Vous avez choqué le PS en recevant à Évry, dans votre ville, l’ancien socialiste Éric Besson devenu ministre de l’immigration de Nicolas Sarkozy C’était une provocation ?
Non car il s'agissait d'un débat contradictoire auquel participaient notamment le Président de SOS Racisme, Dominique Sopo, et le sociologue Michel Wieviorka. Il ne doit pas y avoir de sujet tabou, surtout dans ce domaine.
On vous reproche souvent au PS d’être complaisant à l’égard de Nicolas Sarkozy….
L’anathème est une tradition chez certains à gauche. Lorsqu’en 1980, j’ai adhéré au PS dans le sillage de Michel Rocard, ses amis étaient au mieux taxés de « sociaux démocrates » – ce qui était le début d'une dérive droitière – au pire de « gauche américaine » – ce qui était le début de l’excommunication ! La plupart des socialistes sont aujourd'hui décomplexés à l'égard du marxisme. Mais le PS compte encore des responsables et des militants, sans doute sincères, qui restent hantés par les Spectres de Marx : conception binaire de la société, vision violente de l’histoire... D'où ce goût commun pour les grandes fresques avec l'extrême gauche : la crise économique devrait dégénérer nécessairement en crise sociale avant d'aboutir à la crise politique... Pour ma part, je me suis toujours méfié du lyrisme politique et des visions totalisantes. L'Histoire nous apprend que la crise engendre plutôt le repli sur soi et le populisme. Je préfère porter le débat sur notre capacité à dégager des propositions crédibles et utiles pour les Français.
Pourquoi la gauche ne parvient-elle pas à trouver le ton juste face à Nicolas Sarkozy?
Elle a provisoirement perdu une partie de son hégémonie culturelle faute d'avoir bien appréhendé les grands bouleversements du monde depuis 30 ans : effondrement du bloc soviétique, globalisation économique, crise de l'Etat providence....L’antisarkozysme forcené voudrait masquer ce déficit idéologique mais il provoque en réalité un double effet pervers. Il grandit le personnage en le mettant au centre de chaque débat : Sarkozy devient celui qui ose tout, conformément à ce qu'il recherche. Et surtout, il affaiblit la crédibilité de la gauche en l'obligeant à l'outrance : elle devient celle qui craint tout.
Le PS sera de nouveau écouté si ses critiques ne sont pas systématiques, si elles se concentrent sur les authentiques lignes de clivage – la politique économique et fiscale – et sur les véritables échecs de la majorité – en matière de sécurité, par exemple. Nicolas Sarkozy cherche à cliver en permanence car sa conception du pouvoir est conflictuelle et il a besoin de ressouder sa base électorale. Alors que nous vivons une crise historique et que le chômage de masse nous guette, la gauche doit éviter d'aggraver ce climat anxiogène. Elle doit lui opposer une conception apaisée de l'exercice du pouvoir : c’est en rassemblant les Français qu’elle fera partager les efforts et les objectifs de réformes.
Ségolène Royal a-t-elle raison de marquer son empathie avec les salariés en colère qui perdent leur emploi ?
Elle cherche à capter une partie de la colère sociale pour que cette colère ne dérive pas vers les extrêmes. Mais, bien sûr, un parti de gouvernement qui a le sens des responsabilités ne peut légitimer les violences.
Etes-vous d’accord avec Martine Aubry lorsqu’elle dit regretter Jacques Chirac ?
Non, car regretter Chirac c’est nier le fort besoin de changement qui s’est exprimé durant la campagne présidentielle de 2007. Les Français ont réclamé une présidence active pour rompre avec le sentiment d'impuissance de la politique.
Qu’est- ce qui est acceptable dans la politique de Nicolas Sarkozy ?
Sur la réforme des collectivités locales, par exemple, la gauche n’est pas obligée de tomber dans tous les pièges qu’on lui tend. En rejetant par principe les propositions d’Edouard Balladur, le PS tourne le dos à sa vocation décentralisatrice et donne le sentiment de vouloir protéger une organisation territoriale devenue illisible. S’il veut avoir une chance de remporter l’élection présidentielle, il doit garder l’idée de mouvement que Nicolas Sarkozy a réussie à capter en 2007 avec la « rupture ».
