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Sarkozy et la fourmilière socialiste

Je ne sais pas si c’est un don mais en tout cas le Président Sarkozy a le chic pour titiller les socialistes là où ça les gratouille ! Dernier exemple en date : sa sortie sur la révision du schéma directeur de l’Ile de France et sur l’organisation institutionnelle de Paris et de la Région. Comme ce n’est pas le genre à faire dans le point de croix à la mode de la dentelle de Cholet, il abat ses cartes puis il regarde, goguenard sans doute, le remue-ménage que cela crée. Si au moins cela pouvait être un « remue-méninge »…

                   

Résumons les faits. Nicolas Sarkozy profite d’une banale inauguration du satellite 3 de l’aéroport de Roissy pour délivrer trois messages :

1) L’Etat considère que la première Région d’Europe a besoin d’investissements, en particulier dans les transports. Peu importe pour lui que le gouvernement auquel il a participé en tant que Ministre de l’intérieur, donc des collectivités locales, ait fait l’inverse pendant 5 ans…

2) Il décrète que la révision du schéma directeur de l’Ile de France, engagée dans la concertation  la plus large depuis 2 ans, doit être stoppée pour lui substituer une reprise en mains par l’Etat.

3) L’organisation institutionnelle ne lui convient pas. Il veut revoir les intercommunalités et créer un vaste communauté urbaine avec Paris et il laisse accroire que les Départements urbains doivent se transformer.

                      

Là-dessus il reprend sa voiture et il rentre à l’Elysée.

                  

Fermez le ban !

               

Depuis, c’est l’avalanche de déclarations de responsables socialistes régionaux, presque toutes aussi contradictoires les unes que les autres. Vous trouverez celle de Michel Berson que je partage en cliquant ici et vous pourrez également lire celle de Manuel Valls – que je partage également – sur son blog.

                        

Là où j’enrage, c’est qu’il nous faut attendre que Sarkozy prenne l’initiative pour que nous nous mettions à réfléchir, même de manière contradictoire.

                              

Car enfin, nous dirigeons la Région depuis bientôt 10 ans, Paris depuis 6 ans, 4 Départements et nous ne sommes pas capables de lancer nous-mêmes des débats majeurs pour notre Région. Nous faisons beaucoup de choses sauf…de la politique.

                      

Faut-il être grand clerc pour se rendre compte que l’empilement de structures au fil du temps (Région, Paris, départements, communes, intercommunalités essentiellement défensives, syndicats les plus divers), n’est plus adaptée à la situation d’un territoire totalement concurrencé dans la mondialisation ? J’ai moi-même posé cette question lors de la séance du Conseil général consacrée au SDRIF et je suis loin d’être un génie de la pensée régionale !

                  

Je souhaite que ce coup de pied dans la fourmilière socialiste nous réveille. Je prendrai, avec d’autres, les initiatives nécessaires pour ne pas laisser Nicolas Sarkozy maître du jeu. C’est essentiel pour 2008.

Tony is gone

10 ans après son accession au pouvoir, Tony Blair quitte donc Downing Street. Gordon Brown lui succède et va réorienter la politique britannique. Sera-ce dans un sens plus proche des valeurs de la gauche européenne ? Nous verrons bien.

                                 

Il est de bon ton en France de donner des leçons de socialisme à Tony Blair. Or, si je partage les critiques les plus vives à son encontre concernant l’engagement de son pays dans la désastreuse campagne d’Irak, je crois que son bilan intérieur doit être nuancé.

               

Soyons clairs, l’arrivée du New Labour n’aura pas été la grande reconquête sociale que nous espérions. Il reste beaucoup à faire en Grande-Bretagne pour réduire les inégalités et offrir un accès plus digne avec les standards progressistes notamment en matière de logement et d’éducation.

                  

Tony Blair n’a néanmoins pas exercé le pouvoir dans le cadre français, il est entré en fonction après des années de thatchérisme. Alors que nous nous moquions du faible niveau du SMIC britannique lors de son introduction il y a dix ans, celui-ci est maintenant plus élevé que le SMIC français. Sa progression importante en 10 ans est la preuve que l’ambition salariale n’est pas le relent désuet d’un gauchisme infantilisant.

                     

Autres résultats, le sauvetage de la NHS (National Health Service) même si beaucoup reste à faire pour améliorer la qualité des soins en Grande-Bretagne, le processus de paix en Irlande du Nord (ce n’est pas rien), un taux de croissance annuel moyen de 2,8% (!). La Grande-Bretagne sous Blair, c’est aussi du dynamisme culturel, sportif. Nous en avons le souvenir cuisant avec les futurs Jeux Olympiques...

