internationale, c’est aujourd’hui la panne de la consommation qui explique le ralentissement économique. Qui peut raisonnablement soutenir qu’en croissance zéro et quand le chômage s’accroît, la RTT ferait peser une contrainte sur les capacités de production des entreprises ?

L’attaque en règle contre les 35 heures ne reflète rien d’autre que le désarroi du gouvernement. Il a fait des choix de politique économique. Qu’il les assume ! Qu’il assume d’avoir servi sa clientèle (baisse de l’impôt sur le revenu, réduction de l’ISF avec l’emploi comme alibi, hausse uniforme de la consultation des médecins...). Qu’il assume d’avoir ponctionné les plus modestes (baisse du taux du livret A, hausse des tarifs des services publics EDF, Timbre Poste, SNCF, RATP, refus d’augmenter la prime pour l’emploi, hausse des cotisations UNEDIC, plafonnement des AGS...). Qu’il assume d’avoir négligé les salaires.

Pendant la campagne présidentielle, le candidat Chirac promettait « les salaires plutôt que les 35h ». A présent, il n’y a ni les salaires ni les 35h. Pas plus que les 35h n’auront été un obstacle aux augmentations salariales, l’arrêt des 35h ne se sera traduit par des augmentations salariales.

Qu’en est-il des 35 heures dans les hôpitaux ?

Après avoir tardé à réagir cet été pendant la canicule, le gouvernement donne aujourd’hui l’impression de ne gérer la situation sanitaire et hospitalière que par la compassion. Mais ce qu’attend le personnel médical et non-médical des hôpitaux, ce n’est pas de la compassion, c’est une amélioration de ses conditions de travail.

Or l’objectif des 35 heures à l’hôpital était précisément de soulager le personnel hospitalier et de réduire la pénibilité de son métier. Compte tenu de la situation, l’application des 35 heures ne peut être que progressive et doit coïncider avec des embauches nouvelles. Et pour embaucher, il faut qu’il y ait du personnel formé et disponible. C’est ce qui manque aujourd’hui. Et pourtant nous avons agi !

Entre 1995 à 1997 le gouvernement Juppé avait en effet diminué le nombre de places ouverts dans les écoles d’infirmiers (-2000) et en faculté de médecine (0). Quand on sait qu’il a d’abord fallu que le gouvernement Jospin rattrape ce retard et aille même au-delà (+11 000 places dans les écoles d’infirmiers, +1200 places pour le numerus clausus des médecins), quand on sait qu’il faut ensuite plusieurs années entre le moment où on entre dans une formation et le moment où on entre sur le marché du travail, on comprend mieux pourquoi l’application des 35 heures s’est faite pas à pas. A ce jour, sur les 45 000 embauches nécessaires pour compenser les 35 heures, seules 10 à 15 000 ont été réalisées. Partout où les embauches n’ont pu être concrétisées, les 35 heures n’ont pas été réellement appliquées et ont seulement fait l’objet de provisions dans les comptes épargne-temps des salariés concernés. Donc non seulement les 35 heures ne sont pas la cause de la désorganisation des hôpitaux, mais en plus elles n’ont pas pu coûter cher puisque 10 à 15 000 embauches réalisées équivalent à peine à 500 millions d’euros.

Y a-t-il une crise de la valeur travail ?

Comme tous les socialistes, je suis convaincue que le travail ne permet pas seulement de gagner sa vie. Il permet aussi d’avoir une utilité sociale. Je ne crois pas aujourd’hui à une crise générale du travail dans notre société. La preuve : les chômeurs se battent pour retrouver un travail, des salariés se battent pour ne pas le perdre.

Mais il est vrai que le découragement face au travail peut être grand quand on est licencié pour des raisons strictement financières et boursières, ou lorsque la rentabilité à court terme des capitaux devient l’objectif prioritaire de l’entreprise. Pour que les salariés, cadres ou non, retrouvent un véritable intérêt au travail, il nous faut des entreprises " entreprenantes " qui donnent envie à chacun de mettre sa compétence, son expérience et son imagination au service de la production de biens et de services dans des conditions de vie au travail satisfaisantes, et non des entreprises au seul service des intérêts financiers.

Paru dans L’Hebdo des socialistes le 11 octobre 2003.

Vous me lisez ou pas? Le but principal de mon intervention n'est pas de relancer le débat sur les 35 Heures, juste de souligner un écart entre actes et paroles chez les grands leaders socialistes. Ces derniers critiquent certaines choses quand la Droite les fait... mais pas quand eux font les memes choses au pouvoir. Je dis juste: dans cas, pourquoi taper sur Valls et pas sur Royal/Hollande/Delanoé/DSK? Est-ce parce qu'il avance moins masqué que le reste de l'aile droite du PS? Si oui, ça veut dire que certains à Gauche préfèrent les menteurs...

Yes je vous lis, puisque vous avez écrit hier mercredi, mais peut-être avez-vous la mémoire défaillante : "La sortie des 35 Heures se serait faite sans démago détaxée mais elle se serait faite parce que cette mesure avait créé une fracture entre le PS et l'électorat populaire", d'où mes réponses argumentées sur les 35 heures.
Pourquoi taper sur Valls, dites-vous ? Eh bien, parce que c'est son blog.
Certes, Jospin a privatisé, comme vous dites, mais c'est pas ce qu'il a fait de mieux. De toute manière, si la gauche se met à proposer une politique de droite, les électeurs préfèreront l'original (parti de droite) à la copie. Et ceux qui ne se reconnaitront pas dans le PS voteront pour l'extrême gauche avec la bénédiction de la droite.