Craignez-vous qu’avec la crise, Nicolas Sarkozy récupère l’idée de la régulation ? Il dit vouloir « moraliser » le capitalisme.
Il peut bien essayer, il restera marqué par les « péchés originels » du début de sa présidence : le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, l’augmentation du salaire présidentiel et, bien sûr, le bouclier fiscal… Par ailleurs, il a commis une erreur majeure en s’aliénant le monde des chercheurs, alors que l’avenir du pays repose sur l’innovation. La régulation et la refondation du système financier, c’est plus que jamais aux sociaux-démocrates de les porter ! Mais attention ! En 2012, la gauche ne pourra pas se contenter de dire : « on refait Jospin, moins les 35 heures ». Il faudra tenir un discours courageux, annoncer les réformes et dire clairement aux Français que pour réduire les inégalités on ne pourra pas faire autrement qu’augmenter certains prélèvements obligatoires. Prétendre le contraire, comme Nicolas Sarkozy, est un mensonge compte tenu du niveau des déficits publics.
Au risque de vous aliéner les classes moyennes ?
François Bayrou a eu raison de pointer leur désarroi : poids de la fiscalité, crainte de l’avenir, crise de l’école. Il faudra donc une « révolution » fiscale qui tienne compte de la pression qu'elles subissent.
François Bayrou est il un concurrent sérieux ?
Oui si le PS ne parvient pas à se réformer. A cet égard, l’organisation de « primaires » ouvertes aux électeurs de gauche pour désigner notre candidat en 2012 est peut être la dernière chance pour le sauver et l’aider à renouer le lien avec les Français.
Où la gauche doit elle agir en priorité ?
Elle doit s’identifier à l’école pour lutter contre l’échec scolaire, s’attaquer aux inégalités et répondre à la crainte de déclassement des classes moyennes. Si cela suppose une diminution drastique du nombre d'élèves par classe en ZEP et une réelle majoration des salaires des professeurs, cela implique aussi d'assumer la confrontation avec les syndicats et de dire un certain nombre de vérités : admettre l'échec du collège unique, faire de l'apprentissage une nouvelle voie d'excellence... Les syndicats évoluent, j’observe avec intérêt ce qui se passe à la CGT et bien sûr à la CFDT. La gauche doit bâtir avec eux un pacte social sur les grands enjeux : assurance maladie, dépendance, hôpital, retraite, école.
Vous avez soutenu Ségolène Royal pendant le congrès de Reims. Et aujourd’hui ?
Je l’ai soutenue parce qu’elle portait le mieux l’idée de la rénovation. Aujourd’hui, le PS doit être incarné par une nouvelle génération qui porte d’autres idées, d’autres pratiques. Je n’ai plus l’âge d’être l’élève d’un « sage actif », quel qu’il soit. En 2012 c’est cette génération qui doit incarner le changement et le renouvellement.
C’est une déclaration de candidature pour 2012 ?
La présidentielle, c’est une question de destin et de circonstances. Il ne faut jamais s’autoproclamer.
Ecellent ! Bravo !
Rédigé par : Constantin | samedi 11 avr 2009 à 15h59
Hahahahahaha ! Magnifique, quel tombereau d'inepties ! Votre projet de reprendre la méthode Sarkozy en 2012 en lui adjoignant des idées de gauche, voilà ce que j'appelle de l'ambition et de l'inventivité mise au service du peuple !
Je vais m'attarder plus spécifiquement sur votre diatribe mollasse de Marx. Si vous aviez lu Marx (plus que 1 paragraphe disons), cher ex de la deuxième gauche (vision binaire de la gauche. ce qui est très mal manuel !), vous vous seriez aperçu que la décomposition de la classe Capitaliste et de la classe Prolétaire est largement plus subtile que ce que vous sous entendez (suivant l'usage que l'on fasse du capital notamment, en particulier en usant ou non de la rente).
Je vous invite à relire en particulier tout le passage sur l'historique de la classe capitaliste dans le capital qui est je n'en doute pas votre livre de chevet préféré.
Quand à la vision violente de l'histoire, vous êtes totalement à côté de vos pompes mon vieux. On ne peut réduire l'analyse d'une oeuvre d'un économiste du XIXème siècle, aux poncifs et aux approximations tirées des éxégètes du marxisme-léninisme dont les gens comme vous se sont toujours régalés !