                        

Souhaitons à Gordon Brown de laver l’honneur de la Grande-Bretagne sur le dossier irakien et de savoir ouvrir une nouvelle étape dans la construction d’une Grande-Bretagne plus juste et plus forte dans une Europe politique plus dynamique.

                      

Pour finir ce post, je tiens à recommander l’excellent téléfilm shakespearien « The Deal » où l’histoire secrète de l’accord Blair / Brown pour la conquête du pouvoir. Une œuvre universelle sur la tragédie permanente du lien « amitié – pouvoir ».

Le 17 juin dans la première circonscription

Toujours à la pointe du progrès statistique, votre blog préféré vous offre les résultats sur la première circonscription de l'Essonne.

En cliquant ici, vous saurez tout de la victoire de Manuel Valls hier soir.

Bonne consultation.

PS : cette semaine, j'invite les auteurs de blog souhaitant communiquer les résultats de la circonscription (noble intention) à leurs lecteurs, d'offrir un lien vers ce post au lieu de reproduire le document dans leur propre publication. Par avance, merci.

Presqu'à chaud

Nous sommes Lundi midi 18 Juin et je prends quelques minutes pour livrer quelques impressions sur la journée d’hier.

                        

J’admire ce que Michel Rocard appelle l’intelligence politique confondante des Français ! Au lendemain du premier tour législatif, l’Assemblée nationale était promise à un « tsunami » bleu. On parlait même d’un groupe socialiste réduit à moins de 100 députés. Et puis il y a eu cette semaine de campagne d’entre deux tours où l’on aura vu s’étaler toute la morgue et l’agressivité du « nouveau » pouvoir : attaques imbéciles de Fillon contre le PS, sentiment que rien ne pouvait arrêter le bulldozer ultralibéral avec les annonces imprudentes mais révélatrices sur la TVA à 25,6%, conviction que le deuxième tour était joué d’avance avec 400 députés de droite mini.

                              

Eh bien, cela ne s’est pas passé comme prévu, grâce à cette alchimie qui fait que, chacun dans le secret de l’isoloir a participé, sans le savoir vraiment, à une rectification. Là où la droite a crû que les jeux étaient joués, elle ne s’est pas déplacée ; là où la gauche a refusé la fatalité faussement inscrite dans le premier tour, elle s’est mobilisée.

                              

Toute la journée de dimanche, j’ai scruté les mouvements d’abstention et au fur et à mesure que la journée avançait, je m’inquiétais : impossible de mesurer les mouvements de participation et d’abstention entre les deux tours. Et lorsque j’ai appris par un ami que Pierre Moscovici était élu à Audincourt dans le Doubs, j’ai cru à une heureuse exception qui confirme la règle. Et puis, les minutes passant et les projections de sièges se confirmaient, je me suis dit que nous allions faire un « malheur » sur Evry and co et que nous allions garder les 3 circonscriptions de gauche.

                            

Ce fût le cas. 68% à Evry, 58% ou presque à Corbeil, 58% et plus à Courcouronnes, 56% à Lisses et à Villabé, 48,5% à Bondoufle, mes amis c’est tout simplement exceptionnel.

                              

Je suis heureux, d’abord pour Manuel. Il le mérite 1000 fois et cela renforce notre respect mutuel, franc et confiant. Je suis heureux pour Carlos, l’infatigable bâtisseur de la révolution des œillets corbeil-essonnoise. Je suis heureux pour mes amis lissois. Ils ont mal vécu le sore de la présidentielle sur la commune. Ils se sont battus comme des chiens pour la législative et moi avec eux et ils ont largement gagné. Ma pensée va à toutes et à tous et d’abord à François Petitjean, admirable de calme et de courage. Je suis heureux pour les amis de Bondoufle : non, vous n’êtes pas les derniers de la classe ! Vous êtes plein d’avenir.

                                 

Bravo à Julien et à François ! Certes le résultat de Maud Olivier et de David Ros peut faire naître des regrets mais c’est un beau score.