Mais... si la Gauche se met à faire des promesses électorales intenables qui correspondent à ce que sa base électorale a envie d'entendre, elle peut se faire élire. Ceci dit, elle décevra une fois au pouvoir parce que ce qui est intenable ne peut etre appliqué. Et elle ne se fera pas réélire. Quant au scénario catastrophe que vous brandissez au cas où le PS assumerait vraiment son statut de parti de gouvernement, il a été démenti par les élections et réélections de Tony Blair, Bill Clinton et José Luis Zapatero. Des gens qui entre parenthèses sont considérés comme de Gauche partout sauf en France. A l'étranger, Valls serait considéré comme membre légitime du Labour, du PSOE, du SPD, du Parti Démocrate sans qu'on lui demande d'aller voir en face. Ah oui mais c'est vrai les Français ont toujours raison contre tout le monde...

Mais où avez-vous vu des promesses électorales intenables proférées par les leaders du PS ? Dans vos rêves. Ça fait belle lurette que ce parti est social démocrate et prend en compte l'évolution de notre société. On ne voit que des querelles de personnes, sur le fond il y a très peu de différence. Ah si, Valls se distingue par ses petites phrases de ses petit(e)s camarades. Vous citez Tony Blair en oubliant de préciser qu'il était devenu très impopulaire au cours de son dernier mandat et que la droite britannique a de grande chance de remporter les prochaines élections. Après Clinton, les américains ont dû subir 8 années de G.W. Bush. S'il avait été si bon, les démocrates auraient été réélus après lui haut la main.

@Laurent.
Pour avoir lu très attentivement TOUTES les motions, permettez-moi simplement de vous indiquer qu'il existe quelques différences, parfois non négligeables, non pas sur le diagnostic, mais sur les solutions à apporter aux problèmes des Français. Elles ne sont pas fondamentales et heureusement d'ailleurs (car tous leurs représentants s'affirment quand même comme socialistes !!!). Pour les élections britanniques, on en reparlera.... Quant à l'élection de G.Bush, vous oubliez un peu trop rapidement qu'il n'a pas été élu en 2000 par les Américians, mais par la Cour Suprême qui était à l'époque majoritairement conservatrice. Et qu'il a été réélu sur un thème récurrent aux E.U et très démagogique: LA PEUR de l'étranger !!!! Peut-on alors affirmer comme vous le faites que Clinton n'a pas été bon ?...

Oui mais... Blair, trois mandats. Clinton, deux mandats. On en reparlera quand un Socialiste français de l'après-Tonton en aura fait autant. La popularité de Blair a décru parce qu'il avait voulu sur l'Irak respecter la tradition atlantiste de la politique étrangère britannique, pas à cause de son bilan intérieur. La Droite britannique a de fortes chances de remporter les prochaines élections ? C'est en partie à cause du manque de talent de communicateur de Brown car en face Cameron fait une campagne qui bétonne les questions d'image tout en étant ultraflou rayon programme pour ne pas effrayer la classe moyenne. Ensuite, les Américains étaient majoritairement satisfaits du bilan de Clinton malgré le scandale Levinsky. Mais Gore n'avait pas le charisme de son prédécesseur et à l'instar de Kerry ensuite il n'avait pas le sens du storytelling. Donc user de ces deux exemples pour légitimer le A Gauche toute... Le PS social-démocrate depuis belle lurette? Je dirais plutôt mi-Vieille Gauche mi-social-démocrate. Donc perdant sur les deux tableaux car pas assez vieux socialisme pour assécher l'extrême-gauche et n'ayant poussé assez loin la mue sociale-libérale pour être aussi crédible en tant que parti de gouvernement que ses voisins. Des deux choix, le second me paraît quand même le moins pire.

Je n'use pas des deux exemples Blair et Clinton pour légitimer le "A gauche toute". Je ne fais que relativiser vos propos sur ces deux hommes. Je trouve d'ailleurs l'analyse politique que vous faites de la Grande-Bretagne et des USA et de l'analogie avec le PS français un tout petit peu réductrice. Bon sur ce, la situation du PS va peut-être se clarifier ces prochains jours. Wait and see !

encore un nul qui vit au depant de ceux qui ecoute.
embission l'argent ,et le pouvoir.trois generations avec carte de sejour validée apres controle de citoyenneté et bon comportementne serait pas de trop la nationnalité française est galvodée! la france est la poubelle de ceux qui sont rejetté de leur pays.
cet individu est nul.
un sois disans socialiste? caviar!

L'espagne n'a rien perdu.
La france a un incapable de plus a nourrir.
je lui ai confié un dossier administratif a etudier concernant une affaire avec monsieur dassault.
La peur de dassault ! la fait fuir .
si vous n'avez besoin de rien votée pour cet incapable née de nul par entre argenteil et evry.
embition france!...
sarkozi socialiste.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.