Un peu plus de cohérence intellectuelle supposerait d'être un peu plus fin dans son analyse. Je ne peux revendiquer cette capacité, aussi je laisserai la parole à Olivier POST (merci la confidentialité sur internet) d'Evry pour remettre les choses en place.
Bozo dans son nouveau numéro de philosophe matérialiste !
Rédigé par : El Grego | samedi 11 avr 2009 à 17h11
J'ai trouvé ton interview intéressante, beaucoup plus que les généralités dans lesquelles tu t'enfermes en général, qui donnent la pire image de toi.
Rédigé par : safran | samedi 11 avr 2009 à 17h28
« Depuis longtemps gravitaient dans l’orbite de Rocard trois jeunes gens très intelligents et très carriéristes, se souvient un collaborateur de toujours de l’ancien Premier ministre. Alain Bauer, Manuel Valls, aujourd’hui député maire d’Evry, et Stéphane Fouks, le seul des trois à n’être pas franc-maçon. Ils s’étaient partagé le marché. Au premier l’influence, au deuxième la politique, au troisième le monde des affaires. [...] ».
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-03-13/les-francs-macons-de-sarkozy/917/0/324920
Monsieur Valls, vous devriez quitter le PS.
La politique est pour vous avant tout un moyen de vous construire un égo.
Vous êtes dangereux pour la Société.
Rédigé par : Antoine | samedi 11 avr 2009 à 17h47
Monsieur Valls, vous devez rester au PS.
Vous incarnez une nouvelle génération qui doit dépoussiérer les trop vieilles idées de la lutte des classes et le pouvoir centralisé pour le peuple.
Oui, notre société a changé et les idées rénovatrices, que vous appeler de vos vœux, sont indispensables. La victoire en 2012 ne sera qu’à ce prix, changer, mais changer radicalement.
Ne plus offrir le spectacle des ténors qui recherchent un « poste » dans une assemblée quelconque.
Ecouter, réfléchir et vibrer avec le peuple de gauche et du centre.
Aujourd’hui, et contrairement aux idées véhiculées par les médias, des sympathisants de gauche réfléchissent, proposent des idées nouvelles. Ils sont parfaitement lucides et pragmatiques. Ils connaissent la réalité du marché, de la mondialisation et ne sont pas des fans béats.
Alors avec Ségolène Royal, préparer l’avenir où l’homme sera au centre de la croissance économique et notre planète sauvegardée de la surproduction industrielle effrénée.
Oui, vous êtes et devez rester un espoir à gauche.
Rédigé par : Hélios33 | samedi 11 avr 2009 à 19h27
à quoi bon une victoire de gauche avec un programme de droite, autant voter à droite.
Quand je vois un film fait par un français mais qui singe les films américains, je suis en train de voir un film américain tout simplement.
Le "pragmatisme" des libéraux consiste à entasser jusqu'a ce que ça craque.
Le "pragmatisme"des libéraux a fait croire à la nouvelle économie.
Le pragmatisme des libéraux à fait croire à la croissance éternelle
Le pragmatisme des libéraux est un dogme, une idéologie.
La pragmatique est une notion très "riche" (sic) qui fait pale figure entre les mains des margoulins
Rédigé par : pline | samedi 11 avr 2009 à 20h58
Je suis un électeur de Sarko en 2007, depuis bcp de choses m'ont déçu voire choqué, mais je ne regrette pas mon vote car le PS est trop extrême et démago. Alors lisant cette interview, je vous dis "bravo" pour votre courage et votre honnêteté intellectuelle.
Rédigé par : Thomas | samedi 11 avr 2009 à 20h59
J'oubliais certains medias qui vous courtisent et font de vous leur eric besson ne s'y sont pas trompés M Valls vous étes un rempart contre le changement. Mais pas pour le socialisme ou le communisme défaillant l'homme est plus riches que ces polarisations qui n'arrangent que ceux qui s'en servent pour justifier et garder leur place
Rédigé par : pline | samedi 11 avr 2009 à 21h07
Tu quoque mi fili... hhharrrrrrg....
Rédigé par : Segolène | samedi 11 avr 2009 à 21h34
Bravo pour cette analyse juste et courageuse.