                        

Pas plus qu’au deuxième tour de la présidentielle, il ne faut pas transformer une défaite en victoire. Nous sommes dans l’opposition ; la majorité n’est pas aussi hégémonique que prévu, tant mieux, mais elle forte. A la gauche et d’abord au PS de savoir s’opposer en construisant, en innovant, en modernisant, en rassemblant. Et, de grâce, ne nous refaisons pas le coup de 2004 où nos victoires régionales, cantonales et européennes nous ont fait croire que nous pouvions nous dispenser de travailler collectivement à un projet fort pour la France. L’existence d’un groupe plus fort et renouvelé à l’Assemblée commande d’engager en grand le travail de refondation idéologique et d’alliance à gauche que la pays attend de nous.

                         

Je vous en reparlerai dans les tous prochains jours.

Pause finale

Un cycle électoral va s'achever le 17 juin 2007. Avouons-le, et c'est vrai pour les militants de toutes les formations engagées dans un véritable marathon depuis plusieurs mois, la perspective de pouvoir souffler un peu est réjouissante.

D'ici là, jetons toutes nos dernières forces dans la bataille. Donc, pas d'hésitation, pas de pause, pas d'oubli : mobilisons-nous massivement pour élire un maximum de députés de gauche à l'Assemblée Nationale.

Dans l'Essonne, réélisons Manuel, François, Julien (en photo, son grand meeting de rassemblement à Sainte-Geneviève des Bois le 14 juin). Tout reste possible pour Brigitte, Olivier, Maud, Simone et Thierry.

Les commentaires seront bloqués quelques temps, une fois de plus. Enregistrez les malgré les tout, je les publierai dès lundi.

En attendant, bon vote !

Amitiés,  Francis

La gauche, ça peut servir

Parler de protection, de droit du travail n'est pas complètement stupide contrairement à ce que les tenants du nouveau libéralisme actuellement en vogue dans le pays expliquent.

                      

Explication par l'exemple : Mustapha Merahi, ex-employé de l'usine Danone de Bailleul a cumulé (un drôle de cumul) 961 contrats en dix ans de présence dans l'entreprise. Les missions d'intérim se sont enchaînées les unes après les autres de 1996 à 2006. En dix ans, 16 000 heures de travail ont ainsi été effectuées jusqu'à la non-reconduction de la mission.

                        

Monsieur Merahi a réclamé aux prud'hommes un 962ème contrat consolidant les 961 autres et requalifiant sa présence dans l'entreprise.

                     

Le modèle social Danone, déjà mis à mal à Ris-Orangis avec les LU, continue de prendre des formes détestables.

                     

Pour un nouveau modèle social, dimanche, votons à gauche.

Objectif mini : 3 !

Pas facile de prendre le temps de « bloguer » par les temps qui courent… Je le prends quand même pour donner quelques impressions dans cet entre deux tours qui s’annonce chaud en Essonne.

               

D’abord pour dire d’entrée que je souhaite ardemment que mes amis François et Julien puissent continuer leur travail à l’Assemblée nationale et dans notre Département. Les habitants, la gauche ont besoin d’eux pour les 5 ans qui viennent, pas de députés UMP de plus. Il y en a déjà grandement assez chez nous et dans l’hémicycle. Pour cela, il n’y a pas de mystère : il faut faire reculer l’abstention à gauche. Je sais que toutes les dispositions sont prises pour cela et que les centaines de militants mobilisés vont y aller « avec les dents », comme dit Mathieu Pasquio, habitué des matchs homériques de l’Olympique lyonnais… Quant aux électeurs du Modem, il s’agit de les convaincre, pas de surcharger la boîte vocale de Bayrou de messages, qui se paye le luxe d’informer par média qu’il n’y répondra même pas, pendant que le « bon » Gaudin annonce qu’il retire la candidate UMP de sa circonscription !

                           

Dans la situation compliquée dans laquelle se trouve la gauche, l’incohérence, l’improvisation, le jeu en solo ne sont pas de mise.

                        

Le résultat de mon ami Manuel fait figure d’exception dans notre Département. Faisons en sorte qu’il confirme la règle. Et ici, en Essonne, la règle c’est 3 Députés de gauche et plus si affinité et union totale de la gauche, des Verts et des démocrates aussi dans la cinquième.

                   

La première circonscription subit, elle aussi, l’abstention massive des électeurs de gauche du 6 Mai. Comme ailleurs, l’enjeu du 17 Juin est fixé : gagner un par un les électeurs à la nécessité de se déplacer au deuxième tour. Je me méfie toujours des élections présentées comme gagnées d’avance…

                     

Bien sûr, le résultat du premier tour est très encourageant. Dans le contexte national très problématique pour le PS et pour la gauche, il est même ultra-positif.

