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« Droit à finir sa vie dans la dignité, examen de la PPL demain à l'Assemblée nationale | Accueil | Réaction aux propos irresponsables de Pierre Bergé sur le Téléthon »

vendredi 20 nov 2009

Commentaires

Pourquoi relancer encore le débat après la mission Leonetti?

L'homme a été créé avec son fonctionnement, avec ses joies mais aussi ses souffrances, avec son amour et son besoin de l'Autre, avec ses talents différents et pas forcément cumulables, avec son incompréhension du mystère de la vie et son espérance. Avec sa transcendance.

Aujourd'hui, l'homme veut décider de son bonheur à la place de Dieu et commet une erreur fondamentale : il est trop libéral. Il veut forcer la "main invisible" de Dieu à aller dans son propre sens individuel. Nos décisions d'enfanter, d'adopter, de mourir deviennent des décisions prétentieuses de Monsieur Je-sais-tout. Dieu a créé l'homme et la femme? Je m'en fous, je me démerderai autrement. La mort et le mal existent? Je m'en fous, je me démerderai autrement. Je suis plus fort que Dieu.

Est-on vraiment plus fort?

La question à se poser dans notre pays qui se veut laïc, c'est pourquoi une infime minorité d'intégristes qui n'est représentative ni des cathos en général, ni même des Français, peut empêcher tout débat politique et donc toute réforme progressiste. Rappel des faits : alors que les députés débattaient du texte, quelque 70 membres d'une "Alliance pour les Droits de la Vie" protestaient devant l'Assemblée nationale. Rappelons qu'il s'agit d'un club d'intégristes dont le passe-temps favori est de vomir contre toute liberté individuelle (contraception, IVG, AMP, GPA, PACS, Euthanasie...).

Ces soins palliatifs restent aussi "un objectif prioritaire de notre politique de santé" pour le porte-parole du Parti chrétien démocrate et successeur de Christine Boutin Jean-Frédéric Poisson. Il s'est insurgé contre les socialistes et "l'élaboration d'une hiérarchie entre les vies qui mériteraient d'être vécues et celles qui ne le mériteraient pas", alors qu'il convient "de réaffirmer la valeur inestimable de la vie, de la conception à la mort naturelle". Encore les intégristes cathos à la manoeuvre qui annoncent des fariboles apocalyptiques, exactement comme ils l'avaient fait pour le PACS.

Il faut "aider à mourir comme en d'autres circonstances on peut aider à naître", a indiqué la socialiste Marie-Odile Bouillé, sage-femme de profession. Elle s'est dit "frappée que les arguments avancés contre l'aide à mourir ressemblent à ceux avancés", il y a plus de 30 ans, "contre le droit à l'avortement". Ceci est parfaitement juste. Dans cette affaire, on retrouve toujours les mêmes personnes à la manoeuvre : Bachelot, Léonetti, Boutin et ses sbires, quelques associations truculentes comme l'action catholique royale ou la fraternité pie X regroupées sous l'étendard "Alliance pour les Droits de la Vie. Ce scénario a été joué à l'identique lors de la farce des états généraux de la bioéthique (lire cette excellente et décoiffante analyse http://claradoc.gpa.free.fr/doc/184.pdf).

Je sais que vous êtes un homme de convictions, Mr Valls. Que comptez-vous faire pour pousser ce projet de loi que les Français soutiennent en immense majorité ?

Je relève dans le quotidien "Le Télégramme" un article sur la fin de vie: Les députés refusent l'euthanasie.
Je m'étonne qu'un journaliste puisse encore faire l'amalgame entre le droit de mourir dans la dignité et l'euthanasie pour commenter et expliciter le rejet de votre proposition de loi.
et notamment de la déclaration du député LEONETTI qui s'accroche à sa loisur la fin de vie qui ne règle pas, loin s'en faut, la situation de tous ceux qui souhaite pouvoir choisir une fin de vie dans la dignité et qui se trouvent empêchés faute de moyen pour y avoir recours.
Le droit de mourir n'est pas un acte médical, mais qui actuellement en France pourrait garantir que les patients en demande puissent bénéficier d'une information éclairée, notamment sur les soins palliatifs qui sont à entendre certains la panacée pour une fin de vie acceptable en laissant aux soignants la charge d'accompagner nos mourants.
J'ai pour ma part assister il y a peu à une agonie longue et douloureuse d'une personne qui malgré ses voeux exprimés pour mourir dans la dignité, faute d'un environnement législatif cohérent permettant à un tiers de prendre une décision d'humanité et de pouvoir se substituer à la personne pour abréger cette fin de vie monstrueuse et dégradante, celle-ci étant dans l'impossibilité de trouver à sa portée le moyen de partir dignement.
Je souhaite pour ma part que vous puissiez amener ce débat et j'espère que je pourrai bénéficier des dispositions le moment venu et en cas de besoin d'une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité.
Je refuse la souffrance pour une rédemption supposée de mes fautes pour accéder à un monde soit disant meilleur que je laisse à tous ces intégristes bornés que de toute façon je ne souhaite pas rencontrer et encore moins entendre de toutes ces associations qui se disent de défense du droit à la vie.
Je salue votre engagement, monsieur le député et j'espère que les 326 députés qui pour des raisons électoralistes s'abstiennent de défendre l'un de nos biens le plus précieux "notre liberté individuelle"

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