Vivement que les gens de gauche aient conscience qu'il faut prendre la mesure des problèmes actuels et y répondre clairement comme tu le fais.
Pour être crédible, le PS doit absolument cesser de s'enfermer dans un dogmatisme confortable mais terriblement stérile et sclérosant.
Continue Manuel , ce sont des gens comme toi qui pourront nous permettre de sortir de l'ornière!
Rédigé par : coco | dimanche 12 avr 2009 à 00h18
Juger comme cela d'un camp c'est se tromper d'ennemi... et Valls n'est ni du genre à retourner sa veste, ni du genre à flirter avec les courants selon les moments.
Et plaire à tout le monde serait plaire à n'importe qui ; débattre ? Quoi de plus noble, diffuser de l'information et permettre aux citoyens de questionner directement de hauts responsables, nombre de députés devraient prendre exemple en la matière.
Après Valls est très en phase avec la réalité et surtout dans une action de gauche concrète, se faire réélire avec un tel soutien n'est pas anodin, la pluralité des scènes (voir ses nombreuses vidéos présentées sur le site, il ne se cache de rien) où il se rend diffuser un message socialiste ainsi que son franc parler sont des valeurs qui sont plus que respectables et témoignent d'une réelle probité.
Le pugilat qui s'organise contre M.Valls selon des commentaires qui s'acharnent sur la personne et les images sans vraiment savoir où ils mettent les pieds sont risibles; la droite prend des valeurs de gauche dans son champ de communication et les piétine sur le plan de l'action, la gauche doit se redéfinir selon des modes de scrutin novateurs et un changement de génération pour porter ses valeurs.
L'interview relevée ci-dessus est lucide et pondérée, il n'y a pas de miroir aux alouettes, juste un itinéraire à prendre et un chemin à construire pour ce faire.
Quand à la concision des propos, juger Marx de la sorte relève de la pauvre chicanerie, on pourrait bien arguer "l'idéologie allemande" ou même "le manifeste" pour appuyer ou contredire moult de ses propos (c'est dire la pertinence...), il est dommage de ne pas construire une contre argumentation qui s'ancre davantage dans une expérience empirique des problèmes. Avant même que de parler, il serait sage d'avoir ne serait-ce qu'une proposition à faire.
Pour faire le bon élève, on découpe les circonscriptions, soit, j'attends la proportionnelle aux cantonales pour ma part. Cette élection repose sur un scrutin qui dépeint fort mal la représentativité, la démocratie directe, et surtout, à une telle échelle ne nuirait pas à une bonne politique. Les régions le prouvent...bien sur, si on va loin, le département devrait disparaitre peu à peu, et les intercommunalités se développer.
Rédigé par : Stéphane P. | dimanche 12 avr 2009 à 05h16
"La présidentielle, c'est une question de destin et de circonstances. Il ne faut jamais s' auto proclamer. "
C'est d'après moi votre seule erreur dans cette interview.
Prenez donc ( une fois n'est pas coutume ) exemple sur Sarkozy et filet ventre à terre vers la présidentielle !
Il faut s'imposer maintenant dans le mental des électeurs si vous voulez gagner.
Bonne chance !
Rédigé par : Martine | dimanche 12 avr 2009 à 08h50
Parti Socialiste: le "camarade" Valls serait-il donc de la "nouvellle génération"?
Et oui, nous ne pouvions passer un week-end pascal tranquille sans que les néo-sarkozystes du PS nous assènent leurs "vérités" sur sa réincarnation par une nouvelle génération opportuniste et forcément sécuritaire.
Alors monsieur Valls en ferait-il partie? peut-être devrait-il regarder ce qui se passe dans d'autres cieux plus démocratiques, pour réaliser que lorsque l'on cumule la députation et la mairie depuis plus de deux mandats et que l'on siège dans les instances de direction du PS, on n'est plus nouveau!
Merci
Rédigé par : enjodi | dimanche 12 avr 2009 à 10h11
Excellente interview. Nous avons effectivement besoin d'une génération nouvelle, et si 2012 parait difficile en accès, vous pouvez être l'homme de 2017.