                         

Entre 2002 et 2007, Manuel gagne 2145 voix, soit 5%. Toutes les gauches et les Verts gagnent 3,2%. La droite perd près de 1000 voix, soit –3,2%, alors même que l’extrême droite s’effondre, heureusement, en perdant plus de 3000 voix, dont une partie est allée sur l’UMP dès le premier tour. Le Modem réalise un score modeste de 7,5% qui n’ira pas massivement vers l’UMP au deuxième tour.

                     

Mais c’est ville par ville que le résultat est encore plus savoureux.

                   

A Corbeil, Manuel gagne 834 voix et 7,4%. A Courcouronnes, 221 voix et 5,2%. A Villabé, 160 voix et 6,5%. A Lisses, 52 voix et 1,6%. A Bondoufle 14 voix et 0,4%. Quant à Evry, il réalise la performance de faire 51,1% seul dès le premier tour ( 60% pour toute la gauche), en progressant de 864 voix, soit un gain de 4,4% sur 2002.

                  

Devant la droite à Corbeil, à Courcouronnes, à Lisses et, bien sûr, à Evry, le PS est bien la force d’avenir dans ces villes et le second tour confirmera qu’il l’est aussi à Villabé et que c’est l’union autour de lui qui permettra à la gauche de jouer son rôle à Bondoufle.

                     

Sur ce, j’arrête. La campagne m’attend. Je vous invite, cher-e-s ami-e-s,  à mouiller le maillot jusqu’à Dimanche.

                

Courage, gagnons !!

Les résultats de la 1ère circonscription

Encore une exclusivité www.chouat.fr.

En cliquant ici, accédez aux résultats de la première circonscription de l'Essonne bureau par bureau.

Suspension de séance

Comme toutes les espaces d'information politiques, je dois mettre en terme temporaire à mes productions pendant 44 heures (de minuit samedi à 20h dimanche).

Vous ne trouverez donc pas de nouveau post à caractère politique sur ce blog pendant la période considérée. Vous me direz, je n'ai pas été très inspiré (ou très disponible) cette semaine pour m'adonner aux joies de l'écriture de mon blog bien-aimé.

Laissez malgré tout vos commentaires qui seront intégrés après la trêve.

Bon vote et amitiés,

Francis Chouat

Continuer l'Histoire

Le titre du dernier (et excellent) livre de mon ami Hubert Vedrine va comme un gant à la gauche dans cette dernière semaine de campagne.

La démobilisation de notre électorat, le risque de vague UMP (conforté par une batterie de sondages) nous obligent à expliquer pourquoi nous devons continuer ensemble. Aucune voix apportée à Ségolène Royal le 6 mai ne doit manquer aux candidats de la gauche et du progrès les 10 et 17 juin.

C'est un impératif absolu pour constituer une force structurée et structurante en mesure de s'opposer au gouvernement UMP comme ce fut le cas lors de la dernière législature avec le CPE, l'embrasement urbain de novembre 2005, les lois sur la protection sociale et de contrôler son action, les nominations alors que le Président Sarkozy et son équipe tentent méthodiquement de s'accaparer tous les leviers de pouvoir dans notre pays.

Convaincre, toujours convaincre

Nous étions hier en fin d'après-midi à Bondoufle, devant l'école Mermoz, afin d'échanger autour de l'un des nombreux apéritifs citoyens que Manuel organise dans le cadre de la campagne des législatives.

                     

Le moins que l'on puisse dire c'est que le temps n'a pas vraiment été clément… Sitôt notre barnum monté et les boissons sorties, des trombes d’eau se sont mises à tomber sans discontinuer.

                              

Pourtant une bonne trentaine d'irréductibles nous ont rejoint. Des militants et des sympathisants bien sûr, mais aussi des citoyens qui n'ont pas hésité à braver la pluie et le froid pour venir discuter avec Manuel Valls et moi-même, mais aussi avec Sabine Nagel, conseillère municipale socialiste à Bondoufle.

                             

On a bien senti, hier comme les jours précédent, la volonté de porter à l'Assemblée nationale un député à la fois proche du terrain mais également parfaitement au fait des défis actuels de la France. Manuel pèsera de tout son poids, aux côtés des autres députés socialistes et de gauche, pour que ces défis ne soient pas relevés avec la seule méthode Sarkozy.

                        

Plus que jamais il faut des députés de gauche à l'Assemblée nationale. C'est le sens, au-delà de l'amitié, de mon engagement aux côtés de Manuel Valls.