Rédigé par : Bruno | dimanche 12 avr 2009 à 11h08
Bonjour,
je suis en partie d'accord avec vous (surtout sur la question de la fiscalité de classes moyennes, même si je trouve que ce n'est pas très concret ce que vous avez dit; et l'éducation).
En fait, il y a une question que je me pose depuis longtemps et j'ai l'impression que vous avez mis dans cette interview un début de réponse: peut- on dire qu'on a une sensibilité de gauche sans pour autant adhérer aux visions et solutions marxistes? J'aimerais bien que vous puissiez développer un peu plus sur ce sujet(quand vous pourrez).
Sinon, je suis d'accord avec la critique que vous a adressé une certaine "Martine" (dans vos coms, plus haut).
Rédigé par : Nonor512 | dimanche 12 avr 2009 à 11h43
@ Enjodi,
Commencez déjà par apprendre à compter avant de venir nous bassiner avec vos leçons de démocratie !!!
Manuel est maire et député depuis, respectivement,
2001 et 2002.
Chez moi, cela ne fait pas plus de deux mandats, mais seulement un peu plus qu'un...
Rédigé par : olivier d'Evry | dimanche 12 avr 2009 à 12h40
Comment espérer vous devenir un jour un leader de la gauche après avoir fait preuve de tellement de critique teinté de mépris à son égard?
De plus, comme d'habitude,très peu de concret dans vos interventions, en avez vous peur ?
Rédigé par : Steph | dimanche 12 avr 2009 à 14h51
c'est quoi une vision non totalisante ??
C'est quoi un politique qui n'a pas une vue générale de la société,...un employé de Mairie ???
avez vous des exemples de société non sociale , dont les agrégats seraient producteurs de solution commune, sans projection sur ce que devrait être la suite???
Rédigé par : pline | dimanche 12 avr 2009 à 15h41
Je me suis efforcé de lire cet article afin de ne pas vous rejeter a priori.
Si vous avez raison sur les thèmes qui devrez être prioritaires pour la gauche, vous faites preuve de simplisme sur le marxisme et vous balancez toujours les mêmes vacheries sur votre famille politique suppposée.
Les médias pourront une nouvelle fois se délecter de vos attaques sur le PS et de nourrir le thème d'un PS incapable de s'exprimer d'une même voix.
Est-ce votre finalité ?
Rédigé par : L. Poullias | lundi 13 avr 2009 à 09h58
Quelles vacheries ?
Si faire preuve de convictions, de réalisme et d'honnéteté politiques c'est être "vache", alors nous n'avons plus qu'à partir à la pêche aux moules et laisser tranquillement Sarko & Co. diriger notre pays pendant plusieurs décennies....
Que certains de ses propos ne vous plaisent pas, je le conçois et le respecte aisément (cela m'arrive également..), mais ce n'est pas en faisant l'autruche que nous parviendrons à redevenir majoritaire dans ce pays.
Plus généralement, je constate avec regret que ceux là mêmes qui ne cessent de parler de liberté de parole sont les premiers à vouloir la torpiller dès qu'ils en ont l'opportunité. La libre pensée est pour eux une simple figure de réthorique, un concept complétement abstrait !!! Au moins avec Manuel, c'est une réalité...
Bonne journée
Rédigé par : olivier d'Evry | lundi 13 avr 2009 à 10h50
Vos articles continuent d'être de la "matère à réflexion" pour le PS actuel ainsi que pour tous les sociaux démocrates de ce pays.
Monsieur VALLS,ne vous laissés pas décourager ni intimider par tous "détracteurs au service d'un système établi".
Il vous (nous) reste trois chances = 2012+2017+2022.
Voilà pourquoi vous avez raison de vous démarquer de tous ces "politiques adolescents" et incapabes qui refusent de "grandir"
Rédigé par : Hominis | lundi 13 avr 2009 à 10h51
Moi je veux bien que Marx soit jeté aux ortis, mais le problème est alors qu'il faudrait aussi jeter Jaurès qui a su lire Marx sans en faire un fétiche ; il en a fait au contraire un repère pour une action politique dynamique, il a su l'intégrer dans une vision strictement républicaine. Alors il reste qui comme référence ? euh.... Clémenceau. Mais c'est juste une conception de l'état Clémenceau. Ben oui, l'abandon de tout concept proposé par Marx corrèle toujours -pour l'instant- avec un virage à droite. C'est l'acceptation du capitalisme comme modèle indépassable et d'une vision néo-classique de l'économie, c'est en fait en revenir à des réflexes intellectuels plus vieux que le marxisme... Chapeau pour l'audace. Parler de complexe à l'égard du marxisme est ridicule : j'ai été membre du PS 3 mois (!), et j'ai vite compris que bien des cadres n'avaient jamais lu ni Marx, ni Jaurès. Quite à paraître prétentieux (m'en fous), je les ai trouvé assez incultes et peu complexés de l'être. Bon courage pour la rénovation intellectuelle.
Rédigé par : Paton | lundi 13 avr 2009 à 23h34
Monsieur Valls,
Je vous entends affirmer que vous êtes de Gauche, de quelle gauche êtes-vous donc?
Quand vous parlez d'une nouvelle gauche, d'une nouvelle génération, vous considérez-vous comme faisant partie de la nouvelle génération? C'est la Gauche mangée à la sauce Sarkozy que vous appelez la nouvelle gauche?
Autre chose, votre seul programme politique s'arrête-t-il à la critique du PS et aux attaques irresponsables contre les moindres faits et gestes de Mme Royal à chacune de vos sorties médiatiques?
Affirmez-vous par vos idées, pas en passant votre temps à taper sur Mme Royal qui, elle au moins, s'affirme par ses idées et ses actions qu'on les combatte ou qu'on les approuve.
On dirait que vous re-devenez petit à petit le nouvel Eric Besson, le nouveau Claude Allègre du PS.
Pourquoi n'allez-vous pas rejoindre franchement Bayrou que vous adoubez ou votre ami Sarkozy? à moins que vous ne soyez au PS pour jouer les trolls et pour déstabiliser les militants.
M. Valls, je vous aimais bien, mais je deviens de plus en plus convaincue que vous et moi ne défendons pas les mêmes valeurs.
Vous n'êtes pas à votre place à Gauche.Avec Askolovitch vous êtes les fossoyeurs de la Gauche généreuse et fraternelle.
Salutations socialistes!
Rédigé par : maguy | mardi 14 avr 2009 à 02h33
Je tiens à vous encourager dans votre action politique, moi, qui bienqu'ayant un certain idéal de gauche,issu d'une famille d'ouvrier, me suis éloigné depuis bien longtemps du parti socialiste. Je ne me reconnait aucunement dans Ségolène Royal...et ses péripéties à Dakar entre autres.
Rédigé par : Romain | mardi 14 avr 2009 à 11h46
@ Martine:
Vous connaissez les codes de la Maison Socialiste? Ce n'est pas l'UMP où les ambitions individuelles sont assumées sans que ça choque personne. Au PS, on n'est censé n'avoir que des ambitions collectives... en public. Que quelqu'un affiche ouvertement ses ambitions et les gens des écuries rivales fabriqueront une jolie synthèse pour lui faire barrage. Globalement, la soif assumée d'ambition est très mal vue à Gauche, souvent associée à l'arrivisme. Une stratégie comme celle de Sarkozy entre 2002 et 2007 est donc difficilement réalisable dans le contexte du PS actuel. A mon grand regret...
Rédigé par : Pfuit | mardi 14 avr 2009 à 12h08
Excellent article, je vous encourage à poursuivre votre chemin...En espérant qu'il vous conduise à de plus hautes fonctions!
Continuez dans un parti socialiste malade!
Mais allez plus loin et ne soyez pas lâche.
A bientôt
Rédigé par : Simon | mardi 14 avr 2009 à 15h14
Vous dites :
" Mais le PS compte encore des responsables et des militants, sans doute sincères, qui restent hantés par les Spectres de Marx : conception binaire de la société, vision violente de l’histoire... "
Question : La violence du Capital de Bagdad à Kaboul et à Wall street est-elle une illusion ?
Merci de me répondre.
Vous dites :
"A cet égard, l’organisation de « primaires » ouvertes aux électeurs de gauche pour désigner notre candidat en 2012 est peut être la dernière chance pour le sauver et l’aider à renouer le lien avec les Français."
Question : Si c'est M.Mélenchon ou M.Besancenot qui est élu leader de la Gauche en 2012 que comptez-vous faire ? Respecterez-vous le choix des électeurs de Gauche ?
Merci de me répondre.
Rédigé par : H2 | mardi 14 avr 2009 à 22h09
Simon a dit
"Continuez dans un parti socialiste malade!
Mais allez plus loin et ne soyez pas lâche."
Oui, c'est vrai ne soyez pas lâche, prenez tout de suite votre carte à l' UMP sans tarder. N'attendez pas, Vos anciens amis et renégats vous attendent ! foin de la lacherie ! Lachez tout ! Poursuivez votre umpisation et mue définitive. Ainsi votre électorat ne sera plus trahit et on y verra plus clair.
Rédigé par : Marc | mardi 14 avr 2009 à 22h15
Après la femme de la situation en 2007 - Madame Royal, Bruno propose :
"Vous pouvez être l'homme de 2017"
Pour perdre encore ?
Et qui en 2022 ? Le connaissons-nous déjà ?
BHL ?
Rédigé par : chris | mardi 14 avr 2009 à 22h25
Non, Monsieur Valls, vous n'êtes pas crédible quand vous affirmez, à propos de Ségolène Royal: "Je l'ai soutenue (pendant le congrès de Reims) parce qu’elle portait le mieux l’idée de la rénovation. Aujourd’hui, le PS doit être incarné par une nouvelle génération qui porte d’autres idées, d’autres pratiques. Je n’ai plus l’âge d’être l’élève", etc..., car le congès de Reims, c'était il y a 6 mois!... Elle n'a pas vieilli si vite - ni physiquement ni dans ses idées - pour qu'il faille subitement un changement de génération incarné par un éléve enfin devenu adulte. Allons, allons, un peu de bon sens dans l'explication! Ce n'est pas ainsi que vous développerez votre force de conviction. D'ailleurs, Madame Royal a une aura qui vous manque et incarne très bien à mes yeux la rénovation. Il ne suffit pas d'avoir une allure de jeune cadre dynamique, surtout quand on énonce des niaiseries!
Rédigé par : inoshishi | mercredi 15 avr 2009 à 00h20
@ inoshishi:
L'expression est peut être maladroite mais Valls a raison sur le fond. Même si elle est mal aimée par ses collègues ex-ministres de Mitterrand/Jospin, même si elle joue la carte de la rébellion contre le vieux parti, Royal est bien plus une héritière des années Mitterrand/Jospin qu'elle ne veut bien le dire. Son envie de ratisser de l'extrême-gauche au centre, c'est du Mitterrand pur sucre, en moins brillant. Sa défense des bonnes intentions comme une valeur politique en soi, sa défense de la supériorité morale de la Gauche (plus possible après les affaires Tapie et le communisme), sa façon de rejouer Le Coup d'Etat permanent en 2009 sont tout sauf neuves. Comme d'autres (en vrac Rama Yade, Rachida Dati, Frédéric Lefebvre, Benoît Hamon, Razzye Hamadi...), elle appartient aux politiciens modernes en façade mais très vieux dans leur conception de l'action politique. Quant à la question du charisme, c'est nécessaire mais pas suffisant pour se faire élire sinon Besancenot serait à l'Elysée.
Rédigé par : FM | mercredi 15 avr 2009 à 10h19
Si vous quittez le P.S., j'adhère à votre mouvement.
Rédigé par : Philippe | mercredi 15 avr 2009 à 14h35
Si vous quittez le P.S., j'adhère à votre mouvement.
Rédigé par : Philippe | mercredi 15 avr 2009 à 14h35
Je dis pas bravo ! Je dis chapeau ! Chapeau pour le courage d'affirmer une authentique cohérence politique. Chapeau pour l'absence de mépris dans le propos. Chapeau pour l'engagement auprès d'un parti fatiguée mais que nous aimons pourtant passionnement. Je n'ai pas personnellement ma carte mais un type comme Manuel Valls me donne bien envie d'adhérer !!! J'ai juste du mal à partager sa vision sur Ségolène mais bon, sommes nous obligés d'être d'accord sur tout ? Sans doute pas. D'autant que je le pens assez méditatif sur ce sujet. Tout reste à faire ....
Rédigé par : Toqueville | mercredi 15 avr 2009 à 15h12
Excellente interview. On a le droit de rêver d'un coup d'Etat?
Rédigé par : Fabien Moreau | mercredi 15 avr 2009 à 16h24
Je serais vous, je tortillerais moins du fion. Il suffit de téléphoner au Palais, d'expliquer doctement que Kouchner et Besson sont en fait des Khmers (rouges) et hop! l'affaire est dans le sac: premier ministre (ou chauffeur) dès le lendemain. N'hésitez plus, foncez! Laissez vos inhibitions au vestiaire, le bleu vous va si bien…
Rédigé par : Hollande, F. | jeudi 16 avr 2009 à 11h21
A lire les commentaires des sympathisants gauchistes le PS fait bien parti du passé ! La rénovation ne peut se faire car la vie politique française est rentrée dans une nouvelle ére.
Vous faites partis des villepin, juppé , dsk, royal et bien entendu bayrou....
Le malaise est omniprésent ! l'ump fait des fusions pour absorber les autres partis et le PS en fait autant mais n'a pas la meme capacité à fédérer car il n'y a plus d'intellectuels à l'intérieur alors comment ces PS ne peuvent il pas devenir que des UMPS ....
Rédigé par : YM | jeudi 16 avr 2009 à 16h23
Très bonne interview! La France et le PS ont besoin d'homme comme vous!
Continuez ainsi!
Rédigé par : Guillaume | vendredi 17 avr 2009 à 12h49
Monsieur Valls,
Vous représentez le courant progressiste et responsable dont je me sens à la fois proche et orphelin tant il a dû mal à s'imposer. En effet, il est pour le moment écrasé entre un PS qui court après l'Extrême Gauche pour ne pas avoir l'air de vendre son âme au diable - c'est-à-dire la Droite pour de trop nombreuses personnes à la vision binaire -, et une Droite qui s'est décentrée pour régler le problème du Front National, et qui porte un mauvais coup au PS en jouant la carte du NPA. J'espère sincèrement que vous arriverez à vous imposer.
Rédigé par : zeu | samedi 18 avr 2009 à 12h23
Une fois de plus, Manuel Valls n'a rien compris. On ne joue pas contre son équipe quand on veut la faire gagner !
Rédigé par : FP | lundi 20 avr 2009 à 00h08
Bonjour,
Intéressante lecture, un des rares hommes de gauches à ne pas tomber dans les solutions extrèmes, voir dans le populisme. J'espère que tous cela est sincère et continuera à se construire !
Je vous souhaite une très bonne continuation
Rédigé par : FR | lundi 20 avr 2009 à 16h55
"un des rares hommes de gauches"
De gauches ? Au pluriel en plus ? Mais où voyez-vous qu'il est de gauche ? C'est grâve ce que vous dites.
Rédigé par : Marin | jeudi 23 avr 2009 à 03h54
pourquoi ne pas prendre ouvertement votre carte UMP au lieu de jouer entre deux eaux comme vos amis Jack lang et besson et inc ...
Rédigé par : jean | jeudi 23 avr 2009 à 13h33
Bonjour Manuel,
Je suis militant ps en essonne et je te soutiens à 100 %. Tu incarnes l'espoir d'une alternative crédible à la politique de Nicolas SARKOZY.
Ne te fais pas avoir par les quelques débiles membres du ps qui voudraient te voir passer de l'autre coté simplement parce qu'ils ont peur que ta supposée candidatures à l'éléction présidentielle, mettant alors peut être fin à leur gueguerre qu'ils aiment tant. Le temps du changement est venu et ca ils ne le supportent pas!!! Continu ainsi, demain ne se fera pas sans toi :)
Rédigé par : moi | vendredi 24 avr 2009 à 15h43
Vous êtes un imposteur !
Je ne voterais jamais pour vous, vous me faite penser à un militant d’extrême droite du type Éric Besson qui se cache derrière des postures moralistes et les bons sentiments au PS..
Vous devriez quitter ce parti qui n’est pas à la hauteur de votre intelligence.
Pendant les élections au PS vous avez montré votre vrai visage, hautain, jusqu’au bouliste, excessif, procédurier.
Aller rejoindre Sarkosy et assumer vos idées
Rédigé par : kraathis | jeudi 30 avr 2009 à 17h39